L'épisode dit de la « révolte des orfèvres » ou de « l'émeute des orfèvres » a lieu au début du troisième voyage de Paul. Après une traversée sans histoire de l'Anatolie, il arrive dans la grande cité d'Éphèse (XIX), où il est déjà passé durant le deuxième voyage, mais très rapidement, promettant aux juifs de revenir (XVIII, 19-20). Il rencontre des disciples de Jésus-Christ déjà présents, et les baptise (XIX, 5).
Paul projette par la suite de rejoindre Jérusalem par la Macédoine, en s'embarquant en Achaïe. C'est à ce moment-là que l'émeute a lieu. Le texte se subdivise en plusieurs parties. L'intérêt principal de ce texte réside, nous le verrons, dans la confrontation du christianisme naissant avec la société païenne et dans le rôle que Luc fait jouer à l'administration impériale.
[...] Du verset 23 au 27, Luc rapporte le discours de Démétrius, orfèvre qui fabriquait des temples miniatures ; du verset 28 au 34, nous avons la description de l'agitation de la foule ; du 35 au 40, le discours du chancelier (ou scribe suivant les traductions de ὁ γραμματεύς) ; le premier verset du chapitre xx constitue une forme de conclusion. L'intérêt principal de ce texte réside, nous le verrons, dans la confrontation du christianisme naissant avec la société païenne et dans le rôle que Luc fait jouer à l'administration impériale. [...]
[...] Son discours vise à apaiser la foule. En réaction au propos de la foule, il commence son discours par évoquer, au moyen des termes utilisés par les Éphésiens eux-mêmes, la déesse : quel homme ignore que la ville d'Éphèse est la gardienne du temple de la grande Artémis (νεωκόρον οὖσαν τῆς μεγάλης θεᾶς Ἀρτέμιδος) [ ] ? Il continue en disant que cela [est] donc sans conteste (verset 36). De manière assez logique, Luc fait commencer le discours du chancelier par ce qui déplaisait le plus à la foule : l'attaque que les chrétiens mènent contre la grande Artémis. [...]
[...] Luc apparaît ici admirateur de l'ordre romain, de la pax romana, qui assure la tranquillité de tous ceux qui respectent les lois. Conclusion Ce texte trouve sa place dans la deuxième partie des Actes, celle consacrée à la mission paulinienne, et pourtant Paul y joue un rôle absolument mineur. Les personnages les plus importants sont les deux orateurs, Démétrios, symbole d'une forme d'hypocrisie qui consiste à camoufler sous la religion les considérations financières, et le chancelier, personnage officiel de la cité. [...]
[...] Démétrius commence donc son discours par rappeler qu'ils doivent tous leur bien-être (ἡ εὐπορία) à cette industrie, laquelle est menacée par Paul qui a entraîné à sa suite une foule considérable, en affirmant qu'ils ne sont pas des dieux, ceux qui sont sortis de la main des hommes (λέγων ὅτι οὐκ εἰσὶ θεοὶ οἱ διὰ χειρῶν γινόμενοι). On retrouve ici l'idée, déjà évoquée par Luc, que les dieux ne sont pas dans les statues des hommes, ce qui choque profondément les croyances des Grecs. Paul, ce faisant, risque [ ] de jeter le discrédit sur notre profession ce veut dire en fait qu'il risque de faire diminuer leurs revenus ainsi que Jean Chrysostome le souligne. À la fin du verset 27, il mentionne enfin l'attaque que Paul mène indirectement contre Artémis. [...]
[...] C'est ensuite l'épisode des exorcistes juifs : devant les miracles accomplis par Paul, des exorcistes juifs essayent de faire la même chose, mais un homme possédé par un mauvais esprit en malmena certains, et, la communauté l'ayant appris, cela causa un grand trouble, et selon la formule habituelle, le nom du Seigneur Jésus fut magnifié Paul projette alors de rejoindre Jérusalem par la Macédoine, en s'embarquant en Achaïe. Les commentateurs nous apprennent, avec le premier épître aux Corinthiens (xvi, qu'il voulait y revenir pour déposer le produit d'une collecte, effectuée durant ses voyages, pour la communauté de Jérusalem. C'est à ce moment-là que l'émeute a lieu. Le texte se subdivise en plusieurs parties. [...]
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