Ce texte est issu de Thucydide, La Guerre du Péloponnèse, I, 94-99 : le livre I est la Pentékontaétie : ce sont les 50 ans qui séparent les guerres médiques du début de la guerre du Péloponnèse. « La cause la plus vraie [de la guerre du Péloponnèse], c'est l'impérialisme athénien ».
[...] Personnages du texte : Miltiade : Tyran de la colonie athénienne de Chersonèse, il doit revenir à Athènes en raison de l'invasion perse. Il devient stratège du fait de sa connaissance des Mèdes et participe à la bataille de Marathon. Cimon : Militaire athénien du milieu du Ve, il est le fils de Miltiade. Il s'illustre à Salamine puis s'oppose à Thémistocle au sujet de la démocratie : il prône un rapprochement avec Sparte. Après le départ de Pausanias, il commande les flottes et les armées grecques durant les campagnes de la ligue de Délos contre la Perse. [...]
[...] Un tribut (en or ou en vaisseaux) est alors décrété par Athènes et place ce trésor à Délos. Les cités grecques, en donnant plus d'or que de vaisseaux, renforcent l'armée athénienne qui grandit d'abord dans le but de battre les Perses. Cependant, après les victoires contre ces derniers, la révolte des cités de la Ligue aboutit à des représailles systématiques. Pour Thucydide, ces cités se sont elles-mêmes menées à la domination en renforçant l'armée athénienne tout en affaiblissant la leur. Comment Athènes est passée d'une puissance hégémonique (qui gère l'alliance) à une puissance abusive (archè) ? I. [...]
[...] Conclusion En moins de 10 ans, l'empire athénien se constitue : d'une simple alliance militaire, la Ligue de Délos est devenue un empire dominé par Athènes : on passe de l'hégémôn à l'archè. Athènes domine 200 cités grecque, même si elle n'intervient que très peu dans ces cités au point de vue militaire : la liberté de circulation est permise dans la mer Egée : les pirates et les perses sont éradiqués. Tout ceci va tout même faire des mécontents qui rejoindront Sparte. Cette alliance finira en 404 lors de la reddition d'Athènes. [...]
[...] Les Perses continuent d'être menaçants et cette Ligue est défensive et offensive. Le serment de la ligue est d'avoir les mêmes amis et les mêmes ennemis et sera rapidement détourné. Les membres sont d'abord Athènes, les Cyclades, l'île d'Eubée, les cités de Propontide, les îles du Nord de l'Egée (Thasos) : cette alliance vise à faire de la mer Egée un lac athénien sous sa dépendance commerciale, politique et économique. La ligue est organisée avec des réunions périodiques de représentant de cités alliées : chaque cité dispose d'un vote et on définit le nombre de navires à construire et le tribut. [...]
[...] Des pouvoirs également répartis ? En théorie, Athènes ne détient que la direction militaire et les alliés restent autonomes et gardent leur gouvernement : il y a un principe d'égalité et chaque cité n'a qu'une voix. Cependant, dès l'origine, Athènes a des avantages : elle fournit les chefs des forces armées ; de plus, elle est responsable de la levée du tribut par les hellénotames (trésoriers), élus par le prytanée athénien L'expansion athénienne Grâce à cette alliance, Athènes multiplie les succès militaires : - Eion est prise en 476/475 : elle élimine une tête de pont perse en Thrace et installe une colonie à Eion. [...]
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