Licence 3 Histoire, vie publique des femmes, athlète, médecin, femme archontesse, prêtresse, femme démiurge, histoire de l'art, épigraphie
Ce document a été rédigé dans le cadre d'un cours d'épigraphie en licence 3 d'Histoire. Il comporte les commentaires des oeuvres suivantes :
- Dédicace à Létô en l'honneur d'une athlète - IIIe siècle av. J.-C. (Chios)
- Épitaphe de la femme-médecin Mousa - IIe-Ier siècle av. J.-C. (Byzance)
- Inscription mentionnant l'archontesse Pythoniké - Seconde moitié du Ier siècle av. J.-C. (Ténos)
- Donation accomplie par le démiurge Kourasiô - IIe siècle av. J.-C. (Aspendos)
[...] Les femmes étaient cantonnées au foyer au Ve siècle. Au fur et à mesure, leur rôle se fait de plus en plus public. Certaines s'incluent dans la vie politique par la chance, la fortune ou le mariage, d'autres se font connaître jeune fille comme athlète dans un contexte religieux, d'autres encore deviennent utiles à la société une fois devenue vielle femme, par la connaissance. La femme mariée grecque avait encore un rôle extrêmement limité, sauf si elle était très riche. [...]
[...] La femme de l'archonte exerçait donc la fonction d'archontesse. C'est la seule île grecque à avoir institué cette double fonction à l'époque hellénistique. Ces femmes, comme Pythoniké, n'étaient pas éponymes mais jouait sans doute le même rôle que son mari auprès de la population féminine. Son rôle était donc citoyen et religieux, mais les deux sont liés, et consistait à l'organisation de sacrifices, banquets et distributions d'argent et de nourriture. Il est possible qu'avant l'institution de ce cette double magistrature à Ténos et sur le reste du territoire grec, le rôle des épouses des magistrats ai été de la même importance. [...]
[...] J.-C., elles sont d'avantage intégrées à la cité. Elles peuvent désormais avoir des rôles importants sur tous les plans : politique, religieux, économique ; elles peuvent aussi exercer des activités professionnelles ou personnelles au sein de la cité. Cependant, elles ne sont pas pour autant considérées comme les égales des hommes. Certaines femmes reconnues en Grèce nous sont connues par les sources épigraphiques et servent d'exemples, elles restent cependant peu nombreuses face aux hommes mentionnés par ces mêmes sources. À travers quatre documents, nous verrons des exemples de vie publique que certaines femmes pouvaient mener. [...]
[...] C'est le cas de Kourasiô, et avant elle de Néwopolis pour la cité d'Aspendos. Avant l'époque impériale, il n'était pas courant de rencontrer ces cas, surtout sur le territoire grec traditionnel. En Asie mineure, les m?urs sont moins conservatrices et ce cas de figure apparaît. L'accession de Kouradiô au rang de démiurge (rôle prestigieux et dispendieux) tient sans doute au fait qu'elle est seule héritière d'une grande famille : elle porte le même nom que son grand-père, ce qui indique la transmission du patrimoine familial, autant honorifique que pécuniaire. [...]
[...] Une femme médecin Épitaphe de la femme-médecin Mousa - IIe -Ier siècle av. J.-C. (Byzance) Stèle de marbre blanc avec fronton triangulaire orné d'acrotères. Décor en relief. Mousa, fille d'Agathoklès, femme-médecin Certaines femmes pouvaient exercer des métiers importants comme médecin. En réalité, il s'agit avant tout de femmes qui s'occupent d'autres femmes, de l'accouchement à n'importe quelles maladies qu'elles peuvent contracter durant leur vie. Elles s'occupent aussi des jeunes enfants. Ce sont des gynécologues dans le sens « médecins spécialistes des femmes ». [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture