Paix de Callias, guerres médiques, suprématie athénienne, ligue de Délos, Perses
En 448, la paix de Callias est signée, mettant ainsi fin officiellement aux guerres médiques opposant les Grecs aux Perses. Les cités grecques, surtout celles situées autour de la mer Egée, s'étaient réunies en ligue, avec Athènes à sa tête. La ligue de Délos avait ainsi un objectif défensif face aux Perses et offensif pour attaquer ces derniers. Un tribut, le phoros, avait été mis en place pour subvenir aux besoins de la guerre. Toutefois, en 448, la guerre contre les Perses étant finie, la ligue de Délos n'avait plus de raison d'être. Cependant, les Athéniens, qui avaient fait prêter serment à leurs alliés d'avoir mêmes amis et mêmes ennemis, considéraient que par reconnaissance leurs alliés devaient continuer à faire parti de la ligue et à payer le tribut. Cela ne plut pas aux cités.
[...] Cela entraîne l'instauration de conventions, d'un décret auquel les Chalcidiens durent prêter serment. En effet, ce décret dont les clauses ont été proposées par des citoyens athéniens, engage à la fois les Athéniens et les Chalcidiens. Plus exactement, le Conseil et les juges des Athéniens ont prêté serment envers les Chalcidiens, en soit les dirigeants d'Athènes, dirigeants qui ne restent au pouvoir qu'un an, pas tous les citoyens d'Athènes. Les Chalcidiens ont du pour leur part prêtés serment à l'exception des enfants. [...]
[...] Par conséquent, cela favorise le commerce à destination d'Athènes tout en défavorisant celui à destination de Chalcis et cela d'autant plus que les Chalcidiens doivent payer des taxes sur toutes les marchandises entrant à Chalcis, révélant une pression économique sur la cité. Il vaut ainsi mieux commercer vers Athènes que vers Chalcis. Il ya donc bien une suprématie économique d'Athènes. De plus, cette suprématie d'Athènes transparait ailleurs. Ainsi, du fait d'Archestratos, dans le domaine de la justice, toutes les affaires entre Chalcidiens se déroulent toujours à Chalcis sauf pour les peines d'exil, de mort et de privation des droits civiques lignes 43 et 44. [...]
[...] De plus, ce serment de fidélité engage les Chalcidiens. Ils doivent jurer de rester fidèles à Athènes, qui tente donc de prévoir toute future rébellion. Ils ne doivent pas apporter quelque soutien que ce soit à des cités qui se rebelleraient contre Athènes et doivent s'engager à défendre Athènes face à ses ennemis potentiels, en soit avoir les mêmes amis et les mêmes ennemis qu'Athènes, ce qui renvoie bien au serment de départ pour la ligue de Délos et en soit Athènes contrôle la politique extérieure de Chalcis. [...]
[...] Commentaire du Décret d'Athènes concernant Chalcis (446/5) En 448, la paix de Callias est signée, mettant ainsi fin officiellement aux guerres médiques opposant les Grecs aux Perses. Les cités grecques, surtout celles situées autour de la mer Egée, s'étaient réunies en ligue, avec Athènes à sa tête. La ligue de Délos avait ainsi un objectif défensif face aux Perses et offensif pour attaquer ces derniers. Un tribut, le phoros, avait été mis en place pour subvenir aux besoins de la guerre. [...]
[...] Ainsi, ce décret démontre bien les conséquences qu'a eue la révolte. La cité est de nouveau soumise à Athènes et a du lui renouveler ses serments de fidélité. Ainsi, ce décret révèle également un nouveau besoin de réaffirmation de la suprématie athénienne. Ce décret démontre que cette suprématie passe entre autres par l'économie. En effet, le tribut que doit verser la cité de Chalcis, quelle qu'en soit la somme, est avant tout révélateur de la domination athénienne sur la cité. [...]
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