Frontières, Pierre Grenand, géographe, Didon, peuple phénicien
Commentez et discutez l'image proposée par le géographe P. Grenand, qui considère la frontière comme « une sorte de peau dilatable au gré du sens de l'espace des peuples ».
Lorsque Didon, reine du peuple phénicien, débarque sur les côtes de l'actuelle Tunisie, elle choisit l'emplacement de la nouvelle capitale de son peuple, Carthage.
Elle obtient pacifiquement des terres par un accord avec un seigneur local. Il lui donne pour s'établir « autant [de terre] qu'il en pouvait contenir dans la peau d'un bœuf ». Elle choisit alors pour fonder sa ville une péninsule et fait découper une peau de bœuf en lanières extrêmement fines.
[...] Frontière qui n'est pas dilatable puisque le tracé du fleuve ne peut être changé Les lacs Idem, tracé arbitraire, ne peut pas être changé. =>conflits : Lac Tchad, quadri point frontalier (Tchad, Cameroun, Nigéria, Niger) Populations ne sont pas consultées et ne peuvent pas faire évoluer la frontière Transition : Lorsqu'elles sont tracées à la règle ou qu'elles reposent sur des reliefs naturels, les frontières n'évoluent pas en fonction des peuples. On peut alors envisager des frontières qui coïncideraient avec les peuples. III. [...]
[...] Frontière comme peau dilatable 2. Peuples font revivre les frontières Exemple de l'Ostalgie en Allemagne. Mur de Berlin existe toujours, souvenir des aspects positifs du communisme (égalité hommes / femmes, éducation, travail, logement, ) ressurgit. Pour les Allds, toujours 2 Allemagne, sens de l'espace différent de celui qu'on pourrait avoir en voyant Berlin ré-unifié. Récréent frontières, ou en tout cas vivent selon le mur territoire en mouvement. Peau qui se rétrécit Territoires qui s'agrandissent Exemple du front pionner amazonien Limite entre zone exploitée et zone non défrichée Mobile, extension du territoire. [...]
[...] Les frontières modifiées par traités Traité de Francfort en 1871 Traité de Versailles en 1920 Frontières peuvent être modifiées suite à l'évolution de l'organisation des populations. Dilatables en fonction de l'évolution des peuples. En conclusion, P. Grenand a raison de considérer la frontière comme une sorte de peau dilatable En effet, les frontières sont parfois des objets mouvants au gré des peuples. Ils peuvent les modifier, les déplacer, les dépasser. Bien que les frontières soient aussi des objets séparant les peuples, elles peuvent également suivre leur évolution. On pourrait donc considérer da frontière comme une peau dilatable selon l'évolution de l'organisation des populations. [...]
[...] Frontière comme peau dilatable : chinois recréent une nouvelle Chine Un peuple expatrié crée de nouvelles frontières comme pour agrandir le territoire d'origine. B. Peuples sans frontières 1. Dépassement des frontières Exemple de l'Oumma musulmane ou de la culture Rom Idée que lorsqu'un musulman vit à un endroit, la Oumma( le monde musulman) le suit. Elle s'étend sur l'ensemble du globe, elle dépasse donc les frontières géographiques de l'ensemble des pays islamiques. Frontière dilatable, peau qui s'agrandit avec mouvement de la Oumma 2. Le concept de diaspora Exemple du peuple juif ou arménien. [...]
[...] Un peuple peut remodeler ses frontières. On pense alors au terme anglo-saxon de frontier Pour Grenand, la frontière est un front pionnier, un organe en mouvement. Pourtant, les frontières administratives existent, sont parfois physiques et séparent même quelquefois des peuples transfrontaliers. Ainsi, dans quelle mesure peut-on considérer comme Grenand que les peuples peuvent déplacer les frontières de leurs territoires ? S'il est d'abord clair que certains peuples existent par-delà les frontières et qu'ils en créent parfois même de nouvelles, il faut néanmoins envisager dans un second temps que les frontières restent des objets s'imposant aux peuples. [...]
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