Changement climatique, catastrophes naturelles et déplacements de populations en Afrique de l'Ouest — Geo-Eco-Trop (2017)

Thèmes abordés

HGGSP Histoire Géographie Géopolitique et Sciences politiques, changement climatique, catastrophes naturelles, migration, Afrique de l'Ouest, réfugiés climatiques, CEDEAO Communauté Economique Des États de l'Afrique de l'Ouest, principe de Pinheiro, prévention des risques, Convention de Kampala, enjeux géopolitiques, croissance démographique, flux migratoires

Résumé du document

La population de l'Afrique de l'Ouest comprend 16 pays et sa population s'élève à 340 millions d'habitants. Ce sous-continent très pauvre a un système de santé inefficace, ce qui le rend très vulnérable aux épidémies et autres virus. En parallèle, cette zone africaine est aussi victime de nombreuses catastrophes naturelles avec des intensités toujours plus fortes et étroitement liées à l'augmentation du réchauffement climatique. Le manque en eau, l'aridité des terres cultivables, entre autres, conduisent à des conséquences socio-économiques désastreuses pour ses habitants. Une des conséquences est « la migration dite climatique ». En bref, les populations cherchent à s'installer dans des zones plus clémentes climatiquement. Le mouvement s'opère du sud vers le nord. L'Europe, par sa proximité avec l'Afrique, est l'une des destinations majeures des migrants en quête d'un avenir meilleur, et ce, au péril de leurs vies (embarcations de fortune). Avec le réchauffement climatique, cette tendance ne risque que de s'amplifier lors des prochaines décennies.

Extraits

[...] En cas de catastrophe, les équipes d'urgence renforcent la préparation non gouvernementale aux situations d'urgence des pays membres de la CEDEAO. Par exemple, en 2013, une équipe a été envoyée au Mali. Protection des personnes déplacées : défis et opportunités Les personnes déplacées de leurs foyers par des catastrophes naturelles ont besoin de protection... Par exemple, les personnes peuvent être forcées d'évacuer pendant les inondations, des familles séparées parfois victimes de violence doivent être soutenus économiquement et socialement. Dans le cas du déplacement transfrontalier, il existe des défis liés aux besoins des personnes déplacées et aux mécanismes de protection à mettre en place. [...]

[...] La détresse économique et sociale des populations d'Afrique de l'Ouest conduise une part grandissante d'entre elles à entrer dans une logique migratoire. Nous abordons maintenant cette question de manière détaillée en voyant les différents flux migratoires. Les migrations En Afrique de l'Ouest, il existe plusieurs migrations selon le lieu d'origine et sur les difficultés locales rencontrées. Cela est d'autant plus criant lorsqu'on considère que les migrants proviennent de zones urbaines ou rurales. E n premier chef, des migrants nous retrouvons les populations rurales qui vivent principalement de l'agriculture. [...]

[...] Les projets de réinstallation touchent des personnes réellement exposées aux catastrophes naturelles, défavorisées sur le plan socio-économique et souvent issues de zones rurales. Mais le déplacement conduit à la pauvreté économique et sociale. La réinstallation est la réinstallation de personnes exposées à des risques environnementaux, mais elle a l'inconvénient d'impliquer au moins le processus de restauration des conditions socio-économiques. Les 10 principaux risques auxquels sont confrontées les personnes déplacées sont : et les violations des droits de l'homme. Les risques et les conséquences associés à la migration planifiée ont été prédits par un certain nombre d'études (réalisées par des organismes et des institutions internationales, ainsi que par des universitaires), notamment : Évaluer les risques et les besoins des personnes affectées en recensant toutes les personnes affectées ou en examinant le statut socio-économique de ces personnes. [...]

[...] Les trois catégories d'habitants touchées par la relocalisation sont : Ceux qui vivent dans des zones où l'intensité et la fréquence des catastrophes naturelles augmentent (inondations, glissements de terrain, ouragans, etc.). Les personnes dont le mode de vie a changé car leurs pays menacés par le changement climatique (salinité de l'eau, érosion côtière, etc.) Habitants de pays totalement ou partiellement condamnés (petites nations insulaires face à la montée des mers). Plusieurs projets de relocalisation ont déjà été mis en œuvre dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest. [...]

[...] Les principaux flux migratoires dans la région vont du Burkina Faso, de la Guinée-Bissau et du Mali vers la Côte d'Ivoire, mais le changement climatique et la croissance démographique modifient les routes migratoires et créent une concurrence pour des ressources rares. Les déplacements Les crises économiques, les conflits armés, les violations des droits de l'homme et les catastrophes naturelles sont les raisons de la migration de la population de la région. Le nombre de déplacés internes a atteint 2,453 millions en 2016. Les réfugiés peuvent se retrouver dans une situation encore pire qu'avant leur déplacement en raison de catastrophes naturelles qui affectent leurs destinations et peuvent entraîner de nouveaux déplacements. De nombreux mouvements sont causés par les inondations. [...]