Lorsque l'on parle de l'Amérique du Sud, de nombreuses personnes pensent immédiatement à la dictature. Ce sous-continent a connu entre la Seconde Guerre mondiale et le début des années 1990 une situation politique troublée entre guerres civiles et dictatures. De manière logique, les destinations dans cette situation restent en marge du tourisme mondial. Mais lorsque la crise politique sud-américaine s'est calmée pour laisser place à des démocraties et à une plus grande sécurité, le tourisme a commencé à se développer jusqu'à connaître une évolution du nombre de touristes vers les milliers de voyageurs, principalement dans les pays sur lesquels se porte notre étude entre la période de 1992 à 2000.
Plus récemment, en 2004, les revenus issus du tourisme en Amérique latine représentaient 17% des revenus mondiaux, soit 90 000 millions de dollars.
Le développement du tourisme dans cette zone a été important, mais inégal. Il a été multiplié par 4,7 et 3,6 respectivement au Pérou et au Brésil alors que dans tous les autres pays sa croissance était inférieure à 40%. Cela nous laisse supposer qu'il existe encore un potentiel de croissance, bien que les prévisions de l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) pour 2006 aillent dans le sens d'un ralentissement de la croissance du secteur. Il y a tout de même une hausse notable de cette activité : alors qu'en 2000 on comptait 15,2 millions d'arrivées de touristes en Amérique du Sud, on en a relevé 18 millions en 2005 et ces arrivées augmentaient encore de 13%. Il est compréhensible que la croissance se ralentisse suite au fort développement du tourisme dans la région, mais nous venons de voir que cette tendance a touché inégalement les pays sud-américains. Il resterait donc des pays aux ressources touristiques sous-exploitées avec un potentiel de croissance supérieur à 13%.
Dès lors, comment ces pays gèrent-ils le dilemme entre création de valeurs et destruction sociétale ?
[...] Ainsi l'Etat brésilien multiplie les projets industriels et infrastructures dans la forêt. Cela permet donc aux braconniers, aux chercheurs d'or et aux bucherons clandestins d'avoir un accès facile à la forêt. Ils vont s'approprier les surfaces pour les transformer à leur guise. Ainsi ils brûlent des surfaces, ils coupent des arbres et ils polluent en laissant des déchets. Il y a aussi un autre aspect, c'est celui de la faune. Les safaris, qui sont aujourd'hui interdits, ont contribué à la disparition d'espèces menacées. [...]
[...] Mais le développement du tourisme sud-américain dans le long terme présuppose des changements structurels majeurs en termes d'organisation et d'investissements. Les gouvernements ont un rôle majeur à jouer dans ce contexte. Ce rôle est difficile à assumer dans un contexte où les problèmes posés par la pauvreté et le sous- développement font souvent passer le secteur touristique au second plan. Le cinéma réagit d'ailleurs en dévoilant les éventuelles faces cachées des pays. Prenons pour exemple Une famille brésilienne de Walter Salles (2009) avec Sandra Corveloni, Joao Baldasserini, Vinícius De Oliveira, dans lequel on découvre la vraie ville de São Paulo avec ces 20 millions d'habitants, ces 200kms d'embouteillage, et ces coursiers; à l'image d'un Brésil en état d'urgence et en crise identitaire, tous les protagonistes cherchent une issue. [...]
[...] Pour se mettre en avant, les pays d'Amérique latine ont décidé de s'appuyer sur leur principal atout, c'est-à-dire en premier lieu leurs richesses naturelles. Ainsi, les différents slogans choisis par les pays latino-américains tournent principalement autour de ce sujet : le Chili se définit comme la nature qui émeut le Guatemala préfère le concept d'âme de la terre l'Équateur préférant la vie à l'état pur On remarque donc encore une fois l'absence de communication, surtout au niveau international, sur les sites historiques et culturels. [...]
[...] Conclusion Il est clair que le tourisme joue aujourd'hui un rôle majeur dans les économies de la plupart des pays d'Amérique du Sud et qu'il constitue une alternative crédible au développement régional. Il contribue de manière significative au PNB régional et procure des emplois à des millions de personnes. Cependant, il a été largement sous-estimé durant des décennies et il n'a réellement attiré l'attention des politiciens et des investisseurs privés que depuis peu. Il ne fait aucun doute que le tourisme continuera de croître durant le XXIe siècle. Cette croissance sera largement dominée par la croissance du tourisme intra régional. [...]
[...] Par exemple le Bureau du Tourisme brésilien a pour sa part et en partenariat avec le Sudbrésil TO Tour Opérateur, présenté le Sud du Brésil. Elue meilleure destination brésilienne 2007 par la revue brésilienne Viagem, le sud du Brésil, composé des états du Parana, du Santa Catarina et du Rio Grande do Sul, possède en effet un patrimoine naturel et culturel sans égal. B Les investisseurs privés En 2007, l'afflux massif de capitaux étrangers dans de nombreux pays latino-américains a fait courir le risque d'une augmentation du prix des actifs et de la demande de crédits, ressuscitant le spectre d'une surchauffe dans la région. [...]
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