Le tourisme a été toujours perçu comme un phénomène social dont l'impact économique est considérable. En effet, selon l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), il occupe la deuxième place parmi les industries du monde avec un taux de 10% du marché de l'emploi mondial.
Au bout d'un demi-siècle (1950-2005), le nombre de touristes est passé de 25 millions à 808 millions, réalisant ainsi une croissance annuelle moyenne de 4,1% ; et si les tendances actuelles se poursuivent, l'OMT prévoit 1 milliard de touristes en 2010 et 1,6 milliard en 2020. L'industrie touristique va connaître une véritable explosion, et va sans doute modifier notre environnement et influer sur nos comportements.
Avec 0,7% de part de marché dans le tourisme mondial, l'industrie touristique marocaine, pour sa part, a connu une forte croissance ces dernières années avec une progression annuelle moyenne de l'ordre de 9% sur la période 1996-2004. En effet, dès les années soixante, le Maroc fait du tourisme un secteur prioritaire de ses choix économiques, et s'est engagé dans une vision à long terme dans le but d'accueillir à l'horizon 2010 dix millions de touristes.
La stratégie de relance du secteur du tourisme menée par l'État depuis 2000 dans le cadre de la vision 2010 est essentiellement basée sur le produit balnéaire, ce qui accentue davantage les déséquilibres spatiaux qui existent dans l'aménagement du territoire marocain. En effet, comme le soulignait M. BERRIANE : « L'une des particularités du tourisme marocain est la concurrence serrée et continue entre le tourisme culturel d'un côté et le tourisme balnéaire de l'autre » (BERRIANE, 2003, p.217).
Le plan de développement triennal (1965-1967) inscrivait le tourisme parmi les priorités économiques du pays (BERRIANE, 2003, p.218). Le choix de celui-ci en tant que secteur prioritaire de la politique de développement n'est pas fortuit. En effet, outre ses atouts géographiques et naturels, le Maroc possède un patrimoine culturel d'une grande richesse (villes impériales, médinas médiévales, gastronomie réputée, artisanat renommé et population accueillante).
« L'héritage culturel est un produit d'appel fortement recherché par le touriste », avance M. KACIMI, ancien secrétaire général au département du tourisme. Ceci pour souligner l'importance du tourisme culturel qui représente, entre autres, une composante centrale de la stratégie de développement touristique au Maroc à l'horizon 2010. En effet, le tourisme culturel constitue semble-t-il une part importante du tourisme national ; Celle-ci s'élève à quelques 60% des touristes internationaux qui optent pour ce type de tourisme.
Le tourisme culturel peut être défini comme un déplacement dont la motivation principale est d'élargir ses horizons, de rechercher des connaissances et des émotions au travers de la découverte d'un patrimoine et de son territoire. Ainsi, ce qui élargit le champ de ce segment du tourisme, c'est surtout la dimension du patrimoine qui renvoie aux composantes matérielles et immatérielles de l'identité de toute société humaine, élaborée, puis transmises et réactualisées sur un territoire. Le patrimoine devient ainsi un instrument et un point d'appui à la politique de mise en tourisme d'un lieu (...)
[...] Le Maroc doit demeurer le pays de l'authenticité véritable, Le vrai chemin qui mène à la réalisation des ambitions de notre siècle de progrès et de prospérité. Fait au Palais Royal de Rabat. Le 8 Ramadan 1400 ( 21 Juillet 1980) 114 Annexe3. Appel de Mr. Amadou-Mahtar M'BOW Ex-Directeur Général de l'UNESCO Pour la Sauvegarde de la ville de Fès En fondant Fès, au deuxième siècle de l'Hégire, dont nous célébrons cette année le quatorzième centenaire, Moulay Idriss Al-Azhar voulait, dans un esprit d'humanité, qu'elle soit la Cité de la Foi et du Savoir. [...]
[...] nous affirme un acheteur américain. En effet, les étrangers peuvent acheter à moindre coût par rapport à l'Europe ou ailleurs, une grande maison traditionnelle avec cour intérieure à un prix qui ne vaut même pas celui d'un studio dans leur pays d'origine, et bénéficier en outre, d'un pouvoir d'achat accru qui les place dans un niveau de vie nettement supérieur à celui qu'ils avaient dans leur pays. Comme nous le confirme une résidente anglaise : It's a hugely good investment. [...]
[...] Division d'Urbanisme et d'Environnement et Agence pour la Dédensification et la Réhabilitation de la Médina de Fès, (2000), Sauvegarde de la Médina de Fès. Equipe MIT, "De la mise en tourisme des lieux", Mappemonde 57 ( 2000.1 p.1. Equipe MIT, "La mise en tourisme des lieux: Un outil de diagnostic", Mappemonde ( 2000.1 pp.2-6. Forum Marocain du tourisme, (2007), Rapport d'évaluation du tourisme marocain, Fès 2000-2006, 33p. Hérodote, (2007), Géopolitique du tourisme 127, 4ème trimestre, 204p. Insanyat, (2001), Recherches urbaines janvier-avril, Ed. CRASC. [...]
[...] Ils sont, à l'instar de Marrakech, de nationalités et de profils très différents. Le développement de la médina d'Essaouira par la mise en valeur de son tissu ancien, sa patrimonialisation et le développement de sa dimension culturelle par le biais du tourisme ont tous participé à la forte pratique de la médina en tant qu'espace de séjour par des étrangers d'horizons différents. Ainsi, à l'instar de Marrakech, le prix de l'immobilier dans la médina a considérablement augmenté en l'espace de quelques années, ce qui a considérablement poussé le phénomène vers d'autres villes qui étaient encore financièrement accessibles. [...]
[...] Les préférences de localisation sont assez sélectives en fonction de la sécurité du quartier, son accessibilité et son environnement. Avec l'évolution des prix du marché de l'immobilier, le mouvement d'achat s'est déplacé vers d'autres quartiers jusque là moins attractifs. Il a ainsi touché des espaces géographiques plus étendus en médina et une gamme de bien immobiliers plus large (dar, riad, petites demeures réunies), selon l'usage qui en sera fait. Le phénomène de reconversion des anciennes demeures en maisons d'hôtes par les étrangers : Un support à la mise en tourisme de la médina Afin de s'adapter à l'évolution de la demande touristique en services de qualité personnalisés, et en dehors des multiples formes d'hébergement touristique classiques, de nombreux étrangers acquièrent des riads et demeures traditionnelles pour de plus en plus, les convertir en maisons d'hôtes. [...]
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