Le tourisme est aujourd'hui la première activité économique mondiale. C'est un secteur qui ne cesse de se développer d'année en année et qui suscite donc l'intérêt des pays en voie de développement qui y voient la possibilité d'un enrichissement à cour terme. Cependant, bien qu'il soit générateur d'importants bénéfices, le tourisme soulève beaucoup de questions à différents niveaux. C'est une activité qui crée d'énormes ravages tant d'un point de vue économique, social, environnemental ou culturel dans les pays d'accueil. D'autant plus que ces pays récepteurs ne sont pas vraiment dédommagés au travers des bénéfices dégagés par cette activité puisqu'ils ne reçoivent en général que les « miettes » laissées par les grandes multinationales organisatrices de séjours. Face à ce constat, de nouvelles formes de tourisme ont fait leur apparition : tourisme durable, équitable, solidaire, responsable, écotourisme... Ces formes de voyages « éthiques » ont pour objectif de minimiser les impacts négatifs du tourisme de masse et de diminuer les inégalités Nord-Sud. Nous allons donc ici nous intéresser à ces nouvelles formes alternatives de tourisme, et tenter de répondre à la problématique suivante :
Les nouvelles solidarités du tourisme sont-elles souhaitables pour les pays en voie de développement ?
Nous étudierons dans une première partie le champ des nouvelles solidarités du tourisme, car comme nous l'avons vu précédemment, les termes sont nombreux et sèment parfois le trouble dans l'esprit des voyageurs, voire même des voyagistes. L'étude détaillée de ces différents types de tourisme, de leurs divergences avec un tourisme conventionnel, et de leur place sur le marché, nous permettra d'y voir un peu plus clair et de parfaitement cerner un sujet aussi vaste que les nouvelles solidarités du tourisme ; afin d'entreprendre, dans une deuxième partie, de comprendre pourquoi les voyageurs et les professionnels s'y intéressent de plus en plus. Grâce à l'explication de ce récent engouement pour la valeur « éthique », nous pourrons mieux juger de la viabilité et des perspectives possibles de développement pour ce tourisme émergent. Enfin, dans une troisième et dernière partie, nous analyserons les points forts et points faibles de ce nouveau tourisme ainsi que les menaces auxquelles il est exposé afin de savoir si malgré de bonnes intentions et un intérêt grandissant de la part des voyageurs ; ces nouvelles solidarités constituent une alternative durable au tourisme classique et si elles sont souhaitables pour les pays en voie de développement (...)
[...] Au vu des différents aspects que nous avons étudié, le désir de développer les nouvelles solidarités du tourisme semble controversé. Cependant bien que ces formes de tourisme ne soient pas encore parfaites, elles sont bien moins dévastatrices que le tourisme de masse. Il paraît évident que leur application est souhaitable, bien que les effets de ces dernières ne se ressentent pas sur le court terme. En revanche si les voyagistes, ONG, associations continuent à développer un tourisme évolué alors, oui, à long terme cela aidera les pays en voie de développement à développer leur économie nationale et à améliorer la qualité de vie de leurs habitants. [...]
[...] La construction de tels édifices fait également souvent montrer les prix ; une telle inflation fait fuir les communautés locales qui se trouvent dans l'obligation de faire de longs trajets pour rejoindre leurs lieux de travail. S'ajoute à cela le phénomène de frustration. Celle-ci peut tout simplement concerner des ressources naturelles comme l'eau : alors que l'hôtel possède des baignoires dans chaque chambre, une piscine, et parfois un terrain de golf, il suffit souvent de passer les portes de l'édifice pour se trouver face à des populations qui doivent parfois marcher des kilomètres pour obtenir un ou deux seaux d'eau. [...]
[...] Cette initiative concerne donc plutôt les communautés locales : l'estime et le respect pour ces communautés est un aspect fondamental des nouvelles solidarités du tourisme qui n'est pas toujours souligné. Pourtant, c'est de cette façon que l'échange entre touriste et population locale peut se dérouler au mieux. Un respect mutuel pour un apprentissage mutuel. Kapawi Ecolodge Carlos Perez Perasso est le fondateur de Canadros association, qui a pour ambition de développer le tourisme équitable et l'écotourisme. Il a lancé en 1993 le plus grand projet communautaire en Equateur : Kapawi Ecolodge. [...]
[...] Les professionnels du tourisme classique grignotent petit à petit ce qui fait la particularité et le succès d'un site touristique et lorsque celui-ci perd de son attrait, les voyagistes s'en prennent alors à un nouveau lieu encore préservé, en agissant de la même manière. La perpétuelle recherche du profit est sûrement le plus grand fléau du tourisme et la raison pour laquelle il a créé au fil des années autant de méfaits à plusieurs niveaux. Depuis quelques années, les professionnels du tourisme ont pris conscience de ce cercle vicieux et proposent de plus en plus des voyages plus éthiques. [...]
[...] Bien que les bonnes intentions du tour-opérateur Atalante ne soient pas remises en question, il est quelque peu regrettable que l'engagement écrit des voyageurs ne soit pas vraiment vérifiable. Car, bien qu'à leur retour de voyage, les touristes reçoivent un questionnaire relatif au bon respect de la charte préalablement signée, on imagine mal un voyageur s'accuser lui-même de ne pas l'avoir respectée. C'est un contrôle beaucoup trop subjectif. Nous constatons donc qu'il reste encore beaucoup à faire avant que les entreprises touristiques prennent un réel engagement responsable et que les voyageurs soient respectueux des milieux visités. [...]
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