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Le commentaire de documents cartographiques, dont la carte IGN, peut varier en fonction du thème proposé mais il consiste toujours à décrire et surtout expliquer les formes d'inscription spatiales des sociétés.
Il faut donc identifier les formes de l'occupation humaine ainsi que les facteurs et les logiques de leurs localisations.
L'échelle du document cartographique proposé oriente le commentaire.
Les échelles du 1/50.000 et du 1/25.000 sont les plus fréquemment proposées.
Le 1/50.000 permet de bien définir le cadre naturel et est particulièrement adaptée à des commentaires qui portent sur l'organisation d'une ville, sur la description des différents espaces ruraux ou sur l'étude des espaces de relation.
Le 1/25000 oriente généralement le commentaire vers l'étude plus fine d'une portion d'agglomération (ses périphéries, son espace central) ou vers l'analyse détaillée des logiques spatiales à l'oeuvre au sein d'un espace industriel, portuaire, touristique, rural etc.
Lorsque le choix du (des) thème(s) d'étude vous incombe, vous devez le (les) choisir en fonction des possibilités offertes par l'échelle de la carte. Par exemple il est hasardeux d'orienter tout son commentaire autour du fonctionnement d'un espace portuaire quand celui-ci est abordé à une échelle qui exclut de pouvoir identifier les différentes activités qui s'y rassemblent et les sous-espaces qui le composent. De même, l'étude de l'espace relationnel d'une agglomération à partir du 1/25.000 expose le candidat à devoir recourir à des informations extérieures au document afin d'asseoir sa démonstration.
Quelques règles du commentaire.
Une règle du commentaire est de bâtir celui-ci à partir des seuls faits visibles sur la carte en excluant toutes les autres informations puisées à d'autres sources (manuels, cours etc.).
Cette règle doit pourtant être appliquée avec intelligence. S'il ne s'agit surtout pas de prendre la région ou le thème proposé comme prétexte à dissertation, il n'est pas interdit, ponctuellement, d'introduire une connaissance extérieure qui vient enrichir, confirmer, nuancer tel ou tel argument formulé à propos d'un fait repéré sur la carte : par exemple sur beaucoup de cartes du NE de la France il peut apparaître judicieux d'évoquer l'ancienne frontière franco-allemande pour comprendre certaines bizarreries actuelles.
Assez souvent les explications proposées ne peuvent être formulées qu'à titre d'hypothèses faute d'informations suffisantes apportées par la carte. De toute manière le jury préfère que vous soyez capable d'apprécier le degré de pertinence d'une explication plutôt que d'affirmer de façon péremptoire de faits, même corrects, par le simple argument du savoir livresque.
Parfois la carte à étudier est accompagnée de documents complémentaires permettant d'en enrichir le commentaire. Ces documents annexes sont très nombreux.
Ce peut être une édition antérieure de la carte IGN. Dans ce cas on attend que vous vous intéressiez aux dynamiques spatiales qui se sont produites dans la période de temps écoulée entre les deux éditions de la carte. La démarche strictement chronologique n'est guère appréciée ; vous devez plutôt mettre en évidence les types de transformations observables : évolution, mutation, extension, intensification, désertification etc. L'identification et l'explication du processus de transformation et des agents de cette dernière sont essentielles (...)
[...] Concernant les données naturelles interrogez vous sur l'influence de la pente : quelle est sa valeur ? Trop forte elle favorise l'érosion, rend le travail difficile et augmente les coûts ; trop faible elle empêche le bon écoulement des eaux, contribue à l'engorgement des sols. Historiquement la présence de bois a souvent signalé le caractère répulsif des milieux concernés. La pente a parfois été gommée : les régions méditerranéennes de montagne offrent de magnifiques paysages de terrasses mais aujourd'hui ils sont pour la plupart non fonctionnels. [...]
[...] Parfois la carte à étudier est accompagnée de documents complémentaires permettant d'en enrichir le commentaire. Ces documents annexes sont très nombreux. Ce peut être une édition antérieure de la carte IGN. Dans ce cas on attend que vous vous intéressiez aux dynamiques spatiales qui se sont produites dans la période de temps écoulée entre les deux éditions de la carte. La démarche strictement chronologique n'est guère appréciée ; vous devez plutôt mettre en évidence les types de transformations observables : évolution, mutation, extension, intensification, désertification etc. [...]
[...] Cette lecture suppose évidemment que soient connus les traits caractéristiques des types classiques d'organisation géographique. Ne rien savoir sur l'organisation de l'espace dans une région minière, dans un bocage, le long d'une vallée fluviale etc., ne permet pas d'apprécier l'écart de la région étudiée par rapport à ces modèles En bref, l'introduction permet - de localiser la région étudiée, - d'orienter la suite du travail en dégageant la problématique qui l'organisera - et d'indiquer sommairement de quel type d'organisation géographique elle semble se rapprocher le plus. [...]
[...] Je vous renvoie à La France des 36.000 communes (Masson). Conclusion méthodologique Vous devez : 1. Définir les caractères généraux de la région étudiée (région industrielle, région de passage, région montagneuse plus ou moins occupée, région littorale, région de contact) ce qui peut amener à reconnaître des sous régions que l'on définit en les comparant, voire en les opposant Procéder à un examen plus détaillé des thèmes définis plus haut (densité, vie rurale, industrielle, urbaine) et en accordant à chaque thème l'importance spécifique qui lui revient On jugera selon les cas de l'opportunité de traiter globalement la carte ou de définir plusieurs sous-espaces (les sous régions) que l'on analyse alors de manière séparée (sous région bocagère, d'openfield, littorale et arrière pays, haute et/ou moyenne montagne et bas pays etc.). [...]
[...] Pour les canaux le gabarit n'étant pas indiqué on mesure la largeur du trait bleu (il respecte l'échelle de la carte) et on recherche activement les différents équipements associés (écluses, ascenseurs etc.). - l'orientation des axes majeurs et leur relation avec les données du relief : les voies de circulation sont elles assujetties aux contraintes de la topographie ou s'en émancipent t-elles plus ou moins ? Comment peut-on rendre compte de l'orientation préférentielle des communications ? Pour cela on fait appel à des facteurs historiques, topographiques etc. [...]
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