Ancienne colonie française du Soudan français, le Mali est devenu indépendant en 1960, après l'éclatement de la Fédération du Mali regroupant le Sénégal et le Soudan français. Ex-colonie française sans faire partie de la "Françafrique" : les intérêts économiques français y sont peu présents et le pays s'était rapproché de l'URSS lors de son indépendance en 1960. En 1991, le pays a connu sa "révolution démocratique". Le Mali est membre de la CEDEAO depuis 1975.
[...] Un territoire pauvre et déshérité. Le Mali : un des pays les moins avancés. IDH classé 182ème sur des Maliens vivraient actuellement sous le seuil de pauvreté. Le pays dépend de l'aide extérieure milliard de dollars, selon la Banque mondiale, elle couvre du budget et finance des investissements publics. Premier producteur de coton. Riches en ressources minières (fer, pétrole uranium), mais non exploitables faute d'infrastructures, elles suscitent l'intérêt des investisseurs étrangers. Seule exception : l'or très exploité par les Américains et Sud-Africains de la population vit de l'agriculture, mais l'aridité de la partie saharo-sahélienne du pays) précarise une partie de l'élevage et des cultures. [...]
[...] La capacité de l'Union africaine et de l'UE à intervenir, au-delà d'un rôle de supplétifs pour l'UA, et de formateurs pour l'UE. L'intervention au Mali expose les limites militaires de l'action internationale, alors que les USA freinent pour des raisons budgétaires à très court terme toute implication des Nations Unies. La crise malienne a mis en lumière deux évolutions très importantes à terme : - le rapprochement franco-algérien, l'un des plus grands succès de la diplomatie hollandaise - le rôle régional du Tchad essentiel sur le plan militaire durant la deuxième phase des opérations dans l'Adrar des Ifoghas. [...]
[...] Un contexte de fortes tensions au niveau local qui a nécessité une intervention internationale. Revendication de l'indépendance du nord du Mali par le MNLA[2]. Contexte régional : chute du régime Lybien (2011) qui favorise le retour, dans le nord-mali, des touaregs engagés par le Colonel Kadhafi. C'est dans cette région instable, l'Azawad qu'en janvier 2012 le MNLA s'est emparé des principales villes du Nord, mettant en déroute l'armée malienne dans le but d'obtenir plus d'autonomie. Les Touaregs avaient déjà obtenu une certaine autonomie avec l'accord d'Alger (2006). [...]
[...] Les leçons tirées de l'intervention au Mali. Le succès français juge au départ très improbable par les observateurs extérieurs s'explique probablement par plusieurs facteurs : - le rôle historique pacificateur de la France, - l'accord des Nations Unies (résolution 2085) - une pratique des opérations militaires plus respectueuses des réalités que celle des EU, - une proximité linguistique, - une bonne connaissance militaire du terrain. Des facteurs tous absents en Iraq et en Afghanistan. L'opération a confirmé les leçons libyennes, à savoir que les Européens et même la France n'ont plus les moyens d'une opération d'envergure autonome. [...]
[...] Cette attaque entraine le lancement de l'intervention militaire de la France dans le cadre de l'opération Serval, sous mandat de l'ONU (résolution 2085), et à la demande du gouvernement intérimaire malien. Des troupes de la CEDEAO et Unions africaines (MISMA), plus tchadiennes, participent également à l'intervention. En juin 2013, le gouvernement de transition malien et les rebelles du MNLA et du HCUA (haut conseil pour l'unité de l'Azawad) signent un accord de cessez-le-feu qui permet la tenue de l'élection présidentielle le 28 juillet 2013 qui voit l'élection de Ibrahim Boubacar Keïta. II) L'intervention militaire au Mali soulève plusieurs défis et souligne les leçons à tirer de la crise. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture