La Russie et le monde

Résumé du document

La Russie et le monde, fiche de géographie de 5 pages



L'écroulement de l'Etat soviétique a obligé tant les dirigeants que la société russe à repenser le système de valeurs qui fonde le rapport de la Russie au monde. Quelle est la place de la Russie aujourd'hui, est-elle devenue un pays « comme les autres » ?





-Une puissance militaire et diplomatique mal assurée

-1990-1991 : une diplomatie sur la défensive face aux Etats-Unis et à l'Otan

-Ouverture ou renfermement ?

-Doctrines géopolitiques et valeurs collectives.

-Les voisinages de la Russie

Extraits

[...] De fait, la présence militaire reste forte dans le Caucase et le Sud de l'Asie centrale. Cette présence ne pose pas de problème dans certains de ces pays (Arménie, Azerbaïdjan), dans d'autres elle est remise en question régulièrement. La Géorgie a ainsi réclamé pendant plusieurs années l'évacuation de quatre bases. Les pays les plus stables ou mieux dotés en ressources naturelles sont de leurs coté plus soucieux de préserver une complète autonomie vis à vis de Moscou : l'Ukraine ou le Turkménistan sont emblématiques de cette position 1990-1991 : une diplomatie sur la défensive face aux Etats-Unis et à l'Otan La diplomatie russe espérait au début des années 1990 que la Russie deviendrait le principal interlocuteur des Américains sur la scène diplomatique mondiale. [...]

[...] Neuf Etats de la CEI adhèrent ainsi en 1992 à un pacte de sécurité en signant le traité de Tachkent, l'Ukraine reste néanmoins à l'écart. La création d'un espace de sécurité correspondant aux attentes russes reste un objectif très imparfaitement réalisé. Certains membres fondateurs de l'organisation de sécurité l'ont d'ailleurs quittée en 1999, ne reste dans ce conseil plus que six membres. Dans l'ensemble, la présence militaire russe est tributaire de l'évolution de la conjoncture politique de des voisins proches. Il n'y a plus d'espace où la Russie ferait valoir sans discussion son influence. [...]

[...] L'arrivée au pouvoir de V.Poutine à l'automne 1999 a été marqué par un certain nombre de gestes spectaculaires dans le domaine de la politique extérieure. Il va en effet modifier considérablement la posture diplomatique russe. La nouvelle équipe au pouvoir, qui affiche un objectif de restauration de l'Etat russe et semble soucieuse de redonner au pays une certaine influence dans les affaires du monde. - Le renversement diplomatique. La diplomatie russe affiche son renoncement à la doctrine de la multipolarité. La politique étrangère doit être conçue dans le cadre d'un espace mondial dominé par une seule superpuissance. [...]

[...] Il est a peu près impossible de mesurer la popularité et l'influence de ces doctrines. Elles sont en arrière plan de toutes les controverses sur la modernisation du pays, l'ouverture à l'étranger, la pillage des ressources ,naturelles, le rapport aux Suds et à l'Occident, etc. Les voisinages de la Russie On a vu que, dans le domaine de la diplomatie et de la défence, les Etats voisins de la nouvelle Russie avaient généralement pris leurs distance avec cette dernière. Dans le domaine économique, les liens tissés pendant la période soviétique ont été également soumis à révision. [...]

[...] Pour réussir l'ouverture durable à l'économie russe, le pouvoir poutinien lance donc une série de réformes visant à stabiliser le cadre légal de l'économie de marché, et qui doivent l'aligner sur les principaux pays à économie de marché. On remarque d'ailleurs que l'offensive contre Ioukos, qui s'est achevé par le dépeçage du groupe, a été le signal d'un réinvestissement par l'Etat d'un certain nombre de secteurs stratégiques notamment dans l'énergie et les matières premières. Les investisseurs restent les bienvenus, mais dans un cadre strictement contrôlé par l'Etat russe. Ouverture ou renfermement ? [...]