Fiche de révision pour le CAPES.
Indépendance des anciennes républiques fédérées de l'URSS = implications directes sur l'organisation de l'espace et sur l'identité territoriale russe du fait de la continuité spatiale.
Chacun des nouveaux États indépendants entend affirmer sa souveraineté sur son territoire et les réseaux qui y sont attachés, mais la redéfinition des logiques spatiales et des flux s'inscrit désormais dans un monde ouvert aux processus de concurrence.
On voit se refléter dans les transports, plus que dans les autres secteurs, l'évolution des rapports de forces. En constante évolution, l'état actuel de ces réseaux témoigne à la fois de la fin du monopole russe sur l'organisation de son espace régional et des efforts de Moscou pour maintenir son influence.
[...] Mais Moscou fait valoir les importantes dettes de plusieurs États, c'est ainsi que des infrastructures énergétiques biélorusses, kazakhes et moldaves ont été cédées en échange de remises de dettes. Des initiatives tous azimuts L'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan est en fonction depuis mai 2006, il évite la Russie et l'Iran (ce tube est également appelé Main Export Pipeline, MEP). L'oléoduc Bakou-Soupsa (Géorgie) a également été ouvert, au détriment de Novorossisk gêné par des irrégularités de fonctionnement (dérivant contournant la Tchétchénie en 1999). L'Ukraine propose de relier les tubes azéro-géorgiens à Odessa pour concurrencer les Russes en Pologne et en Europe centrale. [...]
[...] Dérivation de l'oléoduc de Samara : le pétrole de la plaine de l'Ob arrive désormais à Novorossisk et ne passe donc plus par l'Ukraine. Le point faible de ce développement de spectaculaire des capacités du port de Novossibirsk reste le passage des Détroits que la Turquie cherche à limiter (60 millions de tonnes par an). La Russie joue sur les rivalités gréco-turques et propose la construction d'un oléoduc entre Burgas (Bulgarie) et Alexandroupolis (Grèce). La Russie espère aussi écouler une partie de son pétrole via le Danube en direction des pays d'Europe centrale. [...]
[...] La bataille des tubes et l'arme pétrolière Une dépendance russe inattendue Au début des années 1990, la Russie qui a perdu les terminaux baltes et ukrainiens n'assure qu'environ un tiers des exportations de son propre pétrole et doit payer quelque 600 millions de dollars par an de droits de passage (ex des 120 milliards de mètres cubes de gaz qu'elle exporte en Europe passe par le gazoduc de l'amitié en territoire ukrainien). Alors que les nouveaux États tendent à aligner leurs droits et taxes sur le marché mondial, les firmes russes cherchent à obtenir des conditions préférentielles. [...]
[...] Les nouveaux États indépendants cherchent quant à eux des solutions alternatives. Ils redécouvrent des ouvertures possibles vers la Scandinavie, la Roumanie, la Turquie ou la chine, frontières autrefois hermétiques et dont le trafic était sévèrement contrôlé depuis Moscou. Les sont confortés dans cette démarche par les Européens et les Américains qui voient dans cette défense des intérêts nationaux des nouveaux États indépendants une façon astucieuse d'affaiblir la Russie. Les réactions russes, du moins dans les déclarations, sont vigoureuses. Le GUUAM (Géorgie, Ukraine, Ouzbékistan, Azerbaïdjan, Moldavie) est perçu par Moscou comme une ingérence directe des occidentaux dans sa sphère d'influence (association créée en marge d'une réunion de l'OSCE à Vienne en 1997, l'Ouzbékistan ne rejoint le groupe qu'en1999). [...]
[...] Elle doit aussi négocier des droits de transit avec de nouveaux pays. Compte tenu de l'organisation historique des réseaux selon un schéma centré sur le territoire russe, la nouvelle Russie se trouve placée en position de commandement pour les exportations d'hydrocarbures ou de métaux de plusieurs anciennes républiques (pétrole kazakh et azéri (au début), gaz turkmène et ouzbek). La Russie est elle-même le principal fournisseur, voire au début l'unique pourvoyeur en hydrocarbures de certains pays (Ukraine, Biélorussie, Pays baltes). Ces dépendances croisées vont être largement utilisées comme moyen de pression de part et d'autre. [...]
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