Le peuplement en Afrique

Résumé du document

En 1950 la densité n'était que de 5 hab/km² : 150 M hab soit 9% pop mond. En 1990 : 12 M et prévision pour 2025 : 19% pop mond.
Ce bond de 5 à 28 hab/km² supposerait de lourds changements économiques. Mais tel n'est pas le cas : le continent est resté majoritairement rural, aux techniques extensives.
La densité moyenne de l'Afrique n'a pas grand sens tant les Etats sont divers : île Maurice = 600 hab/km² avec niveau de vie assez élevé, Rwanda = 300 hab/km² mais grande pauvreté et ruralité.
Deux grands foyers de population : Afrique occidentale (40% de la pop subsaharienne) et Afrique orientale (37%). Au centre une diagonale de 5 hab/km² sépare ces deux foyers. C'est le ''ventre mou'' de l'Afrique qui va du Soudan = 11 hab/km² à la Namibie = 2 hab/km². Cette diagonale traverse donc les déserts secs et les ''déserts verts''.
Toutefois la fiabilité des recensements et les intérêts des Etats liés à la démographie invitent à la plus grande prudence concernant ces chiffres.

Extraits

[...] Les traumatismes de l'histoire (traites, razzias . ) quant à elles peuvent expliquer certains vides. Ceux-ci ont accentué les inégalités de départ par les prélèvements et le déplacement de réfugiés vers des zones plus sûres. III Un monde qui se remplit rapidement : des surpeuplements relatifs porteurs de tensions A Le surpeuplement : une notion relative Dans les années 80, on prédisait que l'Afrique allait basculer dans la dépendance alimentaire, qu'elle n'aurait plus assez de terres pour nourrir sa population. [...]

[...] I De très forts contrastes de peuplement que le milieu naturel ne suffit pas à expliquer A Une Afrique qui se remplit très vite En 1950 la densité n'était que de 5 hab/km² : 150 M hab soit pop mond. En 1990 : 12 M et prévision pour 2025 : 19% pop mond. Ce bond de 5 à 28 hab/km² supposerait de lourds changements économiques. Mais tel n'est pas le cas : le continent est resté majoritairement rural, aux techniques extensives. [...]

[...] Quand les liens perdurent entre ceux qui partent s'installer en ville et ceux qui restent au village, l'envoi d'argent permet une petite amélioration des conditions de vie en campagne. On note également la multiplication des tensions dues au mode d'occupation de l'espace : les pasteurs nomades se heurtent aux cultivateurs sédentaires, particulièrement en temps de faible pluviosité. De telles rivalités pour la terre ont participé au déchirement rwandais. Ainsi, l'extension des surfaces cultivées a certes permis d'éviter de trop nombreuses famines et la dépendance alimentaire, mais elle a entraîné une montée des tensions sur le continent. [...]

[...] Donc la densité de population est faible : 28 hab/km². (Amérique = 21 ; Asie = 120 ; UE-25 = 114 ; monde = 47). En 1950 la densité n'était que de 5 hab/km² : 150 M hab soit pop mond. En 1990 : 12 M et prévision pour 2025 : 19% pop mond. La densité moyenne de l'Afrique n'a pas grand sens tant les Etats sont divers : île Maurice = 600 hab/km² avec niveau de vie assez élevé, Rwanda = 300 hab/km² mais grande pauvreté et ruralité. [...]

[...] C'est le ''ventre mou'' de l'Afrique qui va du Soudan = 11 hab/km² à la Namibie = 2 hab/km². Cette diagonale traverse donc les déserts secs et les ''déserts verts''. Toutefois, la fiabilité des recensements et les intérêts des Etats liés à la démographie invitent à la plus grande prudence concernant ces chiffres. C Le milieu naturel n'explique la répartition du peuplement qu'à petite échelle Certes les déserts permettent d'expliquer certains vides humains, mais le milieu n'explique pas tout. Malgré l'aménagement des forêts centrales, le peuplement ne progresse pas dans ces régions. [...]