Pauvreté, inégalité, Amérique latine, question sociale, populisme, démocratie, crises socioéconomiques
Pierre Rosanvallon : présentation théorique pour une analyse historique de « la nouvelle question sociale » et de l'utilisation des nouveaux outils face à la crise de l'État-providence.
Pour penser des politiques publiques efficaces, il faut redéfinir la question sociale, les principes de pauvreté et d'inégalité, qui sont différents même si corrélés.
On ne peut pas limiter la question d'égalité à la dimension socioéconomique : lecture à plusieurs dimensions de ce concept -> inégalité économique, politique, culturelle, d'accès aux biens publics...
[...] Mais les populismes n'ont pas résolu les inégalités et la pauvreté : l'urbanisation portée par les populismes a accru les inégalités avec les ruraux. Années 1980-1990 : + d'attentes concernant la démocratie, qui doit permettre une égalité politique mais aussi sociale (éducation, santé, alimentation Période néolibérale à la fin du XX°s : la démocratie se stabilise, mais crises socioéconomiques. A court terme, le modèle néolibéral a été efficace pour une amélioration sociale en mettant fin au chaos socioéconomique (hyper inflation de la fin des années 1980) et en stabilisant l'économie. [...]
[...] On ne peut pas limiter la question d'égalité à la dimension socioéconomique : lecture à plusieurs dimensions de ce concept ( inégalité économique, politique, culturelle, d'accès aux biens publics Une diminution de l'inégalité socioéconomique n'implique pas forcément des changements positifs dans les autres dimensions des inégalités. Plusieurs pays de l'AL ont offert une égalité politique assez rapidement. En revanche, en termes d'égalités culturelles, d'éducation, de santé, etc. on identifie davantage de problèmes, à mettre en parallèle avec les inégalités socioéconomiques. Distinctions inégalité/pauvreté, même si l'accès inégalitaire à un ensemble de ressources peut révéler une situation de pauvreté dans une société. [...]
[...] On pensait la croissance de la société à partir du progrès et de la croissance ce chaque individu. Mais comme tous n'ont pas le même accès aux biens publics, l'égalité sociale n'est pas assurée et l'Etat devra intervenir pour réguler. On peut donc parler d'une invention de la question sociale, qui n'était pas prévue dans la naissance de la démocratie ( c'est devenu une question politique et publique. Période d'ordre colonial: émergence d'une société fondée sur l'inégalité( situation de dépendance, liens sociaux clairement verticaux. Croissance libérale, urbanisation : diminution des inégalités par la croissance économique. [...]
[...] Une société où il n'y aurait que des pauvres ne serait pas inégalitaire. Une société pauvre suppose une société moins démocratique : la pauvreté rend plus difficile l'exercice de la démocratie (participation, engagement politique La démocratie a été extrêmement questionnée par la gauche dans les années 1990 du fait de son incapacité à résoudre la question sociale ( quel est le degré d'inégalité toléré ? La gauche avait une vision un peu simpliste avec une fausse contradiction installée par les populistes : défendre une démocratie sociale contre une démocratie formelle. [...]
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