grande distribution, algerie, marché noir, secteur traditionnel, supermarche
La grande distribution tarde à se développer en Algérie. Le secteur de la distribution se caractérise encore par la prolifération des petits commerces de détail et par le poids du secteur informel. L'implantation d'enseignes se heurte à de nombreuses difficultés, à ce titre l'échec et le retrait du groupe Carrefour du pays est représentatif des difficultés qui peuvent être rencontrées.
[...] En effet, les grandes enseignes de distribution sont dans l'obligation de recourir à des formes externes de gestion de la fonction logistique. Dans ce cadre, l'externalisation entraîne des coûts non négligeables ainsi qu'une fiabilité réduite et une incapacité de l'enseigne a gérer en flux tendus son approvisionnement. Une enquête du Centre international du management et de la distribution indique qu'une enseigne doit disposer d'au moins dix surfaces moyennes (1500 à approvisionner pour être rentable, ce qui est difficile pour une seule enseigne dans les zones géographiques excentrées et ce qui oblige les investisseurs à lancer des programmes d'envergure pour espérer pénétrer le marché. [...]
[...] Le problème de la grande distribution en Algérie semble donc très lié aux habitudes de consommation des algériens et au poids du secteur informel. Le marché parallèle représenterait selon les sources entre 30 à 40% en ce qui concerne le secteur de la distribution à Alger, taux qui serait bien supérieur dans certaines régions. Cependant ce secteur ne semble pas anormalement élevé par rapport aux autres pays du Maghreb, qui eux connaissent une percée de la grande distribution. Pour ce qui est de l'échec de Carrefour il semble que des difficultés internes au groupe aient été déterminantes dans le retrait d'Algérie, tout autant que le secteur informel. [...]
[...] En effet il semble que la grande distribution peine à s'implanter en Algérie. Comme le suggère ce graphique, les supermarchés ne constituent donc en 2007 que du circuit de distribution algérien. Les 98,5% restant sont constitués du secteur informel et des commerces traditionnels. Cette concurrence a notamment été mise en cause pour explique le retrait de Carrefour du pays en ans seulement après avoir lancé son projet d'implantation. Un secteur profondément traditionnel L'enseigne française Carrefour en partenariat avec le groupe privé algérien Arcofina qui exploitait la franchise avait lancé un projet d'envergure en 2006 prévoyant la construction en Algérie de 18 hypermarchés à l'horizon 2012. [...]
[...] Ainsi la grande distribution en Algérie est encore principalement l'apanage de structures traditionnelles ou informelles. Quelques grandes enseignes ont tenté avec peu de succès de pénétrer ce marché qui s'annonce prometteur. En effet selon le rapport publié en 2009 par ATKEARNEY sur le Global Retail Devlopment Index, l'Algérie se trouve en 11ème place des marchés à considérer pour le secteur de la grande distribution : ce bon résultat est basé principalement sur la très faible saturation de ce secteur, malgré l'offre assez importante que propose le secteur traditionnel, l'occidentalisation des modes de vie crée une demande en constante augmentation qui peut s'annoncer assez profitable. [...]
[...] Dans ce dernier pays, les enseignes de grande distribution présentes sont les magasins Acima et Marjane, ainsi que Makro, filiale de l'allemand Metro, et Aswak Assalam, du groupe Chaâbi. Ces enseignes se partageaient en 2007 un secteur estimé à 120 milliards de dirham. En Algérie l'arrivée de grandes enseignes est un phénomène encore plus récent. Pionnier en la matière le groupe Blanky présent depuis 2000 à Alger et dans sa banlieue a racheté 6 magasins d'Etats pour les transformer sous sa marque Promy et Promy Plus. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture