Le Grand Caire est parmi les métropoles du Tiers Monde l'une de celles où les pouvoirs publics ont déployé de grands efforts pour organiser et harmoniser l'explosion de son hypercentre et les développements souvent désordonnés des périphéries. En outre, le Grand Caire doit gérer une dualisation sociale croissante depuis les années 1970 quand le gouvernement a rompu avec le dirigisme étatique pour s'ouvrir à l'économie de marché
[...] On estime leur population à 5 millions d'habitants de la population), socialement assez diversifiés. La puissance publique procède à des régularisations administratives et y établit progressivement les équipements de proximité indispensables. Ce type d'urbanisation permet une dédensification des quartiers centraux mais érode l'espace agricole (200- 300 ha/an). Le domaine de l'emploi montre aussi un fort découplage entre offre et demande, malgré un fort secteur informel. Malgré l'ouverture au marché, un fort emploi public perdure : 45% des emplois déclarés (en incluant l'emploi industriel). [...]
[...] Le secteur primaire, en constante régression, compte des emplois. Le secteur productif, assez stable, compte 34% des emplois. Le secteur tertiaire, avec 62% des emplois ( postes), se répartit surtout entre administrations centrales, défense et services publics. La détérioration du cadre et des conditions de vie est très inégalement vécue selon les quartiers et les catégories sociales. La montée de la motorisation conjuguée au nombre limité de ponts sur le Nil pose de grandes difficultés de liaisons. La concentration d'activités au centre de l'agglomération génère des flux pendulaires considérables. [...]
[...] C'est aussi la capitale économique de l'Egypte. Aux héritages d'un patrimoine urbain historique d'une grande diversité, l'explosion démographique de la seconde moitié du XXème siècle a ajouté le grand foisonnement des formes d'étalement périphériques, organisées ou spontanées. Cette croissance très rapide conduisant à l'accumulation d'hommes et d'activités sur un site difficile a amplifié les problèmes propres à toutes les grandes métropoles des pays émergents en matière de logement, d'environnement, de transport. Mais le Grand Caire est parmi les métropoles du Tiers Monde l'une de celles où les pouvoirs publics ont déployé de grands efforts pour organiser et harmoniser l'explosion de son hypercentre et les développements souvent désordonnés des périphéries. [...]
[...] Depuis, le solde naturel est le principal facteur de croissance. Cette croissance a conforté la prééminence du Caire dans le réseau urbain égyptien avec 47% de la population urbaine totale (Alexandrie, la seconde agglomération compte 4 millions d'habitants) et 22% de la population totale. Le Caire assure environ la moitié de la production industrielle nationale et reçoit 37% des investissements étatiques. Cette situation résulte d'une conjonction de plusieurs facteurs qui entretiennent des processus cumulatifs de croissance et d'attractivité. Ainsi Le Caire incarne depuis le XIXème siècle les transferts d'innovations pour en faire une ville européenne et cosmopolite. [...]
[...] Jusqu'à cette période, la poursuite de la croissance du Grand Caire a été considérée comme inéluctable par rapport à la concentration d'équipements et d'infrastructures. II. La conquête d'un espace urbain sous des contraintes sévères Le Caire est situé sur un point de passage favorable, juste en amont du delta du Nil. Seul le fleuve a permis l'existence de la ville, fondée en 969 par les Fatimides. Le Nil a permis pendant des siècles une intense production agricole, mais doit répondre aujourd'hui aux demandes croissantes des divers utilisateurs. [...]
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