L’eau au Maghreb et au Proche-Orient : entre abondance et rareté

Résumé du document

L'eau est une matière première renouvelable mais épuisable. Sa disponibilité varie selon les zones climatiques et les pays. Dans de nombreuses régions, l'eau est utilisée à mauvais escient alors que dans d'autres, même utilisée avec la plus grande précaution, elle vient à manquer, comme au Proche-Orient et au Maghreb. Ces régions sont en effet les plus arides du monde avec les plus hauts niveaux de déficit hydrologique. Malgré les différents fleuves qui les parcourent, il n'est pas facile d'y vivre. L'agriculture est le secteur le plus grand consommateur d'eau. De nouvelles techniques sont apportées ainsi pour faciliter les cultures. La population a aussi naturellement besoin d'eau. Cette distribution devient difficile avec l'accroissement démographique et le développement du tourisme. Dans quatorze pays de la région les ressources en eaux s'établissent à moins de 500m3/ personne et par an contre une moyenne mondiale de près de 7000m3/personne. Malheureusement, « l'or bleu » devient destructif par les conflits qu'elle engendre, elle est alors transformée en arme de guerre. Pour optimiser son exploitation de nombreux aménagements et projets ont été réalisés au cours des dernières décennies.

Extraits

[...] Le Maghreb est occupé par le désert où les pluies y sont très peu abondantes, de plus l'évaporation y est très forte. Les moyennes de précipitation ont peu de sens car durant trois années consécutives, il peut ne tomber aucune goutte alors qu'en trois heures peut s'abattre une pluie torrentielle. Le Maghreb possède un climat de type méditerranéen avec une sécheresse en été et des pluies se répartissant inégalement sur les autres saisons mais surtout un climat aride, présent dans le désert, où la moyenne des pluies est théoriquement inférieure à 200 mm par an. [...]

[...] Les nappes d'inféro- flux sont exploitées dans les déserts ou pendant la saison sèche dans les régions les plus arrosées. Les nappes phréatiques se trouvent elles dans les vallées, les plaines, et là où tombent les dépressions. Les aquifères sont eux aussi des sources hydriques importantes. L'aquifère nubien est l'un des plus grands bassins artésiens du monde : épais de 350 mètres, il couvre environ km2. Il est alimenté par les précipitations tropicales du Souda, du Nord du Tchad et par les eaux du Nil en amont d'Assouan au Proche-Orient. En péninsule Arabique, l'aquifère est encore plus complexe. [...]

[...] Pour la Syrie et le Liban, la maitrise des eaux du Jourdain revêt également une dimension géostratégique primordiale pour pallier la pénurie d'eau douce dans les pays respectifs. De la répartition équitable de l'eau disponible dépend l'avenir du processus de paix israélo-palestinien. Il est évident que le dopage du bassin du Jourdain sera une question à résoudre au moment de la création d'un état palestinien, d'autant plus qu'il n'existe aucun accord régional sur le Jourdain. Le Jourdain n'est pas le seul fleuve à être générateur de conflits. [...]

[...] L'eau au Maghreb et au Proche Orient : entre abondance et rareté L'eau est une matière première renouvelable mais épuisable. Sa disponibilité varie selon les zones climatiques et les pays. Dans de nombreuses régions, l'eau est utilisée à mauvais escient alors que dans d'autres, même utilisée avec la plus grande précaution, elle vient à manquer, comme au Proche6Orient et au Maghreb. Ces régions sont en effet les plus arides du monde avec les plus hauts niveaux de déficit hydrologique. Malgré les différents fleuves qui les parcourent, il n'est pas facile d'y vivre. [...]

[...] Au Proche-Orient, les zones cultivées se trouvent pour la plupart autour des trois grands fleuves : le Nil, l'Euphrate et le Tigre). Avec un climat aussi sec, les agriculteurs sont obligés d'irriguer la plupart de leurs cultures, sinon il est pratiquement impossible de faire pousser la moindre plantation. Ces sols sont fragilisés par l'érosion, la désertification et la salagnisation, qui pénalisent le potentiel agricole. La salagnisation est favorisée par un drainage insuffisant et une évaporation intense. Environ 20% des terres irriguées auraient des problèmes de salagnisation. [...]