Lorsqu'Yves Lacoste choisit la distinction Nord-Sud pour décrire la différence entre pays riches et développés au Nord et pays pauvres et sous-développés au Sud, du point de vue géographique, cette polarité était justifiable. Aujourd'hui cette frontière apparait comme de plus en plus perméable, eu égard de l'émergence de certains Etats du Sud (BRICSA surtout). Concentrons-nous donc, pour faire sens, sur les pays dont le développement économique et social est le moins achevé, autrement dit sur les PMA (Pays les Moins Avancés) et les PED (Pays En Développement).
Globalement perçus comme les pays du manque, de la pénurie dans tous les domaines, en ce qui concerne l'eau, la situation n'est pas si évidente puisque son état varie selon les régions. L'eau continentale, l'or bleu, qui comprend les précipitations, les lacs, les fleuves ou encore les nappes phréatiques est une ressource précieuse et indispensable. Pourtant, dans ces pays, que ce soit par manque de capitaux, à cause d'un climat hostile ou par absence de volonté politique, l'accès à l'eau, potable ou non, se révèle difficile. L'eau étant synonyme de vie, sa disponibilité constitue un véritable défi, ce qui a poussé l'ONU à la placer aux premiers rangs des « Objectifs du Millénaire ».
[...] Si les dirigeants ont un rôle à jouer, les habitants doivent également s'impliquer dans une prise de conscience et une meilleure gestion de l'eau mais elles se heurtent à des obstacles. Comment peut-on exiger des populations du Sud qu'elles s'engagent dans un développement durable alors qu'elles ne connaissent même pas le développement ? Bien entendu, un changement de mentalité qui prônerait une protection de la biodiversité en s'érigeant contre la pollution des fleuves (Amazone au Brésil ou Mékong en Chine par exemple) serait profitable. Mais ces populations peinent à faire des projets, à voir sur le long terme tant l'avenir leur semble incertain, vivant chaque jour comme si c'était le dernier. Ils sont donc poussés au gaspillage de cette précieuse ressource. (...)
[...] Aujourd'hui cette frontière apparait comme de plus en plus perméable, eu égard de l'émergence de certains Etats du Sud (BRICSA surtout). Concentrons-nous donc, pour faire sens, sur les pays dont le développement économique et social est le moins achevé, autrement dit sur les PMA (Pays les Moins Avancés) et les PED (Pays En Développement). Globalement perçus comme les pays du manque, de la pénurie dans tous les domaines, en ce qui concerne l'eau, la situation n'est pas si évidente puisque son état varie selon les régions. [...]
[...] Ils sont donc poussés au gaspillage de cette précieuse ressource. Il incombe alors à des associations telles que Greenpeace de prendre le relais car l'eau peut constituer un facteur de développement et le développement sera synonyme d'une montée des idées environnementalistes qui viseront à mieux utiliser l'eau également. L'eau est nécessaire à l'agriculture. Que ce soit sous forme de pluie qu'apporte la mousson permettant la riziculture ou parce qu'elle permet des pâturages verdoyants pour l'élevage en Amérique latine, l'eau permet de combattre le risque alimentaire auquel sont exposés les pays du Sud. [...]
[...] Pourtant elle ne constitue pas une fatalité et la gestion de l'eau constitue un défi pour les pays du Sud. Une véritable volonté politique est nécessaire pour améliorer la situation. Si l'Etat le peut, il se doit d'investir dans l'assainissement ou si c'est un Etat côtier dans le dessalement de l'eau de mer. Cependant, les dirigeants sont parfois dans une situation peu extirpable. En effet, dans des pays comme l'Algérie, même si elle n'est disponible qu'à des heures précises de la journée, lorsqu'elle est délivrée, l'eau est gratuite. [...]
[...] Une meilleure maîtrise de l'eau pourrait-elle permettre enfin le développement des pays du Sud ? Nous montrerons que l'eau est un facteur naturel aléatoire qui, s'il est géré correctement serait capable d'amorcer un développement (III). A première vue, les pays qui semblent les plus désavantagés par la nature sont ceux qui souffrent du manque d'eau. Dans des pays tels que l'Ethiopie ou l'Afghanistan moins de de la population a accès à l'eau potable contre plus de en Iran, à seulement quelques kilomètres de là. [...]
[...] En effet, l'eau est une ressource convoitée qui donc suscite de nombreux intérêts. Pour éviter les tensions autour de l'eau comme pour la Cenepa entre l'Equateur et le Pérou ou le Syr- Daria en Asie centrale, la concertation est indispensable. Un consensus pour un partage équitable doit être trouvé afin de ne déstabiliser et de ne porter préjudice à aucune population. Par exemple, la décision de construction d'un barrage doit prendre en compte les conséquences qui peuvent être dramatiques pour les pays situés en aval. [...]
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