La dépoldérisation, fiche de 4 pages de géographie
Dès le Moyen-âge, des projets de poldérisation ont été mis en place à des fins agricoles. L'objectif était de gagner de nouvelles terres sur la mer afin d'accroître la production agricole. Aujourd'hui, les progrès techniques ont permis d'augmenter les rendements, ainsi ces terres ont été laissées à l'abandon. Elles ont finalement perdues leur fonction originelle et ont été investies par de nouvelles activités. De plus, la question de la montée du niveau marin et l'augmentation de la fréquence des tempêtes soulève le débat sur la politique à adopter : Faut-il dépoldériser ou continuer à protéger à tout prix ? Dans les années 80, sous la pression de mouvements écologistes opposé aux endiguements, des pays de l'Europe occidentale se sont lancés dans une politique de « dépoldérisation ».
- Tout d'abord, par « dépoldérisation », on distingue 3 types de retour des polders à la mer plus ou moins marqués.
- Ces différents types de « dépoldérisation » répondent à différents enjeux.
- Si l'on s'intéresse aux réactions qu'ont suscitées les « dépoldérisation » de la part de la population, on peut remarquer que les réactions diffèrent selon les pays, la connaissance des milieux et le contexte.
[...] Dans les années 80, sous la pression de mouvements écologistes opposé aux endiguements, des pays de l'Europe occidentale se sont lancés dans une politique de dépoldérisation Tout d'abord, par dépoldérisation on distingue 3 types de retour des polders à la mer plus ou moins marqués. L'ouverture sur la mer peut être volontaire par la création de tuyaux, clapets, portes à marée ou écluses dans la digue, comme sur le site de Sébastopol à Noirmoutier. C'est une dépoldérisation contrôlée. On peut également créer des brèches dans la digue. [...]
[...] Elle présente un intérêt certain pour les restaurants gastronomiques de la région picarde. La dépoldérisation permettra le retour d'un nouvel espace d'élevage ovin que sont les près salés. Ces éleveurs pourront bénéficier du label AOC agneaux près salés baie de Somme associé à ces terres d'alimentation de qualité. L'industrie du galet est amenée à disparaître et à se reconvertir en plan d'eau à vocation naturaliste et touristique. Quant aux activités touristiques et de loisirs, elles tendent à se développer sur ces espaces. [...]
[...] Puis, la dépoldérisation crée de nouveaux enjeux économiques. Sur le plan économique, les pertes qu'une dépoldérisation pourrait entraîner sont, en réalité, assez limitées, soit du fait de la faible valeur des terres rendues à la mer, soit que ces terres ne sont pas habitées et peu exploitées. Par ailleurs, il convient de se demander s'il est légitime de maintenir et consolider les digues à n'importe quel prix. A Cayeux, en baie de Somme, le coût des travaux prévus pour maintenir et consolider la digue s'élève à plus de 40 millions d'euros, auxquels s'ajoute près de euros par an pour l'entretenir. [...]
[...] Les enjeux économiques et défensifs en faveur de la dépoldérisation sont particulièrement puissants. La dépoldérisation permettrait de revitaliser des espaces ruraux en crise et constituerait une réponse moins coûteuse et plus respectueuse de l'environnement à l'élévation du niveau marin. Cependant, la dépoldérisation n'est pas perçu de la même manière par les populations locales. En Angleterre et en Allemagne, ces projets ont été plutôt bien accueillis, alors qu'en France, on rencontre davantage une hostilité de la part des populations. Ceci s'explique par un manque de connaissances et d'intérêt sur les milieux de marais. [...]
[...] C'est le cas du polder de Tollesbury. Les brèches sont accidentelles lorsqu'elles ont été provoquées par des tempêtes, solution préconisé en France. C'est l'exemple de Graveyron dans le Bassin d'Arcachon. Enfin, on peut opérée une véritable destruction de la digue, entrainant la disparition du polder. Ce type de dépoldérisation est plutôt rare, on peut citer en France le projet de réestuarisation de l'Aber de Crozon et Brancaster en Angleterre. On peut observer que la création de brèches est le mode de dépoldérisation le plus employé en Angleterre, alors qu'en France, on a davantage opté pour un retour plus contrôlé de la mer. [...]
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