La Chine rurale, le fossé villes/campagnes

Résumé du document

La Chine aurait-elle oublié ses campagnes? Développement actuel s'est opéré au prix d'une aggravation des inégalités régionales, et s'est traduit par l'élargissement du fossé qui sépare le niveau de vie des paysans de celui des citadins. Cependant ne pas occulter les succès de l'agriculture. Comprendre la signification des grands bouleversements qui agitent présentement les campagnes chinoises.

Extraits

[...] Ce ne sera pas aisé. Enorme différentiel entre croissance des grains et celle de viande (la première étant nettement inférieure à la seconde). Ce qui est en cause, c'est la capacité de l'agriculture à fournir en suffisance les grains fourragers nécessaire à la poursuite des productions animales. Le volume des grains consacrés à l'élevage a probablement dépassé les 140 M de t en 1994, soit plus du quart des disponibilités brutes. Toutes consos ajoutées, on aboutit en 1994 à un total de 440 M de tonnes de grains, pour des disponibilités nettes de moins de 400 M de t seulement. [...]

[...] Js la Chine n'a connu pareille abondance alimentaire. Malnutrition touche encore près de 70 M de personnes dans les provinces les plus arriérées, mais dans l'ensemble, la majeure partie de la population a certainement bénéficié de l'augmentation des disponibilités. Conso des camp restent en retard par rapport à celle des villes. Cependant, une majeure partie de l'accroissement des disponibilités de viande de ces dernières années a été absorbée par les consos paysannes. Les apports caloriques sont désormais suffisants pour prémunir les populations rurales contre tout risque majeur de famine (ration de 2600 kcal par personne et par jour). [...]

[...] Les prix des rations ont alors plus que doublé pour se mettre au niveau de ceux du marché (le kg de riz blanc est passé de 0,16 yuan à 0,40, le prix du marché étant alors de 0,50). En 1993, la suppression des livraisons obligatoires est étendue à tout le pays. Mais cette libéralisation n'a pas eu le succès escompté. Les bureaux de grains ont vu leurs livraisons s'effondrer tandis que les prix au producteur augmentait de 20%. Hausse soudaine et considérable des prix au détail : le riz blanc passait à 0,60 yuan la livre en décembre 1993. [...]

[...] La Chine aurait-elle oublié ses campagnes? Développement actuel s'est opéré au prix d'une aggravation des inégalités régionales, et s'est traduit par l'élargissement du fossé qui sépare le niveau de vie des paysans de celui des citadins. Cependant ne pas occulter les succès de l'agriculture. Comprendre la signification des grands bouleversements qui agitent présentement les campagnes chinoises. Succès spectaculaires, mais fragiles, de l'agriculture. Véritable révolution dans les productions agricoles et la structure des consommations alimentaires. Récoltes de grains : envolée remarquable au début de la décennie 80 (de 300 M à 400 M). [...]

[...] Au Sichuan MM de yuan auraient été remis aux familles des migrants. Participation des provinces reculées au processus général de développement. Les urbains sont passés de 18% de la population en 1978 à 29% en M de paysans quitteraient chaque année la campagne définitivement. Augmentation présente de la population rurale est de 12 M de personnes par an. Le différentiel des revenus entre agriculteurs et non-agriculteurs ne reste-t-il pas le moteur essentiel de l'évolution de la structure des emplois et d'une urbanisation inséparable de la notion même de développement? [...]