Depuis toujours, la fonction des agriculteurs est de nourrir la société.
Aujourd'hui, cette fonction apparaît comme une affaire classée : dans les pays développés, la persistance d'une malnutrition résulte d'un manque de revenus et non plus d'une pénurie alimentaire.
Ainsi, il n'est plus nécessaire de s'interroger sur la place des agriculteurs devenus des producteurs comme les autres, insérés dans des marchés qui justifient leurs activités.
Or, depuis quelques années, l'agriculture est en France au centre des débats : sur la place du monde rural dans les sociétés industrielles, sur le type d'agriculture à développer, sur le rôle de la France dans les négociations internationales, sur le degré d'ouverture ou de protection à mettre en place et, plus généralement, sur l'avenir de l'agriculture française et européenne.
L'agriculture française actuelle est à la fois victime de ses succès et de ses handicaps car elle s'est transformée rapidement dans certains domaines, et ankylosée fortement dans d'autres.
I) LES TENDANCES LOURDES DE L'EVOLUTION DE L'AGRICULTURE FRANÇAISE
Depuis 1945, l'évolution du mode de consommation a radicalement changé la manière de produire.
Plusieurs mutations importantes de l'agriculture française se sont donc produites.
Ces mutations se manifestent notamment à travers les modifications constatées au plan de l'ouverture internationale du système alimentaire, de l'emploi, des prix, et de la concentration.
A) L'INTERNATIONALISATION CROISSANTE DE L'AGRICULTURE
L'agriculture française est de plus en plus extravertie ; elle est également compétitive.
Au niveau des exportations, la France se situe au deuxième rang, derrière les États-Unis.
Les importations de produits agro-alimentaires se situent également à un niveau élevé puisque la France est le quatrième importateur mondial.
Cependant, la majeure partie du courant d'échange est régionale et non pas mondiale.
La spécialisation agricole a même tendance à s'élever avec le temps.
B) LA MONTEE DE LA TERTIARISATION DE L'AGRICULTURE
Alors que la population employée dans le secteur agricole diminue, on assiste à une montée très importante de la tertiarisation, notamment avec le développement de la distribution et de la restauration (...)
[...] II) Les scénarios d'avenir L'agriculture française est incontestablement à un tournant de son histoire. Forte des réformes engagées depuis plus de 20 ans, elle est susceptible de s'engager dans l'avenir selon trois scénarios alternatifs. Le scénario de l'ajustement structurel de l'agriculture Les ressources sont souvent mal employées ; elles sont couteuses car des dépenses publiques viennent les soutenir, et ce soutien est malencontreusement un signal contre-productif. Par scénario d'ajustement structurel on entend principalement la recherche d'une amélioration des performances des agriculteurs. [...]
[...] La réforme de 1992 Dès sa création, la CEE s'est engagée avec ses partenaires à contribuer au développement du commerce et à participer à l'équilibre du marché mondial. Les échecs de la Politique Agricole Commune (PAC) sont flagrants. La réforme de la PAC de 1992 marque donc la volonté de l'Europe de participer à une remise en ordre des marchés internationaux. Victime de sa réussite, la PAC a commencé à couter de plus en plus cher aux contribuables européens et à s'attirer les foudres des grands agroexportateurs, au premier rang desquels les États-Unis. [...]
[...] L'internationalisation croissante de l'agriculture L'agriculture française est de plus en plus extravertie ; elle est également compétitive. Au niveau des exportations, la France se situe au deuxième rang, derrière les États-Unis. Les importations de produits agro-alimentaires se situent également à un niveau élevé puisque la France est le quatrième importateur mondial. Cependant, la majeure partie du courant d'échange est régionale et non pas mondiale. La spécialisation agricole a même tendance à s'élever avec le temps. La montée de la tertiarisation de l'agriculture Alors que la population employée dans le secteur agricole diminue, on assiste à une montée très importante de la tertiarisation, notamment avec le développement de la distribution et de la restauration. [...]
[...] Quel avenir pour l'agriculture française ? Depuis toujours, la fonction des agriculteurs est de nourrir la société. Aujourd'hui, cette fonction apparaît comme une affaire classée : dans les pays développés, la persistance d'une malnutrition résulte d'un manque de revenus et non plus d'une pénurie alimentaire. Ainsi, il n'est plus nécessaire de s'interroger sur la place des agriculteurs devenus des producteurs comme les autres, insérés dans des marchés qui justifient leurs activités. Or, depuis quelques années, l'agriculture est en France au centre des débats : sur la place du monde rural dans les sociétés industrielles, sur le type d'agriculture à développer, sur le rôle de la France dans les négociations internationales, sur le degré d'ouverture ou de protection à mettre en place et, plus généralement, sur l'avenir de l'agriculture française et européenne. [...]
[...] La réforme de la PAC de 2003 introduit pour la première fois un franc découplage des aides de la production. Les aides seront remplacées par un paiement unique par exploitation. La politique agricole doit s'adapter aux nouvelles priorités économiques, sociales et écologiques. Du point de vue de l'intérêt économique des pays d'Europe centrale et orientale, la PAC actuelle est inadaptée, avec ses prix relativement élevés, sa gestion lourde et source de distorsions, et ses versements compensatoires inappropriés. [...]
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