Immeubles béton-verre-acier, clapiers urbains, quartiers-villages, souci de purification, ryokan
On retrouve à Tokyo comme ailleurs les grands immeubles béton-verre-acier et les clapiers urbains. L'urbanisation avoisine les 70 % au Japon. Mais les Japonais conservent un fort tropisme pour l'habitat individuel et la maison traditionnelle japonaise est encore très répandue. C'est pourquoi les villes sont si étendues, succession sans fin de quartiers-villages. Dans le Tokyo de ceux qui l'habitent, tout est petit, sans aucune connotation péjorative : rues, maisons, temples, écoles, restaurants, boutiques, ateliers, serrés les uns contre les autres sans se toucher et répliqués à l'infini sans cesser d'être différents.
[...] Le bois est seul utilisé, ce qui a fait dire que l'architecte japonais est d'abord un charpentier. Assemblées sans clous, vis ni colle, pour conserver un certain jeu, les pièces de bois sont le plus souvent laissées à nu, ce qui permet à la structure de résister aux innombrables séismes et aux grands écarts thermiques. L'habitat traditionnel, tel que nous le connaissons aujourd'hui, est né dans les demeures princières à la fin du XVIe siècle, à l'époque Muromachi, un peu avant Edo. [...]
[...] Dépourvue de meubles, ou quasiment, normée dans sa surface (toujours un multiple de celle du tatami) comme dans sa hauteur, et donc dans les proportions de son volume, la pièce japonaise est adaptable en alternative à toutes les fonctions, c'est-à-dire à aucune en particulier. A la fois anonyme, fonctionnelle et universelle, la maison japonaise traditionnelle n'est pas un établissement, mais un artifice, le théâtre fragile de la vie domestique. Elle peut être la source d'un profond bien-être ou d'une angoisse irrépressible. C'est qu'elle conduit tout naturellement à se confronter à soi-même, à se tourner vers l'intérieur de soi, ce que savait déjà le lièvre de La Fontaine : Car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe ? [...]
[...] Il a conservé depuis lors sa structure et ses principaux caractères. L'étranger désireux de connaître cette forme d'habitat pouvait encore tenter sa chance chez l'habitant jusqu'à l'immédiat après-guerre. Ainsi, à la fin des années 1950, Nicolas Bouvier s'est-il fait héberger plusieurs mois dans un temple. Aujourd'hui, la seule occasion qui nous reste est d'aller au cinéma ou de passer quelques nuits dans un ryokan, c'est-à-dire une auberge traditionnelle japonaise (chambre sans mobilier ou presque, pas de lit, mais un futon, repas typique pris à genoux, bain chaud), oubliant pour un temps notre propre mode de vie. [...]
[...] De l'architecture japonaise traditionnelle On retrouve à Tokyo comme ailleurs les grands immeubles béton-verre-acier et les clapiers urbains. L'urbanisation avoisine les au Japon. Mais les Japonais conservent un fort tropisme pour l'habitat individuel et la maison traditionnelle japonaise est encore très répandue. C'est pourquoi les villes sont si étendues, succession sans fin de quartiers-villages. Dans le Tokyo de ceux qui l'habitent, tout est petit, sans aucune connotation péjorative : rues, maisons, temples, écoles, restaurants, boutiques, ateliers, serrés les uns contre les autres sans se toucher et répliqués à l'infini sans cesser d'être différents. [...]
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