L'ouvrage s'articule en trois parties : la première permet de situer le contexte historique dans lequel s'inscrit cet ouvrage. Le Galès y étudie tout d'abord l'origine du mythe de la ville européenne, c'est-à-dire la période pendant laquelle elles ont acquis puissance et organisation : le Moyen-Age. Puis il souligne la relation qu'ont entretenue les villes avec les Etats, et plus particulièrement lors de l'avènement de la forme de l'Etat Nation. Cela lui permet de justifier l'étude des villes car elles existent depuis longtemps et se sont adaptées au cours des siècles aux nouvelles contraintes et opportunité, et de justifier plus généralement le choix de sa problématique.
Le Galès souligne dans sa deuxième partie les principales transformations du contexte actuel dans lequel évoluent les villes : rôle de l'Etat affaibli, processus d'intégration européenne croissante, effets de la mondialisation. Il utilise trois angles d'approche : celui de la gouvernance urbaine, de la société nationale et du rapport au capitalisme contemporain. Cette partie permet de souligner les dangers auxquels sont exposées les villes. Il étudie d'ailleurs les thèses d'auteurs pessimistes quant à la résistance des villes européennes face aux transformations actuelles qui se déroulent à une échelle mondiale.
Enfin, la troisième partie permet de mettre en avant les processus d'adaptation des villes, les formes de résistances en termes de gouvernance urbaine, de transformation des moyens de régulation à l'échelle locale, et de redéfinition de nouveaux enjeux et nouveaux moyens d'intervention publique. Le Galès expose ici les éléments qui justifient sa thèse en prenant appui sur des exemples empiriques (pour la plupart en Grande-Bretagne, Italie et France, mais aussi en Europe du Nord). Il peut ainsi affirmer que certaines villes tendent vers le modèle de « ville-acteur », processus encore inachevé qui résulte du volontarisme des acteurs locaux.
[...] La petite taille relative des villes européennes, excepté Londres et Paris, ne leur permettrait pas de rivaliser avec les grandes métropoles américaines, japonaises, etc. Les villes seraient également façonnées par des flux d'hommes d'affaires, étudiants, immigrants qui n'y resteraient que ponctuellement et qui auraient une possibilité d'exit. Elle serait en même temps un challenge et une menace pour la ville. Cela nous conduirait en outre vers une homogénéisation croissante des villes, non pas en leurs seins, mais entre les différentes villes mondiales, et dans notre cas, entre les différentes villes européennes. [...]
[...] Le retour des villes européennes, de Patrick Le Galès Patrick Le Galès a publié parallèlement Le retour des villes européennes ? Sociétés urbaines, mondialisation gouvernement et gouvernance en 2003 aux presses de Sciences Po, sa version anglaise sous le titre European cities : social conflicts and governance aux presses de l'université d'Oxford en 2002, ainsi qu'une italienne aux éditions Il Mulino en septembre 2004. Cette diversité reflète le travail et la carrière de Patrick Le Galès, diplômé de Sciences Po, du Nuffield College de l'université d'Oxford et de Paris X Nanterre. [...]
[...] Les gouvernements urbains ont de plus en plus de pouvoirs du fait d'une décentralisation croissante dans la plupart des pays européens. Plus de compétences leur sont dévolus, car avant soit les problèmes n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui, soit ils étaient gérés au niveau national. Malgré la crise de la représentation qui se retrouve à toutes les échelles, les maires et les gouvernements urbains en général jouissent d'un soutien et d'une reconnaissance notable. Cela s'illustre par exemple par les taux de participation aux élections municipales qui sont plus importants qu'aux niveaux national et européen. [...]
[...] La stratégie de différenciation est alors privilégiée. C'est pourquoi on retrouve à travers toute l'Europe des différents types de gouvernance urbaine, c'est-à-dire des organisations différentes. Cela permet également de lutter contre une possible homogénéisation des villes à cause de la mondialisation, car elles affichent leur résistance en mettant en avant leur patrimoine culturel, en créant ou en stimulant le sentiment d'appartenance à une communauté dotée d'une identité locale spécifique, même si ce sentiment est plus important dans certaines régions. Alors que cette logique de concurrence se développe, parallèlement les villes s'organisent sous la forme de partenariat entre elles, et particulièrement entre les pays. [...]
[...] Le Galès souligne dans sa deuxième partie les principales transformations du contexte actuel dans lequel évoluent les villes : rôle de l'Etat affaibli, processus d'intégration européenne croissante, effets de la mondialisation. Il utilise trois angles d'approche : celui de la gouvernance urbaine, de la société nationale et du rapport au capitalisme contemporain. Cette partie permet de souligner les dangers auxquels sont exposées les villes. Il étudie d'ailleurs les thèses d'auteurs pessimistes quant à la résistance des villes européennes face aux transformations actuelles qui se déroulent à une échelle mondiale. [...]
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