Une régulation par la puissance, Antoine Frémont, Anne Frémont-Vanacore, droit de la mer, ONU, transport maritime, espaces maritimes
La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (Cnudm ou convention de Montego Bay) est signée en 1982 et ratifiée en 1994. Elle concilie les prétentions des États cherchant à prolonger leur territoire national, la préservation des milieux marins et la liberté des mers. 166 États l'ont ratifiée, 17 ne l'ont pas signée (Israël, Turquie…) et 20 ne l'ont pas encore ratifiée (USA).
[...] Autre mesure de sécurité, le code CSI (Container Security Initiative) qui permet de contrôler le trafic de conteneurs à destination des USA. Ce code repose sur 3 mesures : - la transmission du manifeste du navire aux douanes US 24h avant l'embarquement ( = règle des 24h) ; - la présence de douaniers US dans les ports suivant le code CSI ; - l'utilisation de conteneurs plus sûrs et plus intelligents. En ports dans le monde participent à la CSI. Ils sont surtout situés en Asie et en Europe. [...]
[...] Projeter sa puissance militaire : les États-Unis (Antoine Frémont) Les USA sont la seule puissance capable d'intervenir militairement à n'importe quel moment dans le monde malgré une flotte qui a été réduite. En 1993, elle était de 4,3 millions de tonnes alors qu'en 2013, elle n'était plus que de 3 millions de tonnes. L'US Navy est organisée en 8 groupes de commandements. En 2013, le cœur du dispositif se compose de la façon suivante : - 14 sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) ; - 59 sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) ; - 10 porte-avions (la Russie, la Chine, le Brésil et la France n'en ont qu'un). [...]
[...] Les USA mettent alors en place la stratégie du pivot qui consiste à concentrer des forces navales dans la zone Asie- Pacifique. Les 2 pays se livrent à une lutte d'influence dans la région d'Asie du Sud-est pour acquérir de nouveaux alliés. Si les USA placent la centralité du monde sur le Pacifique, la Chine la place davantage sur une zone allant de la mer de Chine à l'océan Indien. La stratégie des USA est mise à mal par : - la situation au Moyen-Orient qui oblige à une présence militaire US ; - la modernisation de l'armée chinoise. [...]
[...] Elle doit donc composer avec une Turquie, indépendante et membre de l'OTAN, qui n'a rien à voir avec l'Empire ottoman du XIXe siècle considéré alors comme l'homme malade de l'Europe Les prétentions territoriales et maritimes chinoises sont contrariées par : - ses voisins (Vietnam, Philippines, Japon et Taïwan) ; - la présence militaire US dans la région ; - l'affirmation de l'Inde comme une puissance rivale. Pour la Russie comme pour la Chine, des moyens maritimes sont indispensables pour la réalisation de leurs ambitions. Bien que déclinante, la flotte russe reste la 2e du monde en terme de tonnage. La flotte chinoise est la 3e du monde et un élargissement est prévu afin de renforcer la présence du pays en mer de Chine. [...]
[...] La régulation sociale est plus difficile à mettre en œuvre : en Inde et au Bangladesh, les ouvriers travaillant dans le démantèlement des navires ont des conditions de travail catastrophiques du fait du manque d'infrastructures pourtant nécessaires à la protection des travailleurs et de l'environnement. Mais chacun semble trouver son compte dans ce système : les ouvriers sont payés, les États se procurent des métaux bon marché et les armateurs tirent un dernier profit de leurs navires. En attendant la ratification de la Convention de Hong Kong (2009) sur le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires les ONG continuent de dénoncer ces conditions de travail. [...]
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