Eurobaromètre, Euroscepticisme, euroconformisme, euro-pessimisme, europhilie, traité de Maastricht
L'ouvrage est un recueil d'articles divisé en deux parties, la première couvre une analyse des opinions publiques strictement par pays, (dans l'ordre France, Allemagne, Belgique, Danemark, Norvège, qui est seulement associée à l'UE), une deuxième qui se révèle être elle aussi un recueil d'analyses nationales (dans l'ordre l'Italie, l'Angleterre depuis 1973, le Portugal, l'Autriche et plus particulièrement Innsbruck, la République Tchèque et enfin la Hongrie). Beaucoup de développements sur les années post-Maastricht, ce qui ne concerne pas notre sujet. Le débat européen est selon les auteurs cloisonné au sein de chaque Etats. L'objet est ici d'apporter un éclairage sur certaines opinions publiques peu connues, telles que celles de la Hongrie et de la République Tchèque.
[...] L'Europe aurait alors servi ‘d'antidote' à cette dislocation. Andreas Wilkens montre que dans le cas de l'Allemagne de l'Ouest, l'Europe est utilisée comme une ‘communauté de destin' et une ‘patrie de remplacement'. De même en Belgique (Pascal Delwitt) où le sentiment national est fort limité. Cependant, l'auteur insiste sur le retard pris pour la transposition des directives européennes en droit belge. Pour le Portugal, sortie d'une dictature, la relation avec l'UE est plus intéressée, ce qui constituerait une approche ‘instrumentalisée' (Antonio Costa Pinto, Marina Costa Lobo). [...]
[...] Les opinions hostiles sont alors faibles, entre 5 et sur la période, grande proportion d'indécis : en moyenne. Forte indétermination. Plusieurs phases de reflux. En 1955 les partisans (45 sont à peine plus nombreux que les abstentionnistes (43 Fléchissement de 1957 suite au débat sur la signature du traité de Rome, de même la veille de la mise en application complète du Marché commun, le 1er juillet 1968, ou pour l'élection au suffrage universel du Parlement européen. La prudence l'emporte lors de la mise en place effective des institutions européennes. [...]
[...] Le diplôme apparaît comme la variable la plus discriminante. Écart de 21 points entre les choix référendaires des non-bacheliers et des bacheliers. Le clivage européen résiderait dans l'âge de la fin d'études. Le clivage entre France urbaine et France rurale se retrouve également, le oui l'a emporté dans tous les chefs-lieux, à l'exception de Nanterre et de Saint-Denis, en raison de leur empreinte communiste. Le referendum sur le traité de Maastricht révèle donc une euro-conscience c'est-à-dire la perception des risques liés à la mise en œuvre du projet européen, où les attentes sont devenues plus concrètes. [...]
[...] Le décrochage du début des années 90 Érosion du consensus permissif dès 1990-1991. Ceux qui considèrent que le pays sera pénalisé par le renforcement de l'Union passent de 35 à entre décembre 1991 et septembre 1993. Le soutien revient au niveau de 1981, après dix ans de hausse continue du sentiment européen. Ambiguïté des sentiments, en 1992 toujours des Européens qui se disent très ou plutôt pour les efforts en vue d'unifier l'Europe, alors que seulement considèrent que l'appartenance de la France est une bonne chose. [...]
[...] Les articles le soulignent pour l'Autriche, la France, le Portugal. Cependant limites : Piero Craveri nuance le caractère structurant de cette cassure socio-économique en Italie, de même le clivage centre-périphérie ne marche pas en Autriche (Andrea Kramer). Spécificité de la fracture Est/Ouest, Allemands de l'Est plus distants que leurs concitoyens au début des années 90. L'âge n'est pas discriminant, de même que la variable sexuelle. Différence pas significative lors des referendums, comme en 1992 en France. Lors de la consultation de 1972 en Norvège, aucune différence entre les sexes ne pouvait être observée. [...]
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