La question de l'alimentation humaine rappelle une fois de plus que les hommes sont loin d'être égaux entre eux, souvent déjà par leur naissance. La quantité et la qualité de la nourriture dont ils disposent les départagent en riches et pauvres en exploitante et exploités. Après la Seconde Guerre mondiale, les institutions internationales (ONU) commencent à annoncer la fin de « l'ère pétrole ». Elles préconisent d'autres sources d'énergie.
En 1960, la FAO regrette qu'il n'y ait pas de vraie politique alimentaire, avec des moyens pour résoudre les problèmes de l'alimentation. Il faudrait pourtant développer la production agricole dans les pays pauvres. Or, pour ce faire, les pays riches doivent aider à donner les moyens financiers et techniques d'une part ; éduquer, apprendre les méthodes agricoles, former des élites rurales, encadrer l'entreprenariat d'autre part.
Mais dans le même temps (1960), on constate aussi que les pays dits alors « sous-développés » disposaient d'un potentiel suffisant. Ils ont les ressources pédologiques, animales et végétales… Il manque la conjugaison de l'assistance technique et financière. Les excédents mondiaux ne sont pas une panacée et doivent être d'une utilité momentanée. Il faut une politique de promotion individuelle et sociétale aux agriculteurs et éleveurs, inexpérimentés faces aux enjeux locaux et mondiaux.
Les pays développés, États-Unis en tête, ont beaucoup misés sur le capitalisme débridé et le tout « pétrole ». On assiste aujourd'hui à une augmentation du prix de cette énergie et du coût de la vie (avec l'augmentation des prix sur les marchés mondiaux). Les pays pauvres sont victimes d'un contrecoup plus ample et plus douloureux dans le sens où la population voit une augmentation constante du poste budgétaire lié à l'alimentation, qui est un des premiers postes de dépense pour eux.
[...] De fait, les pays du Nord (États-Unis, Canada) se distinguent à cet égard de ceux du Sud (les états de l'Amérique et les îles de la Caraïbe) dont certains comptent parmi les plus pauvres du monde (Haïti et Bolivie). À ces différences de développement s'ajoutent des relations de type dominant/dominé. Les États-Unis (qui représentent du PIB du continent américain) n'ont jamais caché leurs ambitions quant à contrôle de l'ensemble des territoires du continent américain. I : Des situations alimentaires contrastées sur le continent américain. [...]
[...] Le poids des États-Unis est central. La contribution du secteur agricole au PIB représente 161 milliards de dollars, c'est-à-dire quatre fois plus qu'au Brésil qui possède pourtant la seconde agriculture du continent américain. L'agriculture mexicaine représente de l'agriculture des États-Unis. Un des points importants pour les relations Nord-Sud est la puissance de l'agrobusiness américain. De gigantesques plantations dominées par des capitaux en provenance des États-Unis organisent depuis longtemps l'espace agricole de nombreux pays d'Amérique centrale. Des géants alimentaires comme Cargill sont présents et contrôlent une partie de la filière agricole. [...]
[...] Partie 2 Populations et nutrition Chapitre 1 : Les disparités géodémographiques de l'alimentation dans le monde Dans le monde, la satisfaction des besoins alimentaires est à la fois insuffisante et inégale. Insuffisante puisque le nombre de personnes en état de sous-alimentation est évalué à 854 millions en 2001 - 2003, selon la FAO, soit près de de la population mondiale. Inégale puisque la proportion des personnes sous-alimentées est très variable non seulement selon les différentes régions du monde, mais au sein de ces régions. [...]
[...] Le prix du produit ne dépend plus de qualité intrinsèque de ce produit des aspects symboliques, objet de marketing auprès des consommateurs. Face une telle situation, le commerce équitable propose un paiement minimal des producteurs ou du Sud du prix de marché international. Ainsi, le prix d'un paquet de café labellisé Max Havelaar permet aux producteurs d'obtenir un prix trois à quatre fois supérieur au prix du marché international. III : Impact du commerce équitable et sécurité alimentaire. Culture de rente/cultures vivrières : quelle équation pour nourrir les hommes au Sud ? [...]
[...] La situation d'urgence humanitaire est une calamité qui provoque des morts, de graves souffrances humaines et une détresse aiguë, ainsi que des dégâts matériels de grande ampleur Trois choses sont très importantes : l'inventaire des capacités disponibles en moyens humains et matériels, l'observation du terrain où il faut intervenir, la mobilisation des moyens. Par le passé, il n'était pas rare qu'une gestion mal appropriée de l'aide humanitaire conduise à un second désastre après la première catastrophe subie par la population sinistrée. Désormais, les O.N.G. se sont dotées d'outils de communication modernes, de moyens de transport adaptés à chacune des situations de crise. [...]
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