Système public alimentaire de l'Inde, Frédéric Landy, sécurité alimentaire, révolution verte, Deccan Development Society
L'objet de cet ouvrage est le système public alimentaire de l'Inde : une organisation complexe qui achète aux agriculteurs jusqu'à un cinquième de la production nationale de blé, de riz, ou de sucre, afin de garantir des débouchés et de soutenir les prix ; et qui en retour redistribue ces stocks aux consommateurs, théoriquement les plus pauvres, à des prix subventionnés. Mais cette énorme machinerie a des enjeux qui dépassent l'étude de la seule sécurité alimentaire, à savoir des enjeux économiques, sociaux, politiques…
Début XXIème siècle : l'Inde est exportatrice nette de céréales. Mais cette surproduction ne vient que du fait qu'une partie de la population ne peut pas acheter le grain dont elle a besoin, même subventionné…
L'ouvrage suit un plan globalement chronologique, suivant les évolutions de la politique alimentaire indienne.
[...] Obésité et maladies cardio-vasculaires en sont alors la marque. L'Inde est loin d'avoir achevé cette transition (les classes pauvres sont tout juste au 1er stade de cette transition), de plus, l'urbanisation indienne, qui reste limitée en pourcentage ( de citadins en 2001), ne se traduit qu'à la marge par une alimentation plus carnée, étant donné la prédominance des repas végétariens, elle se manifeste surtout par le triomphe du blé et du riz consommés aux dépens des autres céréales. On prévoit que les décès par maladies cardio-vasculaires augmentent de presque entre 1990 et 2020. [...]
[...] Avec des taux de croissance de environ. Les surfaces cultivées avaient augmenté de - fondement de la révolution verte : un triptyque technologique : les variétés à haut rendement les engrais chimiques, et l'irrigation. Grâce à une politique de distribution des intrants et des services, Une politique de prix. = Les résultats sont spectaculaires, forte hausse de la production et de rendements. [...]
[...] Pour le nouvel État, créé en 1947, la politique alimentaire a aussi été un moyen de réduire le caractère distant et abstrait du nouvel État. L'État est un acteur fondamental, mais il n'est pas le seul : on peut se référer au concept d'« action publique définit par Drèze et Sen (1989) comme l'ensemble des activités de l'État, mais aussi les actions sociales accomplies par les citoyens, soit en collaboration, soit en opposition avec l'État). Un autre concept, popularisé par la Banque Mondiale est celui de gouvernance : qui inclut les pratiques des acteurs non étatiques : en particulier la société civile et le secteur privé. [...]
[...] Procurement et distribution seraient alors autant que possible gérés de façon décentralisée. = le système gagnerait en souplesse, efficacité et en justice et il y aurait encore une véritable politique alimentaire en Inde. À l'origine le PDS était voué à l'alimentation urbaine et industrielle. Il devient ensuite un outil productiviste de croissance en facilitant les débouchés agricoles, puis un mode de sécurité sociale en prétendant nourrir tous les Indiens sur tout le territoire national. De conjoncturel, lié à 2 guerres mondiales, il est devenu profondément structurel. [...]
[...] Elle passe de 395 grammes de grains alimentaires par jour et par personne en 1951, à 438 grammes en 2003. Mais en réalité la courbe est en dents de scie et ce chiffre avait été atteint en 1961 déjà de plus les quantités sont toujours 3 fois inférieures à celles de l'Europe fois à celles des États- Unis, et représente environ du total chinois. - absence de sécurité alimentaire : les situations de famines réapparaissent ponctuellement et la sous-alimentation chronique reste trop généralisée : la FAO comptait pour 1999- millions de personnes sous-alimentées en Inde : de la population. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture