Sao Paulo, avec ses 17 millions d'habitants, est une mégapole qui concentre l'essentiel de la puissance économique du Brésil. L'influence de l'agglomération et les changements du système productif structure une organisation régionale caractérisée par l'émergence de nouvelles formes d'urbanisation. Ces nouveaux ensembles fonctionnels sont représentés ici à différentes échelles et éclairent le modèle centre-périphérie.
Sao Paulo semble atteindre un niveau qui la place au rang de ville mondiale. Selon Saskia Sassen (La ville globale, New York, Londres, Tokyo, 1991), une ville mondiale se caractérise par la place prépondérante qu'y occupent les activités de services et de biens financiers, définissant un nouveau rôle stratégique qui se situe entre dispersion géographique et intégration mondiale. Selon Pierre Veltz (Mondialisation, villes et territoires : l'économie d'archipel, 1996), dans le mouvement de mondialisation de l'économie, la concentration des fonctions centrales s'opère dans un certain nombre de sites où se met en place un nouveau système de coordination de l'ordre économique international. Aussi, Sao Paulo serait le nœud pour l'Amérique latine avec son importante production de nouveautés financières.
Sao Paulo au niveau brésilien : 10% de la population, 23% du PIB pour l'agglomération, 33% des étudiants. Sao Paulo est aussi une des villes les plus étendues du monde : 100 km d'est en ouest sur 60 km du nord au sud. Sao Paulo est aussi une métropole du tiers-monde avec ses contrastes exacerbés d'injustices socio-spatiales, de misère, d'exclusion, de violence (22 morts/jour).
[...] Une des préoccupations de la bourgeoisie consiste à éloigner les travailleurs de la zone centrale. Avec l'extension du réseau d'autobus, différentes formules d'accession à la propriété et de logements populaires en lotissements sont proposés, toujours plus loin du centre. Parallèlement, à partir des années 1950, apparaissent en centre-ville des appartements dans des immeubles de 40 étages (dont le célèbre Copan d'Oscar Niemeyer). La densification s'accompagne de ségrégation, à la fois entre le centre aux quartiers bien équipés et les périphéries défavorisées qui se développent en auréoles successives, et entre les quartiers du nord et de l'est qui abritent les classes à revenus moyens et bas et ceux du centre-ouest où se trouvent les plus hauts revenus. [...]
[...] Ces ensembles forment autant d'espaces La ville-capitale, centralité et extrême saturation La commune de Sao Paulo : 40 km sur 65 km (15 fois Paris intra- muros) millions d'habitants, territoire urbanisé à 60% seulement. La ville comptait habitants en 1872. Avec la production de café, la ville connaît une croissance explosive comparable à la croissance des métropoles nord-américaines (avec un décalage chronologique) million d'habitants en 1930. C'est le développement industriel basé initialement sur la transformation des produits d'une riche région agricole qui rapproche Sao Paulo et Chicago. [...]
[...] Réseaux industriels et urbains régionaux en mutation L'Etat de Sao Paulo ( regroupe 1/5 de la population brésilienne (35 millions d'habitants) avec un taux d'urbanisation de 90%. Au début des années 1970 (période du miracle économique brésilien), l'Etat de Sao Paulo concentrait 60% de la valeur de la production industrielle nationale. En 1985 (dernier recensement économique), l'Etat concentrait encore la de la valeur de la production industrielle nationale. L'Etat de Sao Paulo pèse 35% du PIB national depuis une 15aine d'années Système urbain pauliste Le système spatial pauliste est spécifique. Son semis urbain est plutôt dense. [...]
[...] Droulers (Martine), Sao Paulo Introduction Sao Paulo, avec ses 17 millions d'habitants, est une mégapole qui concentre l'essentiel de la puissance économique du Brésil. L'influence de l'agglomération et les changements du système productif structure une organisation régionale caractérisée par l'émergence de nouvelles formes d'urbanisation. Ces nouveaux ensembles fonctionnels sont représentés ici à différentes échelles et éclairent le modèle centre-périphérie. Sao Paulo semble atteindre un niveau qui la place au rang de ville mondiale. Selon Saskia Sassen (La ville globale, New York, Londres, Tokyo, 1991), une ville mondiale se caractérise par la place prépondérante qu'y occupent les activités de services et de biens financiers, définissant un nouveau rôle stratégique qui se situe entre dispersion géographique et intégration mondiale. [...]
[...] - à l'ouest se côtoient du tertiaire supérieur des services de haute technologie, des lotissements luxueux (Alphaville) protégés de l'extérieur et des quartiers populaires. (Itapevi, Jandira). La politique urbaine des années 1990 est assez hésitante, avec une réalisation dans les faits aléatoire. Les forces conservatrices, les intérêts immobiliers, les institutions juridiques retardent les processus de réglementation et entretiennent la montée de cultures civiques prédatrices La région métropolitaine souffre de graves pollutions : l'automobile serait responsable de 90% de la pollution atmosphérique. La pollution de l'eau est due pour 40% à l'industrie et 60% aux rejets domestiques. [...]
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