Thierry Sanjuan, "La Chine, les mutations accélérées" : fiche de lecture

Résumé du document

La Chine est un pays de l'immensité en espace et en hommes d'où une difficulté en termes de maîtrise territoriale et des difficultés d'aménagement du territoire. Les villes sont considérées comme les pivots et les vitrines du développement chinois comme on a pu le constater avec les jeux de Pékin en 2008 et l'exposition universelle de Shanghai en 2010.
Les mutations chinoises sont nombreuses. On constate ainsi l'émergence des services et d'une classe moyenne chinoise, ainsi que l'apparition d'un marché de l'automobile et d'un marché immobilier florissant. Cela engendre des restructurations de réseaux de transports urbains et périphériques avec le développement et la multiplication des zones résidentielles. De fait, la ségrégation sociale est désormais apparente et forte.
La Chine est-elle pour autant un pays développé ? Il ne faut pas oublier que les inégalités régionales se sont aggravées depuis trente ans, notamment entre le littoral et le reste du pays.
Il existe également des disparités fortes entre les villes et les campagnes. De fait, l'intégration à la mondialisation et l'ouverture sur l'extérieur est inégale. (...)

Extraits

[...] La Chine est le premier producteur de blé, de riz paddy et de viande de porc du monde. L'agriculture est devenue un secteur minoritaire dans l'économie du pays puisqu'elle représente 15% du produit intérieur brut et emploie 40% de la population active Le barrage des Trois Gorges C'est un exemple d'aménagement colossal pensé par le pouvoir central. Il fait l'objet de nombreuses oppositions en Chine. Il fait 2300 mètres de longueur et 185 mètres de hauteur. Le barrage a trois objectifs qui sont la lutte contre les crues et la régularisation du débit du Yangzi, la production hydroélectrique et le désenclavement de l'intérieur du pays en améliorant la navigabilité entre le Sichuan, la région de Wuhan et la région de Shanghai. [...]

[...] La Chine, les mutations accélérées Thierry Sanjuan 2/4 Deuxième partie. Les mutations de la société 1. Trop d'hommes ? L'explosion démographique chinoise a lieu au dix-huitième siècle lorsque la population passe de 150 millions de personnes à 430 millions de personnes entre 1700 et 1850. Dans les années 1950, la barre des 500 millions d'habitants est dépassée et dans les années 1980, la barre du milliard d'habitants est dépassée. Fin 2005, la Chine compte 1,31 milliard d'habitants. Cette population devrait se stabiliser à 1,5 milliard de personnes d'ici trente ans, mais elle sera alors dépassée par l'Inde. [...]

[...] Le troisième cercle englobe donc les peuples tributaires, tandis que le quatrième cercle représente les peuples barbares. Le premier contact véritable avec l'Occident a lieu lors de la guerre de l'Opium entre 1839 et 1842 qui oppose la Grande-Bretagne et la Chine pour le contrôle du commerce de l'opium. En fait, les Occidentaux étaient présents depuis longtemps en Chine puisque Macao a été fondé au seizième siècle par les Portugais. Après cette guerre, les implantations étrangères se multiplient notamment avec la colonie britannique de Hong Kong. [...]

[...] Cela passe par la rétrocession de Macao et de Hong Kong et par des politiques d'aménagement ambitieuses. Le Parti Communiste chinois est fondé en 1921 et Mao, surnommé le Grand Timonier, domine le pays pendant les trente premières années de la République. La révolution culturelle est lancée dans les années 1960. Il s'agit de relancer le pays après l'échec du grand bond en avant. L'Etat organise l'humiliation des intellectuels, voire leur déportation, la destruction de temples et de statues. En même temps, une exaltation de la paysannerie a lieu. [...]

[...] Les politiques de naissance sont des politiques lancées dans les années 1970 et qui provoquent la division par 2,5 de l'indice synthétique de fécondité. Le pays entre alors dans la deuxième phase de la transition démographique. En fait, trois principes sont prônés dans ces politiques. Le premier principe est de retarder les mariages et la procréation, le deuxième principe est d'espacer les naissances et enfin, le dernier principe est de réduire le nombre d'enfants par couple à deux en villes et à trois en campagne. Puis, cette politique se radicalise avec la politique de l'enfant unique. [...]