La recherche géographique implique un certain nombre de démarches. Tout d'abord, elle situe les observations qu'elle effectue et repère les positions relatives (cartographie). Les géographes observent et décrivent les réalités concrètes qu'ils voient dans le paysage, démarche verticale (écologie). Les géographes reportent les résultats de leurs observations sur des cartes et lisent et décrivent les configurations qu'ils voient apparaître (démarche horizontale). Les paysages concrets ou les cartes auxquels s'intéressent les géographes peuvent se lire à deux niveaux : la description pure et la recherche de causalité. La géographie est une discipline scientifique et aussi littéraire. L'homme s'oriente, se repère, vit et se reproduit à la surface de la Terre. Il agit sur le monde. La géographie scientifique remplace les perceptions individuelles ou collectives et corrige leurs erreurs et leurs imperfections (tableau d'ensemble). Les hommes ne s'intéressent pas seulement à la géographie pour un savoir objectif mais aussi pour une certaine curiosité, un besoin d'exotisme. Les géographes ne se sont longtemps attachés qu'aux réalités objectives.
L'évolution de la géographie reflète les grands débats intellectuels, et répond à une demande sociale et à celle des gouvernants. L'histoire de la géographie ne s'éclaire que lorsqu'on prend en compte le contexte intellectuel et l'arrière-plan politique et administratif de chaque époque.
[...] À travers les recherches de géographie botanique, c'est la notion de milieu qu'il introduit. Il tire parti d'observations effectuées à plusieurs échelles pour éclairer la distribution des faits géographiques, et explique les climats de l'Amérique du Sud. Pour lui l'explication doit partir du milieu, mais celui-ci reflète des réalités à d'autres échelles. L'accent qu'il met sur la différenciation régionale de la Terre montre qu'il a su tirer parti des réflexions de Kant, et en tant que naturaliste Humboldt introduit une notion clef dans la géographie moderne : celle du milieu. [...]
[...] Le rôle de la géographie arabe Les Arabes étaient riches d'une tradition d'observation du milieu, de connaissance, des lieux et d'orientation, mais transmission purement orale. Ils découvrent la richesse de la pensée grecque à travers les élites byzantines ou syriaques. La géographie arabe s'épanouit vraiment de 800 à 1050. Ptolémée est connu vers 800. Les instruments d'observation et de mesure progressent grâce aux savoir-faire arabe et indiens. La cartographie céleste est la première à se développer, suivit par la cartographie terrestre. [...]
[...] Eclosion dans les années 1950 de la nouvelle géographie. Carl Sauer (1889-1975), famille allemande installée aux USA, études en Allemagne, adhère à la thèse allemande sur la géographie comme science du paysage, nommé à l'Université de Californie à Berkeley et y découvre les études anthropologiques culturelles (intérêt pour Amérindiens et sociétés hispano-américaines). Parmi les courants de la géographie nés de la révolution darwinienne, c'est l'écologie culturelle de Carl Sauer qui correspond le mieux au programme initial, mais une méthode précise pour mesurer le poids de l'environnement dans la vie des groupes. [...]
[...] Il reste ainsi proche de la géographie historique du XVIIIe siècle. Il ne propose pas de réflexion sur les constructions régionales, et sur les rapports des groupes humains et de leur environnement, mais il est attentif à l'impact des nouvelles techniques et de la révolution industrielle (signale le rapetissement du monde). Grâce aux deux grands pionniers allemands de la géographie moderne, la discipline affirme son ambition explicative : elle n'est plus simplement description de la diversité terrestre, elle fait comprendre le devenir humain. [...]
[...] Quelle partie de la Terre est habitée ? y a-t-il une partie inaccessible de la Terre ? Ce qui touche à la doctrine de la Création. La traduction de Ptolémée et les Grandes Découvertes La renaissance de la géographie est stimulée par la redécouverte de Ptolémée au début du XVe siècle (compréhension du système de projection, tables ptoléméennes de coordonnées). Entre le XIVe et le XVe siècle, ouvertures de nouvelles routes maritimes et découverte des Amériques. III La géographie de la Renaissance Aux rapports personnels qui donnaient sa structure au monde féodal se substitue peu à peu une administration moderne. [...]
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