Cette nation de 182 millions d'habitants, soit le 6ème rang mondial, occupe et contrôle de mieux en mieux son territoire de 8 511 965 km² (5ème rang mondial). Le Brésil est l'un des tout premiers producteurs et exportateurs de denrées agricoles et de minerais.
« Les Brésiliens ont fait le Brésil, et le Brésil les a faits. » L'auteur, par cette phrase, veut montrer les rapports singuliers entre la société brésilienne et son territoire.
Le Brésil est immense avec ses 8,5 millions de km², soit 6 % des terres immergées, 20 % du continent américain, 41,5 % de l'Amérique latine, 15 fois la France, le cinquième pays du monde. Cet espace est démesuré.
Le relief n'y est pas accentué, Théry parle de « pays plat aux paysages monotones ». En effet, moins d'un dixième de sa superficie est supérieur à une altitude de 800m. L'hydrographie est bien répartie. Ces deux facteurs ont beaucoup aidé la colonisation du pays grâce aux routes qui sont faciles à établir et servent à réduire les distances. D'ailleurs, la conquête de l'Amazonie est le dernier projet pour finir l'appropriation de ce territoire par les Brésiliens.
Les ressources du sous-sol y sont très présentes telles que l'or, l'argent, le pétrole et les diamants. Il n'y a pas de barrières, tout le territoire pourrait être mis en culture car il n'y a ni grand froid, ni trop grosses chaleurs (20° en moyenne), pas plus que de séisme. De plus, les fleuves sont bien répartis, les sols au moins acceptables. Par conséquent, l'agriculture est possible presque partout. Néanmoins, les seuls problèmes concernent la présence de la forêt, des pluies parfois violentes et les sécheresses parfois répétitives.
L'auteur propose une typologie des grands ensembles naturels. Le domaine des grandes forêts d'Amazonie se caractérise par la diversité des espèces animales et végétales. Le domaine des caatingas est l'expression la plus visible de la sécheresse avec une brousse sèche du serteo (Nordeste intérieur). Et enfin, le domaine des cerrados, cœur du continent occupé par une large gamme de savanes (plateau central).
[...] Le Brésil possède kilomètres de routes mais seul le réseau fédéral est asphalté. Le parc automobile augmente et les réseaux de bus se développent. Les routes sont très importantes dans l'intégration des espaces périphériques au pays. Les transports et en particulier le réseau interrégional sont primordiaux pour l'intégration et l'unification des marchés. Le monde rural est passé au second plan mais il n'est pas à négliger puisqu'il est toujours dynamique. Le remodelage constant de l'espace est la source de tensions et d'inégalités dans ce monde rural. [...]
[...] Le chemin de fer est uniquement utilisé pour les transports des productions minières et agricoles Il est souvent mal entretenu et peu avancé techniquement. Aujourd'hui, l'Etat a privatisé le réseau pour le développer. Les transports fluviaux et maritimes peu utilisés malgré l'importance du réseau hydrographique. Le transport aérien est en développement et contribue nettement à réduire les distances. La compagnie Varig contrôle la moitié du trafic national et la presque totalité du trafic international, mais sa prédominance se réduit au profit de la TAM. [...]
[...] Mais le Brésil manque de cuivre et surtout de pétrole. De plus, les gisements sont souvent éloignés du Monde ce qui demande de gros investissements pour relier la mine aux ports (les chemins de fer et les routes) pour l'exportation. Le premier Etat minier est le Minas Gerais (Mines Générales, ce nom provenant de l'histoire). L'essentiel de la production est tournée vers le monde pour l'exportation. Le point positif est qu'il est encore possible de trouver de nouveaux gisements au Brésil à cause de l'immensité du territoire encore non prospectée. [...]
[...] Au Brésil, deux systèmes différents coexistent. Le premier est basé sur une organisation intégrée au complexe agro-alimentaire rentable (Sudeste et Sud). Tandis que le second se caractérise par la cueillette, l'autoconsommation et la faible intégration aux circuits commerciaux (Amazonie). Les structures agraires sont profondément inégalitaires et vont du minifundio au latifundio. Des tensions sont visibles depuis les années 1960 avec la crise agraire où les syndicats agricoles réclament un meilleur partage des terres, une augmentation des salaires et des temps de repos pour les travailleurs agricoles. [...]
[...] Le Sudeste s'adapte à la demande. L'industrie est concentrée en pôles à Rio ou Sao Paulo par exemple. La région de Sao Paulo est le premier centre industriel grâce à la proximité des consommateurs et de la main-d'œuvre qualifiée des industries sont concentrées dans le sud : l'automobile, la métallurgie, la chimie, l'agro- alimentaire, l'aviation, ou encore la pharmacie. Les nombreux centres industriels disséminés sont reliés entre eux par le chemin de fer (construit au départ pour le café) qui conduit finalement au port de Rio pour l'exportation. [...]
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