Geography Militant: Cultures of Exploration and Empire - Felix Driver

Thèmes abordés

Geography Militant: Cultures of Exploration and Empire, Felix Driver, cultures de l'exploration, Angleterre victorienne, impérialisme, géographie militante

Résumé du document

Geography Militant se veut une étude des « cultures de l'exploration » dans l'Angleterre victorienne, et de leur rapport avec l'impérialisme, à l'ère de ce que Conrad a appelée la « géographie militante » - l'époque des « conquérants de la vérité », entre la « géographie fabuleuse » médiévale, peu soucieuse d'exactitude, et la « géographie triomphante » du tourisme et des sentiers battus, qui s'impose quand l'exploration du monde est finie.
D'un point de vue scientifique, le livre est d'abord une discussion avec la « critique post-coloniale », qui selon Driver tend trop souvent à présenter « un modèle essentialisé du « discours colonial », qui masque le caractère hétérogène, contingent et conflictuel des projets impériaux ». Il s'agit donc de réarticuler deux aspects trop souvent dissociés : d'une part, l'analyse des discours sur l'exploration du monde, et de leur relation à l'impérialisme britannique ; d'autre part et surtout, l'étude des pratiques sociales diverses et conflictuelles qui, en métropole, donnent naissance à ces discours.

Extraits

[...] Geography Militant: Cultures of Exploration and Empire - Felix Driver Felix Driver, Geography Militant : Cultures of Exploration and Empire, Wiley-Blackwell p. Cote : Monte-charge 8 G SUP 15227 à la Bibliothèque Sainte-Geneviève Felix Driver est professeur de géographie humaine et directeur du department de géographie à la Royal Holloway University de Londres. Ses travaux historiques portent principalement sur les voyages, la géographie et l'exploration au 19e siècle, ainsi que sur la pauvreté urbaine dans l'Angleterre victorienne. Geography Militant est son ouvrage le plus célèbre, mais il a également dirigé Tropical Visions in an Age of Empire et Imperial Cities. [...]

[...] Il se veut un manuel d'observation de terrain à destination des explorateurs et des voyageurs non validés au préalable par la communauté scientifique. Tout au long des éditions, l'accent sera mis sur ce qui permet de standardiser le savoir (instruments, cartographie Dans un contexte où l'on critique de plus en plus les géographes en chambre il s'agit d'une tentative de ces derniers pour imposer des normes et une autorité à un champ (l'exploration) en réalité déjà trop foisonnant pour être contrôlé. [...]

[...] John M. MacKenzie, in Transactions of the Institute of British Geographers, New Series, Vol No (2002), p. 122-123. Mark Beecroft, in The British Journal for the History of Science, Vol No (Sept. 2001), pp. [...]

[...] Est-il d'abord missionnaire, géographe ou pionnier de l'Empire ? Sa célébrité tient à ce qu'il touche à tous ces aspects, qu'il a été en contact avec ces trois réseaux sociaux. Il est membre de la London Missionary Society de 1838 à 1857, puis d'autres organisations d'obédience différente : il n'est pas un religieux rigoureux. Il évangélise d'ailleurs moins qu'il ne promeut l'idée d'une mission morale britannique, notamment en combattant l'esclavage (ce qui lui vaut le soutien de l'intelligentsia libérale). Il a également derrière lui des associations philanthropiques et abolitionnistes, comme celles d'Exeter Hall, qui contribuent à sa gloire. [...]

[...] Il revient d'abord en héros, mais des rumeurs font vite état de l'utilisation d'esclaves, de massacres, de confiscations de terres. L'opinion libérale sur le Congo belge se retourne : le pays est désormais considéré comme un impérialisme d'un nouveau type, qui se pare d'intentions humanitaires. Stanley en devient le symbole Créer des représentations : d'une exposition africaine à la Haute Cour de Justice Driver analyse les débats de la Haute Cour de Justice qui, à la demande d'associations philanthropiques, doit statuer sur le sort de deux enfants du Swaziland amenés à Londres pour une exposition africaine. [...]