On constate un paradoxe entre l'utilisation du terme de mondialisation et la réalité économique, politique du monde. La mondialisation est la mise en relation de différents ensembles géographiques. Pour l'étudier on a besoin de s'étendre sur plusieurs disciplines : les sciences sociales, les sciences économiques, mais aussi la géographie.
Au départ, la mondialisation est l'addition d'économies-monde capitalistes (terme emprunté à Fernand Braudel). C'est « une portion de la planète économiquement autonome organisée selon un modèle hiérarchique ternaire avec un centre ». Le centre étant une grande ville capitaliste dominante, entourée d'une périphérie proche qui dépend totalement d'elle, puis d'une autre, plus lointaine.
On assiste à partir de la seconde moitié du XXe siècle à la fusion des économies-monde en une seule économie monde. On peut voir se dégager une hiérarchie dans laquelle les États-Unis sont le leader. Il impose ses intérêts stratégiques aux économies-monde, grâce à sa suprématie tant économique que politique ou encore culturelle.
Le centre de gravité de l'économie-monde s'est, au cours du temps, déplacé de l'Europe vers l'Amérique du Nord après la Première Guerre mondiale. La concurrence, la recherche de l'hégémonie sont des notions importantes et induisent une alternance de période de stabilité et d'instabilité, les phases d'instabilité pouvant être considérées comme des périodes de crise structurelle du capitalisme mondial.
Il y a une double logique d'intégration/fragmentation et de marginalisation/exclusion. L'appartenance d'une région à une partie de cette économie-monde « repose sur la capacité des territoires et des nations à maîtriser de manière endogène leurs processus d'accumulation interne » et de leurs relations avec le reste du monde. « On peut considérer que l'inégalité et le dualisme sont consubstantiels au mode de développement et de valorisation différenciée des territoires par le capital » (p6).
Actuellement dans la troisième phase du processus de mondialisation, ce nouveau capitalisme est caractérisé par une continuité, mais également par des ruptures. Les acteurs sont toujours les mêmes (innovations, amélioration des transports, circulation des informations et marchandises, les grands Etats, les grandes entreprises privées…)
En revanche, la nouveauté est le rôle de grands organismes internationaux (FMI, OMC…). Il y a un saut qualitatif dans la libéralisation, elle s'étend à de nouveaux domaines, mais elle intervient aussi dans « l'ensemble des composantes sociales et économiques de l'espace planétaire en marchandises ». Le capital financier devient le vecteur essentiel de l'économie libérale. Cette mondialisation se confronte aux limites géographiques et fait émerger des nouveaux problèmes (environnement, inégalités, développement durable…)
[...] Le Japon n'est dominé par aucune autre puissance et dès 1867, en reprenant le modèle occidental, il devient une puissance capitaliste très rapidement, notamment avec la révolution Meiji. L'archipel nippon commence également son extension coloniale. Le premier envol des transnationales Nés avec le capitalisme industriel, les firmes multinationales connaissent un essor vigoureux dès la fin du XIXème siècle puis dans l'entre-deux guerres (p.12). Deux éléments clés : assurer la stratégie d'approvisionnement en matière première agricole et industrielle et conquérir les marchés manufacturiers des pays développés (un tiers du stock des IDE). Ces firmes utilisent le monde pour s'approvisionner. [...]
[...] Géographie du pouvoir et de la structure sociale Dans les pays du Sud la dette est un facteur structurant des rapports de domination ou de solidarité (p.28). Le système de la tontine, système informel, fonde les liens sociaux dans les pays asiatiques. la dette emprisonne des pauvres dans les liens de servitudes envers les oligarchies dominantes. Les actions : bourses et capitalisations boursières Le marché des actions cotées part sociale du capital d'une entreprise est l'un des pilier de l'activité boursière (p.28). [...]
[...] La troisième s'accompagne d'inégalités de richesse sans précédentes : les écarts de revenus entre pays développés et pays en développement sont devenus gigantesques à 11 en à 30 en à 78 aujourd'hui) de population la plus pauvre détiennent du PIB mondial. La moitié de la population mondiale vit avec moins de 2 $ par jour alors que de la population des pays développés accaparent de la richesse. L'explosion des inégalités sociales des foyers mondiaux détiennent de la richesse mondiale en 2001. [...]
[...] Mais la mondialisation est finalement un fait, tout simplement. Et ce livre cherche à nous définir, à nous expliquer quelles sont les modalités de ce phénomène. Il se veut informatif, explicatif, c'est son objectif le plus primaire. L'auteur tente de nous faire comprendre que la mondialisation est éminemment complexe et qu'elle met en jeu des réalités non seulement économiques, mais aussi politiques, sociales et bien sûr culturelles, tout ceci étant étroitement liés à la géographie. Son analyse brosse tous ces aspects et il finit par nous montrer que, loin d'être homogénéisante, la mondialisation dans sa forme actuelle (qui sera amené à changer) est un système réticulaire dont le maillage favorisent les pays les plus riches. [...]
[...] Crises, inégalités et instabilité dans les pays du Sud Dans les pays du Sud, la situation est encore plus préoccupante. La paupérisation et l'exclusion d'une partie de la population atteint des extrêmes. La libéralisation économique dans beaucoup de pays du Sud au lieu de créer une classe moyenne, ne fait qu'accentuer les inégalités (fragilité ou absence de cette classe moyenne). Les progrès réalisés dans certains pays (Indonésie ) sont extrêmement fragiles. L'explosion urbaine révèle ces disparités croissantes (bidonvilles, quartiers résidentiels). [...]
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