Cet ouvrage aborde le thème de la géopolitique. C'est une réflexion sur la géographie en tant que discipline et l'évolution de son concept. Yves Lacoste met en relief que l'étude de la géographie est toujours morcelée en différents domaines : économiques, physiques, démographiques, politiques et rarement envisagés dans la globalité de toutes ses composantes. Selon lui, ces études transversales pourraient seules apporter à la géographie sa pertinence et lui permettre d'être un instrument d'action au même titre que les autres sciences humaines (histoires, politiques, sociologique...).
Cet essai est paru en 1976, c'est-à-dire peu de temps avant le premier choc pétrolier mais s'inscrit plus généralement dans la seconde moitié du 20ème siècle, après la seconde guerre mondiale qui a encore étendue le champ d'investigation de la planète. La première guerre mondiale avait était essentiellement européenne et occidentale en ce qui concerne le théâtre des opérations. La seconde guerre concerne en plus le continent asiatique et doit élargir le champ de la réflexion des historiens, des politiques et, comme l'appelle de ses voeux Yves Lacoste, les géographes.
[...] Il est aussi le fondateur de la revue de géopolitique Hérodote qui reprend le nom du père de la géographie et de l'histoire antique, célèbre pour son analyse sur le conflit entre la Grèce et la Perse. Cet universitaire reconnu comme le père de la géopolitique fait autorité dans son domaine et continu d'interroger le monde à travers des ouvrages d'actualités sur l'eau et le sous-développement ; c'est enfin un expert consulté par les Etats, un directeur de séminaire, un animateur de colloque. [...]
[...] La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre d'Yves Lacoste Partie 1 Thème Cet ouvrage aborde le thème de la géopolitique. C'est une réflexion sur la géographie en tant que discipline et l'évolution de son concept. Yves Lacoste met en relief que l'étude de la géographie est toujours morcelée en différents domaines : économiques, physiques, démographiques, politiques et rarement envisagés dans la globalité de toutes ses composantes. Selon lui, ces études transversales pourraient seules apporter à la géographie sa pertinence et lui permettre d'être un instrument d'action au même titre que les autres sciences humaines (histoires, politiques, sociologiques . [...]
[...] Sa théorie est d'autant plus actuelle aujourd'hui qu'on doit l'étendre aux nouveaux enjeux de la mondialisation, en termes de domination des ressources naturelles forcément liées à la notion de territoire et à des problèmes comme ceux de la gestion de l'eau, des déchets industriels, nucléaires et même ménagers. Sa méthode apparaît comme un outil précieux d'analyse pour envisager le monde dans sa globalité. Malgré les polémiques suscitées par ses théories, ses différents avec une partie du cercle universitaire des géographes, l'apport d'Yves Lacoste a été de susciter la réflexion de tous sur cette discipline et de forger des outils pour mieux se réapproprier la géographie, pour l'utiliser à d'autres fins et d'en faire une géographie combattante. [...]
[...] La géographie étant là directement un instrument de pouvoir A sa sortie, l'ouvrage, diffusé par un éditeur militant de premier plan, François Maspero est mal accueilli par les enseignants qui voyaient une critique de l'enseignement tant secondaire qu'universitaire. Partie 2 Présentation de l'auteur Yves Lacoste est né en 1929 à Fès où il passe son enfance et après ses études parisiennes où il est classé premier à l'agrégation en 1952, il se rend en Algérie de 1952 à 1955 pour un poste de professeur à Alger; c'est pendant cette période qu'il passera sa thèse d'Etat, mais contribuera aussi à la lutte des Algériens pour leur indépendance. [...]
[...] Il souligne les limites du raisonnement de l'analyse économique, sociale et politique de Marx qui n'ont pas su intégrer suffisamment selon lui les données géographiques dans son analyse de la lutte des classes qui est réduite ainsi aux faits historiques, politiques et sociaux mais néglige la problématique géographique Il appelle à une vision marxiste de la géographie pour notamment répondre aux préoccupations des nouvelles élites qui raisonnent en terme de géographie davantage en économistes. Il veut replacer l'homme et ses préoccupations au centre des études de la géographie afin de combattre pour une société plus humaine, prenant en compte le sous-développement, les inégalités sociales et géopolitiques en général. [...]
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