Selon la FAO (Food and Agriculture Organization), les terres agricoles couvrent 49 millions d'hectares dans le monde, dont 1500 millions d'hectares portent des cultures et 3400 millions d'hectares sont des terrains de parcours et de pâturages. En Australie, les pâturages couvrent 90% des terres agricoles, compte tenu de l'aridité. En Afrique sub-saharienne et en Amérique du Sud, les pâturages couvrent 80% des terres agricoles. À l'inverse, en Asie du Sud, les cultures dominent sur 90% des terres agricoles. Seule l'Amérique du Nord se place dans une situation moyenne avec 45% de pâturages.
Les capacités productives de ces systèmes agricoles sont très différentes. Les capacités des terres cultivées sont nettement supérieures, ce sont elles qui sont à l'origine de la majeure partie de la production agricole. Les terres cultivées sont fortement dépendantes du climat. Il ne faut pas qu'il fasse trop froid donc les terres cultivées ne doivent pas être trop au nord ; il ne faut pas qu'il fasse trop chaud ni trop sec donc les terres cultivées ne peuvent pas être dans les déserts, ni dans les montagnes. L'élevage est moins exigeant, on trouve des élevages dans la Pampa argentine ou le Middle West nord-américain.
Il existe deux grands types de rythme climatique. Sous les latitudes tempérées, l'hiver est une saison morte pour les cultures. En revanche, sous les latitudes tropicales, c'est la répartition des précipitations qui joue et les calendriers agricoles s'adaptent à l'alternance entre la saison sèche et la saison des pluies.
Mais certains pays, comme certaines cultures, peuvent dépasser ces limites physiques. En Finlande, on a développé une culture de blé et encore plus au nord de seigle qui résiste mieux au froid.
On peut tout de même fixer des limites de latitude et d'altitude pour la plupart des cultures. Le palmier à huile ne peut pas être cultivé au-delà de 16°, tandis que la limite est de 39° pour la canne à sucre, 46° pour le soja, 55° pour le maïs et 69° pour la pomme de terre. Toutefois, il y a des exceptions comme en Afrique où les cultures sont souvent en hauteur parce que ce sont des espaces plus sains, épargnés par les maladies tropicales liées à l'eau et à la chaleur. (...)
[...] L'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada sont partisans d'un libéralisme extrême et l'Australie est le leader du groupe de Cairns. L'Europe occidentale est le domaine de la petite et moyenne exploitation familiale de moins de 100 hectares, proche du modèle danois. Les politiques agricoles sont importantes. L'Europe centrale et orientale sont en transition. La part de la population agricole dans la population active est autour de 15% et les structures agricoles sont encore inadaptées. Les pays riches d'Asie que sont le Japon, la Corée du Sud et Taiwan ont des agricultures particulières. [...]
[...] Il existe un classement, entre autres établi par Jacqueline Bonnamour. Elle distingue les grandes exploitations qui disposent d'une superficie importante, qui ont recours au salariat, qui ont un capital investi important en terre ou en matériel et enfin des coûts de production élevés. Ce sont des exploitations susceptibles d'atteindre le millier d'hectares comme les exploitations de grain aux Etats-Unis, les plantations de bananes en Amérique centrale ou les élevages hors sols de Bretagne. Puis il y a ce qu'elle appelle les petites exploitations qui font généralement moins de cinq hectares, voire moins de deux hectares dans certains pays. [...]
[...] Le problème de cette agriculture est le risque de déforestation. Une autre forme extensive est la céréaliculture extensive. Les céréales cultivées changent selon le continent avec du mil en Afrique, du blé en Afrique du Nord, au Proche-Orient et en Amérique du Nord. Les techniques varient aussi, passant de la culture attelée légère aux tracteurs modernes. Cette culture est souvent agressive pour l'environnement puisqu'elle 7 Géographie agricole et rurale J.L. Charvet et J.P. Chaléard 8/13 provoque une érosion du sol très forte. [...]
[...] Depuis les années 1970, la population rurale a arrêté de baisser dans les pays industrialisés. La population active continue de baisser, mais la population rurale augmente. II. Mutation et diversification des fonctions Aujourd'hui, la campagne n'a plus comme seule fonction de nourrir les villes et les hommes en général. On constate une augmentation des fonctions non agricoles comme les activités de loisir, le tourisme ou le développement des industries rurales. III. L'agriculture et la ville 1. Nourrir la ville À partir du dix-neuvième siècle, l'orientation commerciale des productions agricoles va de pair avec l'expansion des villes. [...]
[...] Cette migration s'explique par des taux de croissance naturelle élevés. De fait, en Inde, la taille moyenne des exploitations est passée de 2,2 hectares en 1970 à 1,5 hectares en 1990. Le nombre de petites exploitations augmente sans cesse. Dans certains espaces, comme en Afrique, le défrichement est donc une réponse à l'augmentation du taux de croissance naturelle puisqu'il évite la réduction de la taille des exploitations. De même en Amérique latine, la conquête de fronts pionniers a permis à des paysans sans terres d'acquérir des lopins de terre qu'ils exploitent en faire-valoir direct. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture