La réunification impossible ? (1989-1999)
Une fois l'euphorie de la réunification passée, la réalité fut cruelle. Entre 1990 et 1996, la seule ville Land de Berlin perd 200 000 emplois industriels, pour la plupart situés dans la partie orientale de l'agglomération. La population, qui n'a connu que le plein emploi sous la République Démocratique d'Allemagne, est désemparée. Ceci se double de problèmes sociaux puisque dans les années qui suivent la chute du mur, le taux de suicide et de divorce double en ex-République Démocratique d'Allemagne. Au milieu des années 1990, le sentiment qui domine est l'amertume. L'Allemagne tombe dans le chômage de masse en passant la barre des quatre millions de chômeurs en 1997. À l'ouest, les Allemands ne comprennent pas que les Allemands de l'est ne soient pas plus reconnaissants envers un pays qui investit des sommes extraordinaires pour la réunification à savoir 105 milliards d'euros pour le premier Pacte de solidarité entre 1995 et 2004. Les désaccords et les conflits culminent à l'occasion du dixième anniversaire de la chute du mur, en 1999.
L'unité dans la diversité (1999-2009)
Berlin, nouvelle capitale La décision de transférer la capitale de Bonn à Berlin est prise en 1991, mais il faut attendre les années 1999-2000 pour que les instances fédérales allemandes soient transférées à Berlin. Ce recentrage donne une nouvelle légitimité à Berlin, mais aussi une nouvelle visibilité aux yeux du reste de l'Allemagne et de l'Europe à la partie orientale du pays. Malgré la fierté d'accueillir la capitale, les inégalités se creusent. Le taux de chômage varie de 13 à 15% à l'Est contre 6 à 8% à l'Ouest et les salaires sont plus élevés à l'Ouest d'où une migration massive vers l'Ouest et une paupérisation des régions de l'Est.
Du choc des identités à une Allemagne réconciliée
Le choc des identités et des mémoires atteint son paroxysme avec l'affaire du Palais de la République. Cet immense bâtiment, édifié par les autorités communistes au coeur de Berlin à la place de l'ancien château de la dynastie Hohenzollern, devient un enjeu identitaire pour les habitants de l'Est qui réclament sa conservation comme lieu de mémoire. (...)
[...] Dès les années 1960, le bassin sombre dans la récession. Le nombre de salariés de l'industrie charbonnière passe de en 1957 à en 2009, ceux de la sidérurgie de à sur la même période. La Ruhr entreprend alors une reconversion radicale et originale dans les années 1990 avec des secteurs nouveaux dans la région comme l'environnement, la culture, la consommation et les loisirs. La reconversion est confiée à l'organisme de coopération intercommunale, la Regionalverbandes Ruhr, chargée de mettre en place un outil de planification. [...]
[...] Ils travaillent toujours en Pologne, à Stettin. [...]
[...] Au total, l'Union européenne a 27 réalisé 18% de ses échanges avec l'Allemagne et cette proportion dépasse 25% pour les pays de l'aire germanique et les pays d'Europe médiane. L'Allemagne est aussi dépendante du marché européen où elle réalise 62% de ses échanges. L'Allemagne et ses voisins de l'Est Depuis peu, la frontière germano-polonaise est le théâtre d'un phénomène nouveau avec l'installation de familles polonaises dans le Mecklembourg pour profiter de loyers plus modérés qu'en Pologne. On considère que 10% des habitants du Kreis frontalier de UeckerRandow sont Polonais. [...]
[...] Cela rappelle que la Bavière fut longtemps un royaume indépendant et puissant, qui n'a accepté que tardivement de se rallier à l'unification allemande. La Bavière est aussi le symbole de la révolution de la haute technologie en Allemagne grâce à l'installation après guerre de Siemens et AEG. La Bavière n'est pas non plus en retard dans l'automobile, secteur phare allemand, avec BMW et MAN. Elle possède également une multitude de petites entreprises innovantes dans l'optique, la biochimie et les panneaux solaires. [...]
[...] L'Allemagne n'a pas fermé ses frontières, mais contrôle les flux de réfugiés. L'Allemagne a longtemps considéré les étrangers comme des travailleurs invités (Gastarbeiter) pour pallier le manque de main d'œuvre dans l'industrie. En 2000, une loi a été votée pour accorder automatiquement la nationalité allemande aux enfants nés sur le sol allemand de parents étrangers résidant en Allemagne depuis au moins huit ans. Cela ne résout pas les problèmes d'intégration puisque par exemple, dans la communauté turque, un tiers des personnes est au chômage et maîtrise mal ou non l'allemand. [...]
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