Europe, Europes, espace en recomposition Jean Barrot, Bernard Elissalde

Thèmes abordés

Europe, continant européen, territoires, maillage, urbanité, espace europe, identité, hiérarchie, scissions, autonomie

Résumé du document

Idéal pour le capes histoire- géographie. Cette ouvrage apporte les idées de géographe reconnus sur le continent, il ouvre sur des nouvelles problématiques ( scission, crise territoriale...) En plus de vos lectures d'ouvrages généraux, l'ouvrage regroupe des exemples et des idées originales pour mettre en valeur une copie de capes.

Extraits

[...] L'Europe occupe le 4è rang pour sa population devant l'Amérique Latine, l'ex-URSS et l'Amérique du Nord. Elle est très loin derrière l'Asie méridionale, l'Asie orientale, l'Afrique. Nous avons en Europe, les occupations les plus denses du monde : nous sommes sur l'anneau des fortes populations de l'hémisphère nord. Les fortes accumulations sont liées plus à la proximité des espaces maritimes encadrant, aux relations qu'elles ont provoquées, de l'Italie à la Hanse, de la Russie. La seule UE pèse 500 millions de consommateurs. Les accords de Schengen ne concernent que 200 millions d'entre eux. [...]

[...] Chargé de mémoire, l'espace urbain est plutôt l'objet de restructuration. Le choix se fait en faveur du passé et la mémoire : pratiquement dans tous les pays d'Europe, le centre ville médiéval aux ruelles étroites, au bâti bien typé, a été préservé par l'interdiction de la voiture au sein de cet espace. La ville européenne, forme centrée Les villes européennes se caractérisent par une très grande lisibilité de l'espace urbain qui oppose un territoire intra-muros et un territoire extra-muros. Ouverture de place, alignement et homogénéisation des façades sont autant d'interventions urbanistiques et architecturales qui façonnent le paysage de la ville européenne. [...]

[...] Une troisième approche apparaît plus contradictoire : à la ville mouroir à la fin du XIX è s'oppose les cités jardins. Les ouvriers sont guéris des utopies socialistes et révolutionnaires. Ce type de cité va évoluer en lotissement pavillonnaire investi par les couches moyennes. Dans les années 1930, la question du logement pour les couches populaires réapparaît sous d'autres formes : le grand ensemble. La densification par les constructions en hauteur et par bloc minimise les coûts fonciers, des infrastructures et garde au sol des « espaces jardins ». [...]

[...] Sur quels critères peut-on sélectionner des métropoles de dimension européenne ? Pour Matthiessen, il faut ajouter au critère de taille 3 indicateurs : le trafic passager des aéroports, la production brute de l'agglomération étudiée et les publications scientifiques des universités. Il arrive à dégager 25 agglomérations qualifiées de métropole, au sommet duquel Londres et Paris. La répartition des villes dominantes est très discriminante puisque 13 d'entre elles sont concentrées le long de l'isthme médio-européen (agglomération Rhin-Ruhr et de la randstad-Holland, Milan, Stuttgart, Munich) Un simple classement à partir d'indicateurs ne suffit pas cependant pour conclure qu'un système de métropoles européennes est en voie de formation. [...]

[...] Il s'agit de la transition urbaine. Le fonctionnement de l'espace européen se caractérise par l'affrontement de deux logiques : la logique intégratrice de l'économie mondiale et la dynamique désintégratrice du localisme et des crispations identitaires. Le faible enthousiasme, voire des faibles participations ( 51,1% en France pour Maastricht) démontrent que si l'Europe des marchands et celle des décideurs politiques existent, l'Europe des citoyens est encore dans les limbes. Il faut renforcer l'adhésion de ses populations à un ensemble de valeurs communes et universelles. [...]