Équipe MIT (Mobilités, Itinéraires, Territoires), "Tourismes 1 : lieux communs"

Résumé du document

Partant du principe que le tourisme se résume à « un système visant à articuler les lieux touristiques et les touristes », l'équipe de recherche MIT (Mobilités, Itinéraires, Territoires), composée essentiellement d'enseignants chercheurs à l'université, prend pour objectif de définir ce qu'est un touriste et ce qu'est un lieu touristique, dans une approche géographique et dans un esprit clairement revendiqué d'analyse critique censée faire face aux idées préconçues.

Une première partie de l'ouvrage s'attèle à mettre en relief les différentes raisons pour lesquelles le tourisme fait l'objet d'autant de critiques, à la fois dans l'esprit populaire et au sein même de l'intelligentsia : le tourisme de masse façonnant la perte de l'individualité, le fameux « bronzer idiot », ou encore la sur considération du tourisme culturel revendiqué par les hautes sphères (qui inventeront même le terme de tourisme équitable), face aux voyages organisés, actuels motivateurs d'une société constituée de véritables « moutons de Panurge ».

Extraits

[...] Enfin, une dernière partie se consacre à souligner la complexité de l'existence d'un lieu touristique par l'intentionnalité du touriste : il s'agit donc de partir du touriste et de ses motivations pour expliquer un lieu touristique, et non pas de partir de l'attraction d'un lieu pour justifier le déplacement de l'individu. Ce renversement de tendance appuie l'idée qu'il n'y a pas de déterminisme géographique dans le tourisme. On pourrait caractériser cet ouvrage comme une analyse critique à la fois géographique et sociologique. La bibliographie, dense et riche, montre bien que ce travail s'intéresse aussi bien aux domaines sociologiques, économiques, culturels voire philosophiques. [...]

[...] Le ton vif, ironique, parfois cynique, qui vise à mettre bas aux préjugés qui ternissent l'image du tourisme, peut parfois donner l'impression de tomber dans la misanthropie de la misanthropie du touriste (vaincre le mal par le mal). Néanmoins, on ne peut reprocher à l'ouvrage sa volonté de vouloir taper fort pour changer les idées préconçues, et sa volonté de se libérer de toute subjectivité susceptible de ternir la démarche scientifique : celle de proposer une réflexion objective et libre sur la notion de touriste et de lieux touristiques. [...]

[...] Équipe MIT (Mobilités, Itinéraires, Territoires), "Tourismes 1 : lieux communs" Partant du principe que le tourisme se résume à un système visant à articuler les lieux touristiques et les touristes l'équipe de recherche MIT (Mobilités, Itinéraires, Territoires), composée essentiellement d'enseignants chercheurs à l'université, prend pour objectif de définir ce qu'est un touriste et ce qu'est un lieu touristique, dans une approche géographique et dans un esprit clairement revendiqué d'analyse critique sensée faire face aux idées préconçues. Une première partie de l'ouvrage s'attèle à mettre en relief les différentes raisons pour lesquelles le tourisme fait l'objet d'autant de critiques, à la fois dans l'esprit populaire et au sein même de l'intelligentsia : le tourisme de masse façonnant la perte de l'individualité, le fameux bronzer idiot ou encore la sur considération du tourisme culturel revendiqué par les hautes sphères (qui inventeront même le terme de tourisme équitable), face aux voyages organisés, actuels motivateurs d'une société constituée de véritables moutons de panurge En mettant en évidence la culpabilité actuelle des sociétés occidentales à s'autoriser un accès au plaisir et au repos (cependant indispensable aux sociétés modernes pour se soigner des maux de la ville) et celle des élites face à leur pouvoir sur l'espace, l'ouvrage dénonce ainsi la traditionnelle tourismophobie qui révèle et s'autorise une certaine xénophobie généralisée. [...]

[...] Cet ouvrage propose finalement une vision dynamique voire systémique du tourisme (divers éléments en interaction et en perpétuelle évolution dans le temps) dans un souci de neutralité qui rejette les idées reçues avec une forme vivante et accrocheuse. L'originalité de la démarche est suffisamment rare pour être soulignée sinon vivement encouragée. [...]