Civilisation soviétique, URSS, Russie, T. TER MINASSIAN, JR RAVIOT, stalinisme, totalitarisme soviétique, collectivisation des terres, ruralisation des villes, main-d'oeuvre pénitentiaire, goulag, kolkhoze, construction des krouchtchiovki
Ce petit livre est une mine d'informations à caractère général sur l'histoire de la Russie et la « civilisation » soviétique au sens étymologique du terme (du latin civitas : nouvelle civilité, citoyenneté, nouvelle cité).
A partir de 1917, cette nouvelle civilisation se construit par le haut, elle engendre l'urbanisation rapide du pays, son industrialisation, avec un collectif soviétique qui comprend des aspects idéologiques, culturels, comportementaux par lesquels le pouvoir encadre la population, de la naissance à la mort. Il provoque bien entendu résistance et rejets, impitoyablement réprimées. Mais dès la fin des années 70, on observe les premiers signes d'une nouvelle métamorphose au profit du particulier qui aboutit à la greffe du modèle occidental sur la civilisation soviétique à partir du début des années 90. Il s'agit d'un livre d'histoire, mais on ne peut négliger l'impact de l'histoire sur la géographie des hommes et des activités dans la Russie contemporaine, sous peine de ne rien comprendre à ce pays.
[...] La civilisation soviétique, de l'URSS à la Russie de 1917 à nos jours T. Ter Minassian et Jr Raviot Ce petit livre est une mine d'informations à caractère général sur l'histoire de la Russie et la civilisation soviétique au sens étymologique du terme (du latin civitas : nouvelle civilité, citoyenneté, nouvelle cité). À partir de 1917, cette nouvelle civilisation se construit par le haut, elle engendre l'urbanisation rapide du pays, son industrialisation, avec un collectif Soviétique qui comprend des aspects idéologiques, culturels, comportementaux par lesquels le pouvoir encadre la population, de la naissance à la mort. [...]
[...] Un aspect cependant intéressant est développé par Raviot et Ter-Minassian : le legs d'une civilisation matérielle dont les traces sont encore visibles et/ou perceptibles dans la Russie d'aujourd'hui. La civilisation matérielle aura été façonnée pendant de siècle par l'économie de pénurie, et aussi paradoxalement par le culte de la modernité triomphante, la religion séculière du collectivisme. Les lieux publics, l'architecture restent marqués par ce passé. [...]
[...] Entre 1953 et 1964, on parle de dégel Les camps du goulag s'entrouvrent, mais les orientations économiques du régime restent les mêmes : industrialisation (création de 150 sovnarkhozes chargés d'encadrer la production) et urbanisation. La construction des krouchtchiovki, ces immeubles en préfabriqué de 4-5 étages de très mauvaise facture, pour résoudre rapidement la crise du logement, s'accélère. Ils deviennent un des éléments majeurs du paysage urbain soviétique et ils logent encore aujourd'hui près du quart des habitants des 13 villes millionnaires. [...]
[...] La propagande officielle insiste sur l'avènement d'un monde nouveau, urbain, industriel, rationnel et technique, avec la conscience d'être un tout . Selon l'expression du poète Ossip Mandelstam, tous changent de pays sans traverser de frontière Le processus d'urbanisation est cependant mené dans l'improvisation totale, pour atteindre de la population vers 1940. On entre avec Staline dans l'ère des masses (1929-1941) : des masses instables transitent d'une région à l'autre, de la campagne à la ville, et l'ordre social est profondément bouleversé, dans une guerre totale déclarée à la paysannerie traditionnelle. [...]
[...] La SAU augmente de 1/3 en 3 ans, la fièvre du, mais saisit le Kazakhstan avec 18 M ha ensemencés. C'est une catastrophe écologique, avec une érosion rapide des sols steppiques fragiles, et un échec économique : la productivité baisse de façon vertigineuse, notamment en Russie centrale (région de Riazan). La production de viande baisse des celle des céréales de moitié, celle de lait des 2/3 Pour la période 1964-83, sous Brejnev notamment, la prise en compte des intérêts particuliers est affichée par le régime qui cherche à accroître la production de biens de consommation, à rationnaliser la production agricole pour éviter les pénuries brutales et à développer la sphère sociale des entreprises : centres de santé, de vacances, loisirs organisés L'écologie devient une préoccupation grandissante, mais instrumentalisée par le pouvoir (Raviot a soutenu sa thèse IEP sur écologie et pouvoir en URSS en 1995). [...]
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