Caracas, fragmentation urbaine, métropolisation, répartition de l'habitat, fragmentation sociospatiale, industrialisation, agglomération, périurbanisation, pouvoirs économiques et politiques, quartiers résidentiels, barrios de ranchos, inégalités, dégradation du niveau de vie, difficultés économiques, classes moyennes, ségrégation sociospatiale, violence et insécurité, atomisation métropolitaine
Caracas connaît à la fois une métropolisation et une fragmentation sociospatiale urbaine.
Ce phénomène s'explique par un processus d'étalement de la population sur une aire métropolitaine plus étendue, une concentration des fonctions politiques et économiques dans la capitale, malgré une politique de déconcentration économique et de décentralisation.
[...] Caracas, entre métropolisation et fragmentation urbaine - Virginie Baby-Collin et Emiliano Zapata (2006) Caracas connaît à la fois une métropolisation et une fragmentation sociospatiale urbaine. Ce phénomène s'explique par un processus d'étalement de la population sur une aire métropolitaine plus étendue, une concentration des fonctions politiques et économiques dans la capitale, malgré une politique de déconcentration économique et de décentralisation. I. Histoire d'une métropole La ville est devenue une aire métropolitaine en raison de sa croissance urbaine et de son extension spatiale : victime d'exportations agricoles en berne, le pays se spécialise dans l'exportation de pétrole, jusqu'à devenir le deuxième exportateur mondial. [...]
[...] Les logements sociaux y sont développés (petits pavillons ou grandes tours), mais en nombre insuffisant parallèlement aux besoins. Ce sont alors créés des « barrios de ranchos » sur les collines, à densité de population maximale, soit des logements illégaux, occupant des sols publics, malgré une politique de destruction de ceux-ci et de création de logements. Cela engendre une hétérogénéisation sociospatiale complexe. La ville connaît alors un processus de fragmentation sociospatiale. Caracas subit un processus de globalisation économique et une spécialisation fonctionnelle des espaces centraux. [...]
[...] La violence et l'insécurité favorisent le repli des quartiers sur eux-mêmes, freinant les relations avec le centre, entraînant une spécialisation des espaces fonctionnels urbains, une accentuation des inégalités socio-économiques et un creusement des formes de ségrégation sociospatiale. On assiste donc à une atomisation métropolitaine et à une fragmentation inhérente. Dès lors, le gouvernement de Caracas s'en trouve complexifié : rien n'est clairement établi et la fragmentation dilue les responsabilités et compétences. Ainsi se pose la question de nouvelles échelles et de nouveaux acteurs de la gestion d'aires métropolitaines en extension. [...]
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