géographie, afrique, État-nation, tribu, Rwanda, ethnie, Hutus, génocide des Tutsis, Twa, Tutsis, MRND mouvement national révolutionnaire pour le développement, partis politiques, cohabitation, démocratisation, massacres, génocide, obsession ethnique, colonisation
La difficulté d'installer un État-nation dans de nombreuses sociétés africaines résulte de la complexité de leurs compositions ethniques et tribales, qui exige que chacune de ses nationalités ou entités politiques soit considérée aussi comme classe ou catégorie sociale basée sur une hiérarchie tribale qui fonctionne de façon injuste.
Nous voyons des conflits ethniques partout en Afrique, de l'Algérie à l'Afrique du Sud et de l'Éthiopie à la Côte d'Ivoire et nous pouvons comprendre le contexte en regardant quelques exemples en Afrique de l'Est, dans la région des Grands Lacs, et notamment au Rwanda et au Burundi.
[...] Après la dissolution de tous les partis politiques, un an après le coup d'État de Habyarimana et la formation du MRND, il devient donc le parti unique sur la scène politique rwandaise. Le climat politique reste toujours envenimé, où la mémoire des morts victimes des génocides antérieurs, la vengeance, la haine envers l'autre, la peur du présumé ennemi demeurent les principales questions qui envahissent le champ politique rwandais. Le processus génocidaire est présent dès le début et se nourrit de cette obsession ethnique au fil du temps jusqu'à 1994, durant toutes ces années le régime autoritaire au Rwanda continue la politique de discrimination raciale et raciste et la diabolisation envers les tutsis et profite de tous les crises et problèmes sus pays pour y imputer aux tutsis, le bouc émissaire toujours présent. [...]
[...] Enfin, nous voyons qu'avec des héritages coloniaux de divisions ethniques, de frustrations, d'intoxications et de passions ethniques manipulables, ce projet d'État-nation en Afrique était absolument utopique et cela a malheureusement rendu impossible une démocratisation saine tant que les problèmes de cohabitation ethnique en Afrique restent non résolus sur le plan institutionnel et politique. Bibliographie Jean-Pierre Chrétien et Jean-Louis Triaud, Histoire d'Afrique, les enjeux de mémoire Département d'Histoire de l'Université du Burundi, Histoire sociale de l'Afrique de l'Est (XIXe-XXe siècle) HISTOIRE DU RWANDA, gouvernement du Rwanda. Jean-Pierre Chrétien, L'Afrique des Grands Lacs : Deux mille ans d'histoire, 1998. [...]
[...] La tribu et l'émergence de l'État-nation en Afrique Il existe plusieurs causes des conflits en Afrique, mais les animosités entre les groupes ethniques et les tribus restent les principaux facteurs qui déclenchent ces problèmes. Introduction La difficulté d'installer un État-nation dans de nombreuses sociétés africaines résulte de la complexité de leurs compositions ethniques et tribales, qui exige que chacune de ses nationalités ou entités politiques soit considérée aussi comme classe ou catégorie sociale basée sur une hiérarchie tribale qui fonctionne de façon injuste. [...]
[...] Nous allons aborder le sujet de la naissance de l'État rwandais moderne dans son contexte culturel et politique et identifier le rôle de la tribu dans cette émergence politique postcoloniale. L'État rwandais moderne et la tribu Au cours de la période où le Ruanda-Urundi était mis sous la tutelle coloniale belge, les colonisateurs ont appuyé leur autorité en favorisant la minorité tutsie au détriment des Hutus qui sont majoritaires dans la population, mais avec l'émergence des idées indépendantistes dans les années 50, l'élite tutsie appuyée par les Belges pour contrôler le pays revendique désormais la fin de la domination coloniale belge. [...]
[...] À partir du début des années 70, que les massacres vont cesser progressivement, après ceux de 1973 qui ont été perpétrés en réplique d'ailleurs aux massacres des Hutus au Burundi voisin en 1972. Le 05 mai 1973, Le Général-major rwandais Juvénal Habyarimana qui est un Hutu issu du nord de pays reverse Grégoire Kayibanda et accède au pouvoir par un coup d'État sans effusion de sang ; les massacres cessent effectivement à partir de ce moment, mais la discrimination ethnique se perpétue sans cesse et elle va prendre une nouvelle forme sophistiquée par l'émergence d'une nouvelle formation politique seule et unique sur la scène nationale rwandaise, en date du 5 juillet 1975, à savoir le mouvement national révolutionnaire pour le développement (MRND). [...]
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