Au début des années soixante, la capitale malgache a débordé du cadre de la route circulaire ouverte en 1924. La réunion en un faisceau convergent de plusieurs paramètres va engendrer la révision des idées maîtresses qui avaient guidé l'aménagement urbain sous la colonisation (Plan Géo Cassaigne).
L'augmentation du nombre des Antananariviens est favorisée par un accroissement naturel et un flux incontrôlé des migrants. Ce flux est lui-même appuyé par l'ouverture de voies rayonnantes autour de la capitale d'une part, l'émergence de noyaux de peuplement en périphérie urbaine, les inondations de 1959 qui provoquent des milliers de sinistrés qui ont campé plusieurs mois de part et d'autre du canal Andriantany, les tendances spontanées d'extension vers l'ouest et le nord d'autre part. Ce cumul de tous ces éléments va entrainer la révision du plan d'urbanisme et orienter les aménagements vers la plaine du Betsimitatatra.
[...] Construits pour le gros œuvre et les aménagements internes avec des matériaux du pays, notamment les briques, bois, agglomérés, carrelage, ces bâtiments se sont plus ou moins bien intégrés dans le paysage. Leur répartition spatiale a d'une part, récupéré les terrains périphériques plus étendus, offrant des parcelles plus grandes de 500 à 1000 Ainsi, la majorité des catégories de ménages solvables a eu la possibilité d'accéder à la propriété, car ces logements, en location- vente pour la plupart, étaient acquis au bout de 15 à 20 ans. [...]
[...] L'université a su allier l'utilisation de matériaux locaux et béton armé importé, et une large place a été laissée aux installations sportives et aux espaces verts. Pour compléter un ensemble de cinq établissements construits initialement, ont été construites en périphérie deux cités, pour les professeurs et les étudiants. Conçu pour accueillir étudiants, le campus va éclater non seulement dans l'espace antananarivien, mais également à l'échelle nationale avec la décentralisation. Les cités internes et périphériques : initiatives publiques et privées Durant la Première République, près de logements ont été construits par les secteurs public et privé. [...]
[...] Le développement incontrôlé après 1972 Les constructions publiques en veilleuse L'orientation politique après 1975, en dépit d'un programme ambitieux d'habitat proposé par la charte de la révolution socialiste, et le déplacement des centres d'intérêt dans d'autres domaines vont se répercuter sur le montant des investissements publics dans le bâtiment et autres travaux. Par ailleurs, le parc immobilier disponible va être élargi avec la révision des accords de coopération avec la France en 1973. L'armée française va remettre à l'État de nombreux bâtiments militaires et civils. Leur récupération soulage dans l'immédiat les besoins immobiliers des "ayant droit notamment dans la gendarmerie. De nombreuses habitations vont également être libres de suite aux départs, quoique plus échelonnés dans le temps, de civils étrangers. [...]
[...] Des projets ont abouti et parmi eux, l'opération 67 ha et le campus universitaire. La "ville dans la ville": les 67 ha et le quartier d'Anosy-Ampefiloha Par tranches triennales, les travaux ont démarré en 1963 et se sont poursuivis jusque dans les années quatre-vingt. Il importait en premier lieu d'assurer la protection de la ville contre les crues cycliques de l'Ikopa. La route des digues jusqu'à Ivato répond à cet effet, mais il n'était pas question de remblayer toutes les rizières et marécages ainsi préservés de la menace du fleuve. [...]
[...] La diversité du paysage urbain d'Antananarivo résulte de la combinaison de faits géographiques, historiques, humains et économiques. L'aménagement des plaines du Betsimisatatatra traduit la maîtrise de l'hydraulique agricole, mais ces rizières étaient difficilement urbanisables. Les coûts de cette erreur historique ont orienté le PDU (Plan Directeur d'Urbanisme) de 1985 vers une urbanisation collinaire, en limitant les constructions dans la plaine. Pour protéger la ville, la rive droite de l'Ikopa a été renforcée par le surélèvement de la digue, la mise en place d'une station de pompage . [...]
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