Développée sur la rive droite du Nil, la capitale égyptienne et musulmane est la plus grande ville d'Afrique.
[...] CONCLUSION Le Caire est donc une métropole typiquement Africaine, dans laquelle le problème de l'exode rural massif vers la Capitale aboutit à une macrocéphalie difficilement gérable. Aujourd'hui, les disfonctionnements sont nombreux, entre les transports, les logements et la pollution qui revêtit différentes formes. On ne peut, s'il s'agit d'être efficace, se contenter de résoudre un problème à la fois, car l'effet boule neige des problèmes est inhérent au Caire. La considérer comme un immense village aux routes défoncées comme on a pu l'entendre ici où là est néanmoins proche de la thèse catastrophiste. [...]
[...] L'exemple du Caire permet de rendre compte, plus généralement, du fait urbain sur le continent Africain tout court. L'étude d'une capitale telle que celle-ci permet en effet de saisir le phénomène actuel de croissance ingérable et dont les enjeux dépassent parfois même la sphère urbaine, pour atteindre celles de la politique et de la société. Cette explosion démographique qui est, rappelons le, une caractéristique des métropoles d'Afrique, prend une ampleur difficilement contrôlable, surtout lorsqu'il n'existe aucune politique de gestion de l'explosion urbaine, ou bien que les plans d'urbanisme ont été mis en place de façon très tardive. [...]
[...] Or plus de 3 millions de Cairotes résident en rive gauche. L'extension de la ville en direction méridienne sur plus de 50 km ne facilite pas les liaisons. La primauté du trafic nord-sud rend inévitable le passage par le centre ou ses abords immédiats et c'est à partir du centre que s'organise un réseau radial. L'engorgement est garanti notamment dans les zones de passage obligé : le centre et les ponts du Nil. Les voies express tracées depuis 1960, les toboggans, les ponts supplémentaires sur le Nil ne permettent pas de faire face au trafic qui, lui même, augmente plus que le rythme de croissance de la population. [...]
[...] Il prévoit la réalisation d'un boulevard périphérique Ring Road- de 73 km doit cerner l'agglomération. Cette "barrière" devait permettre de stopper la progression de l'urbanisation (c'est une vision proche de l'utopie) et d'alléger la circulation à l'intérieur du tissu urbain, ce qui est plus réaliste. Ce qui a aboutit Actuellement le Ring Road est quasiment achevé. Une nouvelle forme d'urbanisation les "new settlements" a été établi en zones désertiques, pour réduire les coûts des villes nouvelles et désengorger la ville même du Caire. [...]
[...] Les formes de solutions informelles au manque de logements sont ici un modèle peu commun. une extension incontrôlée Le problème le plus grave est sans doute la perte de terres agricoles. Entre 1968/77 : 330 ha/an sont perdus pour l'extension de l'ensemble des constructions cairotes actuellement (le grignotage des terres agricoles n'est pas uniquement sur le fait des Zones Urbaines Spontanées) et le processus n'est toujours pas enrayé. L'essentiel de l'extension urbaine se déroule sur les terroirs de la vallée ou du delta alors que l'effort des autorités portent sur l'urbanisation des terres désertiques. [...]
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