Dynamique récente, culture d'un palmier à huile sélectionné, problématique d'un développement durable, arrondissement de Ngog Mapubi, Cameroun, cadre méthodologique, enquêtes de terrain, activités agricoles, cacao culture
Dans les campagnes des pays du Sud en général, et celles du Cameroun en particulier, les activités agricoles notamment celles des cultures de rente constituent la principale source de développement socio-économique et de l'espace rural. Dans l'arrondissement de Ngog Mapubi, c'est d'abord la cacaoculture qui s'est mise en place, s'est développée et s'est érigée comme source principale de revenus monétaires et d'élévation du statut économique et social des paysans. Depuis la crise cacaoyère, la culture du palmier à huile sélectionné s'étend progressivement et gagne du terrain. Les superficies élaéicoles augmentent à la faveur de nombreuses logiques et aux dépens des cacaoyères.
[...] Ce désengagement de l'Etat a affecté les cacaoculteurs dans leurs activités et leurs revenus. Sans soutien, ces derniers ont dû laisser leurs plantations dans l'abandon, et pour la plupart, ont diversifié leur source de revenus pour assurer leur bien être Le mécanisme du marché mondial du cacao : le prix du cacao fixé par les pays consommateurs Le cacao du Cameroun est vendu à partir des bourses de valeur des pays consommateurs (Londres, Paris, New York). On note à ce niveau un rapport de force fondamentalement défavorable aux pays producteurs. [...]
[...] Les paysans n'ont pas créé de nouvelles cacaoyères ; par contre, les surfaces élaéicoles se sont étendues à 401,5 ha au total soit 268 ha à Makaï et 137,5 ha à Libél li Ngoï. Les investigations de terrain en 2010 à Makaï montrent que la forêt secondaire (35 Dans le village Makaï l'habitat et les champs de cultures vivrières représentent les cacaoyères représentent (10 la forêt primaire et les jachères Les palmeraies occupent 28% de l'espace. Cette dynamique spatiale de l'élaéiculture va croissant car la plupart des familles dans les villages ont encore de grands projets élaéicoles. [...]
[...] Depuis la crise cacaoyère, la culture du palmier à huile sélectionné s'étend progressivement et gagne du terrain. Les superficies élaéicoles augmentent à la faveur de nombreuses logiques et aux dépens des cacaoyères. Cette dynamique, fondée sur le souci permanent de toutes couches sociales confondues, de cultiver le palmier à huile, génère de graves problèmes fonciers, mais aussi et surtout constitue une menace sérieuse pour la conservation des surfaces agricoles et de la biodiversité. Mots clés : élaéiculture, mutations, développement durable, Ngog Mapubi. [...]
[...] Il est donc difficile de concilier ces pratiques vécues dans le monde rural avec le développement durable qui suppose dans ce cas, une bonne perspective de développement individuel et collectif actuel et surtout future, dans la paix. Conclusion Dans l'arrondissement de Ngog Mapubi, et suite à la crise cacaoyère de la fin des années 80, les paysans certes, mais surtout les élites se sont ruées vers une nouvelle culture, celle du palmier à huile sélectionné. Ce type de recherche analysant les activités alternatives des paysans à la suite de la crise cacaoyère ou caféière n'est pas nouveau dans les campagnes du sud Cameroun. [...]
[...] Les plantations villageoises de palmiers à huile ont connu un engouement certain sur les paysans, ce qui a aussi eu, comme à Ngog Mapubi, des répercussions sur les plans socio-économiques et environnementaux. Cette étude montre ainsi la place importante des activités élaéicoles dans la contribution au bien être des paysans, des élites et des migrants de retour à travers les ressources générées. Les effets environnementaux sont analysés en termes d'appauvrissement des sols. Cette réflexion surtout sur les acteurs se poursuit en d'autres termes par Kengne Fodouop (2003). [...]
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