Depuis le 3 avril 1984, il est frappant de constater avec quelle ferveur les populations de Conakry s'empressent de construire le long des artères principales Conakry-Mamou ou Conakry-Boké ! Des bâtiments surgissent d'un peu partout depuis que l'existence des matériaux le permet. Ce faisant, l'on observe que chaque bâtisseur cherche à se placer dans les meilleures conditions possible. A telle enseigne qu'on en vient souvent à faire fi des règles élémentaires d'urbanisme: ce qui nécessite souvent des rappels à l'ordre ponctuels, des interdictions, voire des démolitions de maisons construites au mépris des règles de lotissement.
Pourtant, cette ferveur dans la construction n'a pas encore résolu la pénurie de logements dont souffre la capitale guinéenne. Tant s'en faut. Depuis le 23 décembre 2008, les nouveaux dirigeants du pays ont engagé, avec une détermination sans précédent, une lutte farouche contre ces comportements anarchiques. Des déguerpissements et autres démolitions sont désormais légion dans la capitale guinéenne. C'est dire que la pénurie de logements va être plus grave encore. D'autant plus que la ville s'étend désormais sur 40 kilomètres de long sous la forme d'un entonnoir qui s'évase vers l'intérieur du pays. Dans son développement linéaire imposé par la proximité de la mer, la ville semble vouloir contourner le Mont Kakoulima par la gauche, vers Dubréka et par la droite vers Coyah. Deux villes qui font déjà partie du paysage urbain de la capitale.
Pour mettre fin aux mesures du coup par coup, l'on en vient souvent, dans une précipitation imposée par les faits, à concevoir, élaborer et promulguer des bribes d'une politique d'urbanisation ; alors que la situation du pays voudrait qu'une telle politique ait été précédée d'une étude approfondie et mûrement réfléchie, non seulement en fonction des besoins spécifiques du pays, mais aussi en tenant compte des erreurs commises dans ce domaine par d'autres pays. Les risques inhérents à la pratique des mesures improvisées sont visibles dans l'analyse du phénomène des prix en Guinée en général, à Conakry tout particulièrement. J'ai consacré un chapitre entier à l'analyse de la vie chère en Guinée. A cet égard, le lecteur pourra consulter avec intérêt l'ouvrage intitulé le redressement national en République de Guinée.
[...] Avec quels moyens Conakry va-t- elle fonctionner ? Question pertinente que personne ne saurait éluder, mais dont la première réponse à mon avis, s'appelle imagination J'ai commencé par souligner la trop forte concentration dans la capitale guinéenne des hommes et des activités économiques. Ce phénomène inclut par conséquent les cafés, les restaurants, les dancings, les hôtels, les marchés, les entreprises de toutes sortes, etc. Un recensement exhaustif de tout cela fournira à la ville une importante source de financement. Il suffira d'élaborer une judicieuse législation propre à la capitale. [...]
[...] J'ai consacré un chapitre entier à l'analyse de la vie chère en Guinée. À cet égard, le lecteur pourra consulter avec intérêt l'ouvrage intitulé le redressement national en République de Guinée[2]. La prise en considération de ce faisceau de problèmes qui se posent simultanément à Conakry est indispensable. Car une concentration trop disproportionnée dans la capitale par rapport au reste du pays engendre des effets tout à fait opposés aux objectifs de redressement national. Comme je l'ai déjà dit, au fur et à mesure que Conakry tend vers la ville bi-millionnaire, la criminalité s'y accroît. [...]
[...] C'est indéniablement une étape décisive dans la reprise en main de cette gigantesque et incontrôlable concentration humaine. J'espère que ce travail sera de quelque utilité pour le pays à commencer par Conakry. Dans tous les cas, je reviendrai ultérieurement et de manière plus détaillée, sur l'ensemble des problèmes évoqués. Il me semblait important et urgent d'apporter quelques éléments de réflexion au moment précisément où la capitale guinéenne vient d'être le théâtre d'événements sanglants et meurtriers. Au moment surtout où, pour la première fois la société civile guinéenne a fait montre d'un indéniable et irréversible éveil de conscience face aux maux dont elle souffre depuis de si longues années. [...]
[...] La fragilité de cet argument tiendra bien évidemment aux limites étroites de mes propres connaissances historiques. J'espère néanmoins que cette lacune sera partiellement comblée par les autorités compétentes. Cela dit, voici une liste indicative des noms proposés. En tête de liste viennent les noms inspirés par la Guinée. Ils sont suivis par ceux qu'offre l'Afrique. La troisième rubrique concerne les noms empruntés aux pays tiers. Enfin, les noms d'organismes internationaux seront suivis par ceux de quelques personnalités d'origines diverses. a. [...]
[...] L'argent collecté pourra en partie être versé à la caisse des prestations sociales. La redistribution éventuelle de ces sommes pourra se faire en faveur des nombreuses familles pauvres afin de garantir à leurs enfants une éducation relativement décente. C'est une question qui mérite d'être sérieusement étudiée. On aura, au bout du compte, répondu à bien des espérances exprimées par les différents votes de et de 2001 et réalisé concrètement certains des objectifs inscrits dans les programmes ponctuels d'urgence. S'agissant de réalisations concrètes, elles pourront être plus importantes encore au niveau de l'adressage de la ville. [...]
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