La Chine : un pays immense, millénaire et multiethnique... Comment partir à la découverte de ce géant ? Par où commencer ?
Le Yunnan est une région à part et un excellent point de départ pour les voyageurs. Cette province, grande comme une demi-fois la France, est un concentré de Chine : les anciennes rues pavées de Dali, les canaux de Lijiang où de vieux lampions rouges se reflètent la nuit vous feront découvrir la Chine des cartes postales.
Les hauts plateaux tibétains de Zhongdian, ses temples plongés dans la fumée des bougies au beurre de yack, le bruissement des drapeaux de prière dans le vent vous permettront de savourer un peu de Tibet.
Si le climat devient trop rude dans les hauteurs, vous pourrez redescendre vers le sud du Yunnan, dans le paradis tropical du Xishuangbanna, aussi appelé « jardin céleste » pour sa végétation luxuriante et la grande diversité d'espèces animales qui s'y abrite.
Si vous voulez découvrir la ville moderne, Kunming est aussi là pour témoigner du miracle chinois. Une petite préfecture de 3,5 millions d'habitants, entièrement nouvelle, vibrante, bruyante, commerçante et qui reste pourtant méconnue de beaucoup de Chinois.
Vous pourrez également admirer les « miroirs du Ciel » que sont les rizières de Yuanyang ou vous aventurer parmi les pitons rocheux de la Forêt de Pierre à Shilin.
Mais le Yunnan ne se réduit pas à ces sublimes paysages. Il faut rencontrer ses habitants. Cette province regroupe le plus grand nombre de minorités ethniques en Chine. Des Bai aux grandes coiffes roses et aux habits blancs et rouges, en passant pas les Naxi et leurs capes en peau de chèvre, ou encore les Yi et leurs costumes brodés, vous vous souviendrez surtout de leurs sourires et des signes de curiosité et d'intérêt qu'ils ne manqueront pas de vous témoigner.
Avant de vous présenter plus profondément la province du Yunnan et les conditions actuelles d'existence des minorités chinoises, je commencerai par un bref aperçu des groupes ethniques en Chine.
[...] Les hommes collent sur leur poitrine des fleurs de chrysanthème faites de fils de soie rouges. Ils portent habituellement un couteau ornemental qui est quelquefois incrusté d'argent. Les garçons portent des foulards blancs, alors que les hommes mariés portent des foulards bleu sombre. Les Achang sont experts dans le travail de l'argent et la culture du thé. Au nombre de les Nus sont installés depuis des générations sur les berges des fleuves Nujiang (Salouen) et Lancang Jiang (Mékong) dans le sud-ouest du Yunnan. [...]
[...] Les peuples menacés sont réfugiés à maintes reprises. Malgré la colonisation chinoise, ces peuples ont conservé, aujourd´hui encore, une puissante identité culturelle. C´est ce qui fait d´ailleurs la richesse de cette province : sur les 55 minorités recensées en Chine sont présentes sur le sol du Yunnan. Chaque ethnie se différencie des autres par des coutumes, des traditions, une langue et une culture qui lui sont propres Géographie du Yunnan 云南 Au sud des nuages La traduction du nom de cette province a quelque chose de poétique et évoque les anciennes estampes chinoises. [...]
[...] Les migrations et les invasions han ont, au cours des siècles, repoussé les minorités dans les régions les plus isolées et les plus ingrates du territoire chinois. Les Han ont d'ailleurs longtemps considéré ces minorités comme des primitifs barbares En effet, dans l'Antiquité, les Chinois considéraient que l'univers avait la forme d'un chariot dont la partie inférieure, carrée, était la Terre et la partie supérieure, ronde, était le Ciel. La partie centrale du carré recouvert par le cercle céleste représentait la Chine et les coins non recouverts étaient le monde des barbares, quelles que soient leurs origines. [...]
[...] Les différentes ethnies chinoises se répartissent en 4 grandes familles ethnolinguistiques, réparties inégalement dans tout le pays : La famille sino-tibétaine, divisée en groupes Han, Miao-Yao, Thaï-kadaï (Zhuang-Dong), Tibétain et Tibéto-birman. Les ethnies minoritaires de ce groupe (donc, sans compter les Han, ethnie majoritaire) sont concentrées essentiellement dans le sud-ouest de la Chine, dans les provinces du Yunnan, Guizhou et Guangxi. Les Li se retrouvent sur l'île de Hainan et les She dans le Zhejiang. Les Tibétains, Moinba, et Lhoba, au Tibet et au Qinghai. [...]
[...] Ceux-ci ont donc souvent recours à la médecine traditionnelle des guérisseurs de village, qui comporte encore de nombreux aspects superstitieux et même de sorcellerie. Dans la plupart des villages, on pratique encore des rituels pour expulser les démons du corps des malades, consistant en offrandes et en incantations au pouvoir magique. La médecine traditionnelle est couramment pratiquée par les paysans des minorités ethniques, qui pour la plupart connaissent les plantes médicinales bénéfiques. Les vertus thérapeutiques de certaines plantes sont largement reconnues. [...]
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