La création des villes nouvelles n'est pas le fruit de projets isolés provenant d'initiatives locales, mais véritablement une stratégie de l'État basée sur tout un ensemble de dispositifs et d'outils spécifiques.
Il a ainsi dû mettre en place un travail interministériel. En effet, ce projet doit nécessairement être un tâche appelant la participation de la plupart des ministères, aussi bien celui de l'Équipement que celui des Finances ou de l'Éducation Nationale. On a pour cela créé le G.C.G.O.U. (Groupe Central Des Grandes Opérations d'Urbanisme) en 1970. (...)
[...] Enfin, pour accompagner la croissance des villes nouvelles, l'Etat leur a apporté un certain nombre d'aides, financières ou non (dotation d'équipements, financement de logements sociaux, soutien au développement économique Bilan actuel Les villes nouvelles franciliennes comptent déjà habitants et continuent d'accueillir une nombreuse population. Elles représentent 31% de la croissance démographique de l'Île-de-France. De plus, le pourcentage de leur population par rapport au reste de la région continue à augmenter. Cependant, par rapport à la croissance qu'elles ont connu dans les années 70-80, leur croissance actuelle est inférieure. [...]
[...] Contrairement aux villes nouvelles britanniques, les villes nouvelles françaises se situent assez proches de leur agglomération. Le polycentrisme de ces villes ne devait donc pas aboutir à une totale autonomie vis-à-vis de leur mère afin de préserver l'unicité de l'agglomération et du marché de l'emploi. Elles devaient en revanche constituer des centres de vie où se regroupaient diverses fonctions administratives, tertiaires, commerciales et culturelles pouvant être utilisées par la population des villes environnantes. On a ainsi accompagné ce projet de constructions de quartiers d'habitat et de bases de loisirs. [...]
[...] Dans l'objectif de polarisation, les villes nouvelles ont accueilli des grandes entreprises telles que Bouygues, Thomson, Nestlé et bien d'autres encore. L'installation du parc Eurodisney de la Disney Company favorise le tourisme. Cependant, malgré des taux d'emploi élevés, seuls 4 postes sur 10 sont occupés par des actifs résidants. Les villes nouvelles sont également le siège d'expérimentations d'innovations technologiques comme le train suspendu, la voiture électrique, des architectures nouvelles, Bien que n'ayant pas toutes connu le succès espéré, ces innovations ont apporté une contribution fondamentale au progrès de ces villes. [...]
[...] Aujourd'hui, il y a moins de couples jeunes qu'avant, car les enfants de ceux-ci ont grandis et sont à présent des adolescents ou des jeunes adultes. De plus, le développement des universités a diminué la moyenne d'âge de population des villes nouvelles. La plupart des ménages des villes nouvelles au cours des vingt dernières années sont des familles nombreuses. Alors que la moyenne des personnes par ménages en Île-de-France était en 1999 de elle est à Saint-Quentin ou à Sénart de On observe des déplacements de populations au sein même des villes nouvelles. [...]
[...] Les villes nouvelles ont permis d'encadrer une bonne part de la croissance démographique francilienne. En effet l'essentiel de celle-ci s'est effectuée dans la deuxième couronne (cf. chapitres précédents) dont 40% dans les villes nouvelles. Les villes nouvelles connaissent également des problèmes sociaux dans les quartiers dont la population a des revenus modestes. Certains sont victimes d'un cercle vicieux menant à la dégradation et à la paupérisation. Cependant, bien que ces problèmes sociaux restent une préoccupation de premier ordre, ceux-ci sont relativisés par les qualités structurelles de ces quartiers comme le taux de desserte par les transports, le taux, d'équipement, l'esthétique architecturale Dans l'ensemble, la volonté de créer des zones d'activités variées a bien été réalisée. [...]
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