Parce qu'elles ont longtemps été séparées par des murailles, on a peut-être trop souvent tendance à opposer les villes et les campagnes. Cependant, cela doit être nuancé puisque villes et campagnes ont, certes, des différences, mais également des points communs. Cela nous amène donc à nous poser la question du lien qui existe entre ces deux éléments. En effet, le rapport entre les villes et les campagnes s'est modifié dans la seconde moitié du XIXe siècle. Cela est évident sur la toile de fond démographique de l'exode rural. Mais on ne peut pas dire que c'est seulement un mouvement quantitatif. En effet, dans le même temps, chacun de ces éléments se transforme profondément lui-même, et en grande partie sous l'effet de l'autre. Il s'agit donc de poser le problème de la transformation générale du rapport entre les villes et les campagnes dans une dynamique où la ville et la campagne elles-mêmes sont des réalités historiques en pleine mutation, ce qui fait passer la France d'un pays rural, à un monde majoritairement urbain où se sont redéfinies les articulations entre les villes et les campagnes. D'autre part, en parlant de villes et de campagnes au pluriel, on peut voir que l'accent est mis sur la diversité des situations, et que l'on ne parle pas d'une sorte d'unité factice ville/campagne.
Ainsi, nous allons montrer qu'au fond si les villes et les campagnes changent en France dans la seconde moitié du XIXe siècle, c'est parce que les formes de leur interdépendance se modifient.
Nous étudierons, tout d'abord, la situation au milieu du XIXe siècle, en montrant l'importante interdépendance qui existe mais qui est majoritairement favorable aux villes ; puis de 1850 à la fin du XIXe siècle, nous verrons la période de transformations et de mutations qui va modifier le lien entre villes et campagnes ; et enfin, la situation autour de 1900, en montrant que les différences entre villes et campagnes commencent à se réduire mais que l'emprise urbaine reste importante (...)
[...] Ainsi, nous allons montrer qu'au fond si les villes et les campagnes changent en France dans la seconde moitié du XIXe siècle, c'est parce que les formes de leur interdépendance se modifient. Nous étudierons, tout d'abord, la situation au milieu du XIXe siècle, en montrant l'importante interdépendance qui existe mais qui est majoritairement favorable aux villes ; puis de 1850 à la fin du XIXe siècle, nous verrons la période de transformations et de mutations qui va modifier le lien entre villes et campagnes ; et enfin, la situation autour de 1900, en montrant que les différences entre villes et campagnes commencent à se réduire mais que l'emprise urbaine reste importante. [...]
[...] Elles naissent souvent de la volonté de certains de contrôler la vie politique du village. Cependant, on peut voir que, même si les villes et les campagnes se rapprochent de plus en plus et qu'il existe de moins en moins de différences entre ces deux éléments, il faut tout de même prendre en compte le renforcement de l'emprise des villes. En effet, toutes ces dynamiques qui ont profondément transformé la France et les campagnes ont en même temps renforcé l'emprise des villes. [...]
[...] En effet, le rapport entre les villes et les campagnes s'est modifié dans la seconde moitié du XIXe siècle. Cela est évident sur la toile de fond démographique de l'exode rural. Mais on ne peut pas dire que c'est seulement un mouvement quantitatif. En effet, dans le même temps, chacun de ces éléments se transforme profondément lui-même, et en grande partie sous l'effet de l'autre. Il s'agit donc de poser le problème de la transformation générale du rapport entre les villes et les campagnes dans une dynamique où la ville et la campagne elles-mêmes sont des réalités historiques en pleine mutation, ce qui fait passer la France d'un pays rural, à un monde majoritairement urbain où se sont redéfinies les articulations entre les villes et les campagnes. [...]
[...] Les déplacements à partir des campagnes se font souvent au profit des villes. En effet l'exode rural renforce la population urbaine, les villes ont bénéficié de cet apport et de la plus grande partie de l'immigration, mais il a surtout pour effet de commencer à renforcer les échanges entre monde rural et monde urbain. Ces échanges, qui semblaient difficiles voire impossibles autrefois, vont également être facilités par le désenclavement des campagnes. Dans son livre La fin des terroirs, Eugen Weber s'interroge pour savoir comment le monde rural est passé de son isolement à l'ouverture sur l'extérieur, d'une économie de subsistance à une économie de marché, ou encore de l'usage de la langue locale à celui de la langue officielle. [...]
[...] Conclusion Pour conclure, on peut dire que le rapport entre les villes et les campagnes s'est profondément modifié en France pendant la seconde moitié du XIXe siècle. En effet, en même temps que l'aspect démographique a subi de nombreux bouleversements avec l'exode rural, les villes et les campagnes se sont également clairement transformées elles-mêmes. Ce qu'on voit apparaître, c'est un changement d'échelle avec la construction d'un espace national qui redéfinit les rapports entre les villes et les campagnes, une tendance globale aux échanges et à la réduction des différences, même s'il en reste de très nettes, et enfin, un renforcement de l'emprise urbaine, avec le basculement démographique qui renforce la domination politique et culturelle des villes. [...]
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