La ville est, en Europe et aux États-Unis, l'épicentre de la modernisation que connaît le XIXe siècle industriel avec la vivacité culturelle et initiatrice qui la caractérise. En effet, l'Europe et les États-Unis connaissent une période de véritable modernisation tant sur le plan urbain (reconstruction, réaménagement, nouveaux systèmes d'assainissement) que sur le plan social et culturel. Le sujet nous amène donc à nous interroger sur le lien que ville et modernité ont entretenu, allant à l'encontre de l'idée très répandue qu'innovation et modernisation ont immédiatement été acceptées par les populations urbaines dans un élan d'enthousiasme.
[...] II) Une population soumise à une remise en question permanente qui n'est que le reflet d'une époque en crise La ville est plus affectée par les ''assauts'' de la modernité qui s'abat sur le 19e siècle car elle est le lieu où s'élabore les nouveaux savoirs scientifiques, se diffuse puis se répand les nouveautés et où née une nouvelle société en parallèle de sa contestation. Marx en ''ouvre le bal'' juste à la veille de la seconde moitié du siècle en publiant Le Capital à Londres en 1849. Des progrès scientifiques qui se heurtent à l'incompréhension En Europe et aux Etats-Unis : augmentation de la population et taux de mortalité diminuent grâce aux progrès de la médecine et triomphe des idées hygiénistes. [...]
[...] Véritable crise urbaine Rénovation haussmannienne qui s'efforce de répondre à ces problèmes, Public Health Act de Londres en 1875 qui impose les premiers préceptes sanitaires entrainant la destruction de zones dégradées. Comment loger la population ? Reste au coeur des préoccupations. Une modernité qui soulève des inquiétudes dont la littérature se fera le ''miroir'' Les villes deviennent un lieu de criminalité, de banditisme et de prostitution : la nuit en ville devient synonyme de danger, l'alcool fait des ravages dans la classe ouvrière et la ville semble devenir le siège de tous les vices. [...]
[...] Question se pose de savoir si la modernisation économique est possible sans ''prolétariser'' une partie de la société. Dès 1850 en Europe: age d'or des théories réformistes dont les grandes villes deviennent le contre-exemple absolu et un lieu d'étude: Blanqui, Marx, Bakounine, Proudhon sont de plus en plus lus et la deuxième moitié du XIXe siècle voit une structuration et une unification progressive du monde ouvrier international. III) Un espace d'effervescence culturelle qui surpasse ses craintes et se modernise Le coeur de l'âge d'or de la presse Centre de la vie politique les grandes villes comme Londres, New York ou Paris connaissent une explosion de la presse écrite favorisée par la modernisation politique : les extensions du suffrage, le parlementarisme, alphabétisation entraine un intérêt accru pour la chose publique En Grande-Bretagne : stimulée par une relative liberté et un espace public ancien. [...]
[...] En premier lieu, nous verrons que la ville est un espace qui a été déconcerté par l'arrivée de la nouveauté, ensuite nous verrons que le XIXe siècle est une période qui soumet les citadins à des remises en question permanentes. Enfin, nous étudierons l'effervescence, la modernité culturelle qui caractérise l'espace urbain et qui, elle, n'est pas vécue par les populations locales avec inquiétude mais plutôt avec plénitude. Un espace déconcerté par les nouveautés apportées par l'industrialisation Les appréhensions liées à l'arrivée d'une nouvelle population En Europe: nouvelle classe ouvrière se forme en parallèle d'une idée de danger de cette classe qui évolue dans des conditions misérables s'entassant dans les faubourgs à Paris, Manchester et qu' on appellera la classe dangereuse Expression révèle une déstabilisation de l'ordre social auquel les citadins étaient habitués et qui se trouve bouleversé par l'émergence d'une nouvelle classe encore inconnue et qui suscite la crainte. [...]
[...] Le sujet nous amène donc à nous interroger sur le lien que ville et modernité ont entretenu, allant à l'encontre de l'idée très répandue qu'innovation et modernisation ont immédiatement été acceptées par les populations urbaines dans un élan d'enthousiasme. Alors même qu'il s'avère que la modernité a pu être ressentie avec appréhension et y a même connu des oppositions. La ville et la modernité ont-elles toujours été compatibles ? En quoi peut-on parler d'inquiétude face à la modernité chez les populations urbaines en Europe et aux Etats Unis? Comment cette inquiétude se manifeste-t-elle? [...]
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